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Les jeux sont faits, rien ne va plus !
Publié dans Business News le 19 - 07 - 2010

Les jeux sont faits, rien ne va plus. Les Tunisiens, amoureux des jeux de casino et n'ayant pas l'opportunité de voyager à l'étranger pour assouvir leur passion, n'entendront pas de sitôt cette célèbre phrase (généralement prononcée en français dans tous les casinos du monde) sur laquelle la roulette se met à tourner.
Et si les Tunisiens n'entendront pas de sitôt cette phrase, c'est parce que la législation tunisienne leur interdit l'accès aux casinos et les jeux de hasard en général.
Ainsi, l'Etat tunisien considère les jeux comme étant mauvais, mais lorsqu'il s'agit de Promosport ou d'hippisme, cela devient bon !
Et pourtant ! Sous un certain angle, ces jeux interdits ne sont pas aussi nocifs que cela puisse paraître. Ou, du moins, comme on voudrait nous le faire paraître.
Pourquoi parler des paris et des jeux en ce moment ? Que s'est-il passé pour justifier un tel sujet dans un site plutôt collé à l'actualité ?
C'est justement l'actualité qui me pousse à parler du sujet. Deux annonces ont eu lieu la semaine dernière. La première (voir notre article à ce sujet) touche le Groupe Partouche qui cherche repreneur de quelques uns de ses casinos et réfléchit à céder ses actifs en Tunisie, parmi lesquels on trouve des casinos.
Or ces casinos là sont interdits aux autochtones et on n'y joue qu'en devises. S'ils étaient accessibles aux parieurs tunisiens, Partouche aurait pourtant eu tendance à les garder puisqu'ils auraient été fortement juteux, à l'instar de la plupart des casinos dans le monde.
Le secteur est tellement juteux qu'une ville entière s'est créée autour aux Etats-Unis (Las Vegas) et a rendu célèbre un pays entier (bien qu'il soit un rocher), Monaco en l'occurrence.
Des milliers d'emplois sont créés dans ces casinos et des milliers d'activités sont nées autour : hôtellerie, restauration, commerces, transports, etc.
La deuxième actualité est celle de la publication des résultats 2009 de la société Promosport (voir notre article à ce sujet). La société a dégagé quelque 3,6 millions de dinars de bénéfices pour des revenus de l'ordre de 43 millions de dinars. En d'autres termes, chaque Tunisien consacre quatre dinars par an pour ses paris sportifs. On ne parlera pas de l'hippisme dont les chiffres seraient bien supérieurs.
Ce chiffre pourrait être bien supérieur dès lors que l'Etat accepte d'abandonner son monopole et de laisser entrer le privé, contre le paiement de droits d'exploitation et de lourdes taxes.
Ce chiffre pourrait être bien supérieur dès lors que l'Etat accepte d'ouvrir le champ à d'autres jeux et ne pas se restreindre uniquement au sport. Tickets de grattage, loto, paris en ligne, etc.
Ce chiffre pourrait être bien supérieur dès lors que l'Etat accepte l'ouverture de casinos 5 étoiles qui seraient ouverts aux publics avertis indépendamment de leur nationalité.
Assurément, cela générera des entrées extraordinaires dans les caisses de l'Etat qui en a bien besoin en cette période de crise internationale.
Assurément aussi, cela créera de l'emploi d'une manière directe et indirecte.
Assurément enfin, cela servira davantage le tourisme. On doute fort que les touristes adorent fréquenter des casinos désemplis et subir les regards des croupiers qui n'ont pas d'autre chose à faire.
Naturellement, on va crier au scandale parce que le jeu et le pari ne sont pas halal.
Naturellement, on va crier au scandale parce que le jeu et le pari créent des dépendances, parfois fâcheuses et dramatiques pour des familles entières.
Naturellement, on va crier au scandale parce qu'on risque de créer de nouvelles habitudes dont le Tunisien s'en passerait volontiers.
Pour le premier point, je dirai que les Tunisiens ont toujours su vivre cote à cote sans s'immiscer longuement dans les croyances intimes et personnelles de chacun. Boire de l'alcool ou ne pas jeuner n'ont jamais heurté personne dès lors que cela se fait dans la discrétion.
Pour le deuxième point, je dirai qu'on n'a jamais arrêté la construction des voitures sous prétexte qu'elles causent des accidents. On commercialise les voitures et on axe sur les dangers du non-respect du code de la route. De même, et comme cela se fait partout, on peut autoriser le jeu et le pari, tout en l'accompagnant des démarches pédagogiques nécessaires (voire les interdictions) pour protéger les plus fragiles d'entre-nous.
Pour le troisième point, enfin, j'estime que le Tunisien a droit à l'amusement comme cela bon lui semble dès lors qu'il ne dérange personne. Il a également droit au rêve et nul ne nie ce que ce type de jeux peut procurer de rêves, d'espérances et d'adrénaline aux parieurs. Demandez-le aux parieurs hebdomadaires du Promosport, ceux qui ont laissé les 43 millions de dinars.
Nul ne peut nier ce que le gain peut aussi procurer comme joie. Demandez-le aux parieurs hebdomadaires du Promosport, ceux qui ont ramassé les 14,42 millions de dinars de gains.
Reste, avec tout ça, un élément indéniablement gravissime véhiculé, justement, par ces gagnants : le risque de la disparition de la valeur travail qui est déjà fortement ébranlée par les salaires mirobolants de quelques footballeurs et traders.
Aucun argument sérieux ne pourra venir justifier le gain facile aux dépens de la sueur du front.
En parallèle, avouons aussi qu'aucun argument sérieux ne pourra venir justifier l'interdiction faite aux Tunisiens de jouer aux tickets de grattage, au loto ou au casino.
Trouver la solution juste pour ce secteur, dans un pays comme le nôtre, revient à chercher la quadrature du cercle.


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