Archipels Images et Nachaz-Dissonances organisent, du 17 au 21 mars, la deuxième session de «Premiers gestes. Jeune cinéma de Méditerranée» avec le soutien de Afac, l'Institut français de Tunisie, Hakka Distribution et Arts Distribution. La manifestation «Premiers Gestes» se tient pour la deuxième fois à Tunis. «L'année passée, elle n'a pu avoir lieu que grâce au soutien des amis partenaires (Arts distribution et Nachaz) et à l'adhésion sans réserve et sans contrepartie des cinéastes», explique Tahar Chikhaoui, initiateur du projet. Cette année, c'est avec le soutien de Afac, de l'IFT et de Hakka Distribution que la manifestation aura lieu. L'esprit demeure cependant le même: accompagner des cinéastes rares, choisis pour leur singulière implication dans l'exploration de nouveaux territoires ; les réunir, une semaine durant, dans un espace commun pour (mieux) se connaître ; aller, en leur compagnie, vers d'autres publics pour de nouveaux rapports ; offrir ensemble à d'autres jeunes l'opportunité de s'exercer à la création cinématographique et, enfin, réfléchir, à l'occasion, à une question qui nous préoccupe: le territoire, en l'occurrence. Projections, débats, ateliers, table ronde donc. «L'esprit, c'est aussi et surtout de ne pas s'arrêter là, mais d'inscrire cette action dans une dynamique itinérante qui nous mènera de Tunis à Beyrouth, de Beyrouth à Alexandrie, d'Alexandrie à Ouarzazate, de Ouarzazate à Alger. Le tout dans la perspective, humble et ferme, de participer à dessiner de nouveaux lieux de partage», conclut-il. Les projections auront lieu entre l'auditorium de IFT, la salle de cinéma le Rio et ciné Mad'Art de 9h00 à 19h00; la première journée sera marquée par la projection du documentaire «Beznes as usual» des Pays-Bas. C'est l'histoire d'un retour au pays du père. Né d'une mère néerlandaise et d'un père qu'il n'a pas vu depuis son enfance, Alex Pitstra met en scène ses retours, ses conversations avec son père et sa mère pour tenter de comprendre ce qui s'est tramé dans son histoire... Ensuite, à 15h00 au Rio avec «Sortir au jour» de Hala Lotfy, (Egypte), c'est 24 heures de la vie de deux femmes, Souad et sa mère, dont la principale préoccupation consiste à prendre soin du père, devenu infirme. Les relations entre les membres de la famille se révèlent à travers la mise en scène de gestes quotidiens. Le soir, à 19h00 au Ciné Mad'Art, sera projeté en avant-première «The last of us» de Ala Eddine Slim, une fiction qui retrace le parcours d'un jeune Subsaharien traversant le désert. Après des mésaventures, il tente une traversée solitaire et finit par découvrir des espaces infinis et difficiles à situer... La journée de samedi est une journée courts métrages qui commence à 15h00 au Rio : Fatima de Nina Khada (Allemagne/France), un recueil de voix et d'icônes. «Ma voix raconte l'exil de ma grand-mère d'Algérie jusqu'en France. Je raconte ses combats pour son pays, ses enfants. Retour au présent : quel est l'héritage de ma grand-mère ?», suivi par Burûq de Camille Degeye (France) : une nuit, alors que l'orage gronde, un jeune homme rêve de son amour perdu. Et enfin : «On est bien comme ça» de Mehdi Barsaoui et «Nirin» de Josua Hotz, (Madagascar/Suisse). Nirin a 6 ans et c'est la première fois qu'il sort de son petit village à Madagascar. Accompagné de sa maman et de ses petits frères, il va faire le tour du pays en taxi-brousse. Mais tout ne se passe pas comme il l'imagine. Le programme se poursuit jusqu'au 21 avec plein d'autres films, dont «Samir dans la poussière» de Mohamed Ouzine, «Atlal» de Djamel Kerkar», «La nuit et l'enfant» de David Yon, «The little eagles» de Mohamed Rashed et un autre programme court métrage durant toute la journée de dimanche. Le mardi 21 mars, à 10h00, on se réunira pour une table ronde à l'auditorium de l'Institut français de Tunisie autour du thème: «La question du territoire au cinéma. Désordre des limites». Rappelons que «Premiers gestes», offre aussi deux ateliers du 17 au 21 mars : un atelier de réalisation au local de l'association Nachaz, animé par les cinéastes Nina Khada et David Yon et un atelier de critique au local de l'Association du festival du printemps des arts, animé par Hajer Bouden, Tahar Chikhaoui, Saad Chakali et Ali Hussein Al-Adawi.