Depuis l'effondrement d'un faux-plafond la semaine dernière à l'Ecole normale supérieure, les étudiants sont entrés dans des mouvements de protestation. Il faudrait, de prime abord, résumer la situation. Il s'agit de l'effondrement d'un plafond dans une chambre du foyer de l'école. Il s'en est suivi une réaction vive de la part des normaliens qui ont, alors, décidé de protester contre leur situation d'hébergement. Au cours de la visite du ministre de l'Enseignement supérieur, il a été décidé d'évacuer les lieux. Ce que les étudiants ont, catégoriquement, refusé préférant emménager dans les salles de cours. L'Office des œuvres universitaires est considéré comme le responsable par les étudiants et par les enseignants. Ces derniers ont publié un communiqué dans lequel ils réaffirment leur soutien aux mouvements des étudiants. En outre, ils y déplorent les mauvaises conditions du foyer et soulignent la responsabilité directe de l'Ooun dans ce qui s'est passé. Ils imputent, d'ailleurs, la détérioration de ces conditions à la séparation des directions au niveau du foyer et de l'école. Les étudiants, de leur côté, continuent d'observer leur sit-in devant l'ARP et le ministère dans l'attente d'une solution urgente. La décision de suspendre les cours par les autorités et la direction de l'établissement n'arrange pas les choses d'autant que la répartition des étudiants sur d'autres foyers différents n'est pas la solution selon les étudiants. Pour ces derniers, la nature des cours et le nombre d'heures de cours exigent d'eux qu'ils soient sur place. Toutefois, le délai de trois semaines pour entreprendre les travaux de réparation (accepté par les étudiants) est rejeté par l'Office des œuvres universitaires. Du côté du ministère de l'Enseignement supérieur, l'évacuation immédiate a été prise à la lumière d'un rapport d'expertise technique commandé par le ministère lui-même, le 8 mars dernier. Par conséquent, les 176 étudiants seront réaffectés sur 5 foyers (Bardo, Omrane, Rass Tabia, Cité Ezzouhour). Les travaux de réparation démarreront la semaine prochaine, tandis que la réintégration des étudiants dans leur foyer pourra se faire une fois une nouvelle expertise positive effectuée. En parallèle, les autorités ont engagé une enquête administrative pour identifier d'éventuels dysfonctionnements au niveau de la gestion du foyer.