Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, président de la 146e session du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel, a rappelé, hier, l'attachement de la Tunisie, au cours de son mandat, à impulser l'action arabe commune, optimiser l'efficacité du traitement des questions arabes et accélérer le règlement politique des crises dans la région. S'exprimant lors de la séance inaugurale de la 147e session du Conseil ministériel de la Ligue des Etats arabes tenue au Caire, Khemaïes Jhinaoui a mis en exergue la détermination de la Tunisie à œuvrer pour une mobilisation arabe en faveur de la cause palestinienne, rappelant la participation effective de la Tunisie à la Conférence internationale pour la paix au Proche-Orient organisée les 14 et 15 janvier dernier à Paris. S'agissant de la situation en Libye, le ministre des Affaires étrangères a donné un aperçu de l'initiative du président de la République, Béji Caïd Essebsi, visant à régler politiquement la crise libyenne en incitant tous les protagonistes au dialogue. Il a, dans ce contexte, évoqué les résultats de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Tunisie, de l'Algérie et de l'Egypte les 19 et 20 février dernier qui a été couronnée par la déclaration Tunis pour un règlement politique global de la crise en Libye. «Ainsi, l'initiative tunisienne est une initiative tripartite qui met en exergue le rôle capital des pays voisins de la Libye», lit-on dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Concernant le dossier syrien, Khemaies Jhinaoui a estimé que la solution à la crise «ne peut être militaire», appelant toutes les parties à «appliquer la décision du cessez-le-feu afin de faire réussir le dialogue politique syrien». En outre, le ministre a insisté sur la nécessité de parvenir à un accord politique visant à rétablir la paix et la stabilité au Yémen et à mettre fin aux souffrances du peuple yéménite. En marge de l'ouverture du Conseil, le ministre des Affaires étrangères a eu des entretiens avec le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes ainsi qu'avec nombre de ses homologues arabes qui ont porté sur les relations bilatérales et les questions régionales et internationales d'intérêt commun. La présidence tournante du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel est passée à l'Algérie jusqu'à septembre 2017.