Les présidents des fédérations sont appelés à élire le nouveau président du Cnot, ainsi que les membres du nouveau bureau. L'on sait que par le biais du sport on peut aller loin. L'éventualité d'un rang, d'un privilège est bien envisageable. Dit comme cela, il est évident que cela paraît absurde, car ce n'est pas le cas de tous les responsables sportifs tunisiens. Mais la tendance devient de nos jours une évidence... Lorsque vient le temps des campagnes électorales sportives, beaucoup de responsables rivalisent de démagogie et de populisme pour gagner le cœur, pas seulement de ceux qui votent, mais aussi de l'opinion publique. On peut être tenté par un discours, un homme (ou une femme) charismatique qui sait convaincre. Parfois, tout est bon pour grimper dans les responsabilités, dans les prérogatives, et nombre de responsables sportifs vous le diront. Une bonne campagne pourra permettre à un-e candidat-e de faire oublier un bilan parfois plus que lourd et défavorable. Pour (re)gagner l'opinion, certains vont bien plus loin. Comme chacun sait, le sport joue, dans nos sociétés contemporaines, un rôle déterminant. La tentation de l'utiliser, de le manipuler, de le contrôler est parfois grande tant sa place est grande. Ceux qui ont accédé aux postes de responsabilité l'avaient compris : utiliser le sport peut permettre d'asseoir un pouvoir. La fascination qu'il exerce sur la vie quotidienne n'est plus à démontrer. Sans tomber dans les extrêmes, beaucoup de présidents de fédérations font tout pour garder leurs attributions, leurs avantages, leur pouvoir. Ils sont aujourd'hui appelés à élire le nouveau président du Comité national olympique tunisien, ainsi que les membres du nouveau bureau. Deux candidats se disputent la présidence : Mehrez Boussayène, président sortant, et Mahmoud Hammami, secrétaire général. L'on sait que par le biais du sport on peut aller loin. L'éventualité d'un rang, d'un privilège est bien envisageable. Dit comme cela, il est évident que cela paraît absurde, car ce n'est pas le cas de tous les responsables sportifs tunisiens. Mais la tendance devient de nos jours de plus en plus une évidence. De toutes les façons, il s'agit d'une réalité qu'il convient de mesurer. Avoir une responsabilité, s'afficher au côté des sportifs ou d'une équipe qui vient de gagner une compétition majeure est de nature à faire remonter en flèche la cote de popularité d'un dirigeant. Cette popularité ainsi engendrée peut permettre —ce n'est pas une vérité absolue— d'asseoir une image, une présence. Les exemples ne manquent d'ailleurs pas dans le sport tunisien... Une réalité complexe... Deux catégories de responsables sportifs ont de nos jours émergé. La distinction se fait non seulement au niveau de la vocation, mais surtout à celui de la démarche. Il y a ceux qui se sont identifiés au sport par leur dévouement, leur bienveillance, leur loyauté et leur sens du sacrifice. Mais il y a aussi ceux qui sont arrivés accidentellement et qui sont devenus ce qu'ils sont grâce au sport. La dimension du sport est relayée partout : par les médias, les institutions politiques et économiques, voire par les intellectuels eux-mêmes. Derrière ce supposé rayonnement sont réitérées les idées les plus communes, souvent les plus partagées, des fois les plus influentes. Le sport (terrain d'affrontements physiques) ressemble à la politique (terrain d'affrontements sur le plan des idées). En dépit de tant de camouflages, le public n'approuve pas les dérives et surtout les responsables peu respectueux de leurs devoirs. A quoi peuvent servir des élections quand les valeurs sportives se perdent et quand les dérives ne semblent pas finir en prenant le dessus sur tout, ou presque, ce qui a rapport avec le sport? Les élections, le suffrage et le scrutin engagent-ils aujourd'hui le responsable qu'il faut à la place qu'il faut? La plupart des institutions sportives sont conditionnées par les arrangements et les conflits de tout genre. Il y en a de toutes les couleurs. On a rarement vu un bureau uni, homogène et partageant les mêmes idéaux et les mêmes convictions. L'expérience a montré qu'à quelques exceptions près, l'on s'unit pour mieux se diviser! Les désaccords, les démissions, le gel des activités et des responsabilités caractérisent la scène sportive. Nous espérons qu'il en sera autrement aujourd'hui à l'occasion de l'assemblée générale élective du Cnot. On continue à penser que le sport est l'une des rares activités qui a le plus de chances et d'opportunités pour consacrer les valeurs de la vie. Que ce soit sur les terrains ou ailleurs. Jusque-là, les attitudes et le comportement de beaucoup de responsables font état d'un mode complètement différent de ce qui est souhaité, voire sacré. Les valeurs sportives ont perdu de leur sens et leur vocation. Elles font appel à des considérations qui n'avaient nullement leur place dans un temps plus que jamais révolu. A la place des programmes et des projets, l'on a désormais droit à des coalitions qui divisent plus qu'elles ne rassemblent...