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«La patte de Blaut, l'engagement de Belhasen Fkih»
Brahim Jomni : (ex-milieu du COT)
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 03 - 2017

Comme on le dit souvent, c'est de l'ombre que naît la lumière.
Dans la tornade nostalgique de nos esprits passionnés, nous nous souvenons des exploits du Club Olympique des Transports vers la fin des années 80. Que d'étoiles cotistes brillantes et scintillantes ont ainsi accédé à cette cellule privilégiée des joueurs passés au panthéon des légendes de notre sport-roi. Grâce à leurs talents, bien évidemment, mais aussi grâce à ce qu'ils procurent comme bonheur aux fans et aux puristes de tout bord.
Dans les plus belles fables, il y a toujours des magiciens qui, à l'ombre des étoiles et des lumières, émerveillent par le doigté et leur apport. C'est le cas de Brahim Jomni, le généreux milieu du COT. Car que feraient les attaquants sans le travail de sape des milieux, plus bas sur le terrain? Que feraient Henchiri, Yahmadi, Kaabi, Guizani et Habita sans des poumons de la trempe de Brahim Jomni, infatigable compétiteur, taulier du milieu et sentinelle de la grande équipe du COT des années 80. Au sein de ce club légendaire, ils furent nombreux parmi les pointes de la saison 88-89 à profiter des balles merveilleuses données par Jomni dont la complémentarité avec ses pairs a permis au jeu de position cotiste d'être fonctionnel, et donc de bénéficier d'un grand nombre d'actions exploitables à chaque match. En cette épopée précise des «Nerazzurri», Jomni avait réponse à tout sur le terrain. On dit souvent que la mesure de grandeur ne se fait qu'à l'aune d'une reconnaissance (buts marqués, nombre de sélections...). Or, il ne s'agit pas d'un théorème figé même si tout a un sens. Pour le cas de Jomni, il s'agit avant tout de valoriser l'individu dans un sport collectif où l'équipe est un ensemble indivisible et dynamique. C'est ce qui rend forcément le football si beau et si complexe. Aussi important soit-il, un joueur n'est qu'un rouage, et une partie de sa production dépendra d'une organisation bien moins schématique que «A est meilleur que B». Il y a toujours un porteur d'eau, une locomotive dont les tâches ingrates au milieu, quand elle sont correctement exécutées, permettent à terme de porter l'équipe. Demandez-le à Faouzi Henchiri et Yahmadi. Car, en football, à force de toujours tout compliquer, on finit par s'emmêler les pinceaux. Et c'est là qu'un football réfléchi et sans déchets permet de concrétiser ce qui est planifié, au-delà de toute cette capacité à susciter la passion et l'admiration. Que ce soit par le but, la passe ou le tacle, Jomni en est le parfait exemple, le révélateur de la réussite cotiste en ces temps-là. Rappelez-vous cette mémorable finale de la Coupe de Tunisie face à un Club Africain compétitif et recordman de l'épreuve. A la décharge des Clubistes, la prestation cotiste fût l'une des plus abouties de la saison dans l'expression collective, avec toutefois une lueur individuelle via un Brahim Jomni maîtrisant toutes les composantes du jeu : pressing très ciblé pour récupérer le ballon au bon endroit et au bon moment, possession sans erreurs techniques, percées au cœur du jeu... et efficacité.
Quand Jomni vient te chasser au pressing !
En même temps, quand on laisse Jomni traverser le terrain et servir les pointes du club de Mellassine dans la profondeur, on ne peut qu'admirer ces attaques placées cotistes, sorte de vagues en cascades qui feront très mal à Slim Ben Othman, Chahat, Mhaissi et Abdelhak. Qui mieux que le principal intéressé, l'un des artisans de cette mémorable victoire cotiste, peut nous en parler avec émotion : «Je n'oublierais jamais ce dernier quart d'heure endiablé de la finale. Je marque à la 75' et Khaled Touati riposte quelques secondes plus tard, le temps de la remise en jeu. Même le trio arbitral composé de Habib Mimouni, Mohamed Ghribi et Habib Akrout avait du mal à suivre le rythme. En ces temps-là, nous étions un groupe vertueux et solidaire. Il y avait des champions à tous les étages. Notre timonier Bernard Blaut peinait même à choisir son onze type mais la concurrence était source de saine émulation de groupe. Boubaker Zitouni et Hédi Khedher, gardiens du temple, Lotfi Kaabi, Ridha Ben Ali, Lotfi Aloui, Mohamed Ben Hammouda, Fourat Akermi et Béchir Jeljeli pour densifier le bloc. Lotfi Chihi et Khaled Ben Slimane pour varier les amorces. Et l'inégalable Faouzi Henchiri comme détonateur offensif. Nous avions une grande équipe qui aurait dû être couronnée par un doublé mérité. Mais le destin en a décidé autrement». Il faut comprendre par là que si personne n'échappe à sa destinée (en référence au «maktoubisme» plus qu'à existentialisme de Jean Paul Sartre), le concurrent et champion de Tunisie «sang et or» a tout de même bénéficié d'un petit coup de pouce du destin. Et pour cause, jusqu'à aujourd'hui, on épiloguera encore longtemps sur cet exercice 87-88 où le COT a tenu tête à l'Espérance Sportive de Tunis avec laquelle il termine à égalité mais perd à la différence des buts lors d'une fin de championnat ambiguë. En clair, lors de la dernière journée, et alors que les rencontres décisives devaient se dérouler en même temps, l'arbitre Fethi Mimouni retarde le début de la deuxième mi-temps de la rencontre Club Athlétique Bizertin-Espérance Sportive de Tunis de près d'une demi-heure de façon à permettre d'attendre la fin de la rencontre disputée par le COT qui l'emporte par 4-1 alors que la victoire de l'Espérance sportive de Tunis tarde à se réaliser ! Quatre minutes avant la fin du match, l'arbitre lui accorde le penalty salvateur... Le COT sauve quand même cette exceptionnelle année par le gain de la Coupe de Tunisie remportée comme cité ci-haut contre le Club Africain des Samir Sellimi, Bassem Mehri, Khaled Saïdi, Mounir Jaïez (Falcao), Nabil Bouhali, etc. Ce COT-là était le prototype d'une équipe en avance sur son temps avec un jeu en losange, de la justesse, de la complémentarité et un pressing cohérent. Au niveau intrinsèque, quelques tons au-dessus de leurs adversaires, les Cotistes étaient intenables pour ne pas dire irréductibles. Et à Jomni de se retremper dans une époque bénie : «En cette fin de saison-là, on était partagé entre deux sentiments. L'admiration pour ce qui a été accompli par un groupe qui a écrit l'histoire du club, et un goût d'inachevé pour une équipe qui a frôlé le doublé. Il faut dire qu'on était très compliqués à battre. C'est un regret énorme de finir premier ex aequo. Mais bon, c'est un classement honorable. On n'est pas si loin du titre. Je dirais plutôt qu'on a été démonstratif et plaisant. Durant plus de trois saisons, nous n'avions jamais été un gagne-petit au jeu. Au nom de la solidité de l'équipe, nous avons su exploiter toutes les qualités individuelles des nôtres. Vous savez, la concurrence était féroce en ces temps-là. Face à des postulants vivant par le jeu, on ne peut pas se cacher! Il fallait imposer notre cachet et on avait les moyens humains et techniques. J'ai eu la chance d'être coaché par des techniciens de renom. Ahmed Belfoul, Bernard Blaut, Raouf Ben Amor, Ridha Akacha, Kazbek et j'en passe ont apporté leur science au COT à des périodes charnières de la vie du club. Le président Belhassen Fkih était aux petits soins avec nous.
C'est un homme admirable par sa bonté, sa promiscuité et son engagement». Du Brahim Jomni tout craché. Un homme affable, courtois et généreux. Pour cet intellectuel qui a su cumuler sport et études, le parcours sportif ne s'est jamais arrêté, sachant qu'il a aussi veillé aux destinées de l'Union Sportive de Jbel Jelloud. Ex-joueur, président, entraîneur, Jomni n'en démord pas. C'est un boulimique de football dont le pari à terme est de doter Jbel Jelloud d'un centre de formation digne de ce nom. Et c'est en passe d'être accompli avec la prochaine pose du gazon du CDF. Ce qui permettra aux jeunes de vaquer à leur passion dans les meilleures conditions. Père de famille, Brahim Jomni dont les deux rejetons sont en passe de décrocher leur diplômes (médecine pour l'une et pharmacie pour l'autre) est le parfait prototype du sportif accompli et du cadre supérieur émérite. La tête et les jambes comme on dit.


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