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Mustapha bouchnak, figure de proue du basket tunisien : «Une formidable idylle»
SOUVENIRS, SOUVENIRS...
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 03 - 2017

Icône du basket tunisien, Mustapha Bouchnak a marqué de son empreinte les années 1960-70. Il revient pour nos lecteurs sur une carrière monumentale.
Le basket-ball tunisien est peut-être l'un des sports collectifs à être avare en matière de consécrations internationales tant au niveau de l'équipe nationale qu'à celui des clubs. Mais cela n'empêche que quelques contrées dans notre pays en sont le fief tels que Nabeul, La Goulette, Radès et bien d'autres villes. De l'amour passionné pour ce sport très prisé aux Etats-Unis d'Amérique et en Russie, par exemple, la Tunisie a enfanté plusieurs joueurs de haut niveau, à l'instar de notre invité Mustapha Bouchnak, ou encore des Garali, Bouhima, M'rad, les frères Snoussi, Karabi, Zahi et la liste est plus longue qu'on ne peut le penser.
Bien des souvenirs et des réflexions constructives passent par la tête de Mustapha Bouchnak qui a aimablement voulu les partager avec nos lecteurs.
Du haut de ses soixante et onze ans bien sonnés, Bouchnak garde toujours l'inébranlable amour pour la «balle orange» et lui souhaite un bien meilleur sort afin que ce sport se fraye le vrai chemin qu'il mérite en Tunisie.
«En effet, le basket-ball était pour moi l'une des raisons d'être. Ne soyez pas étonné si je vous disais que par plusieurs périodes de ma carrière en tant que joueur, entraîneur, entraîneur-joueur ou même responsable, il m'arrivait très souvent de faire le garde-matériel, l'électricien dépanneur ou toute autre tâche de peine que j'exécutais comme si j'étais à la maison afin qu'une séance d'entraînement ou un match se déroule dans les meilleures conditions possibles».
Quand on aime, on est toujours prêt à tout pour bien savourer sa passion. C'est ainsi que cette leçon d'humilité est donnée par cet homme natif du quartier de Bab Jedid, dans une famille tunisoise, d'origine lointaine bosniaque.
«De par le fait que j'ai fait mes études secondaires au lycée Carnot, j'ai commencé ma carrière sportive à la Zitouna Sport, j'ai fait un peu de tout : du handball, de l'athlétisme, etc. C'était, en 1964, c'est-à-dire à l'âge junior. Et comme presque tout le monde, c'était dans le cadre du sport scolaire et universitaire que j'ai fait étalage de mes dispositions au point que j'ai été sélectionné en équipe nationale universitaire juniors avec laquelle j'ai pris part avec brio aux Jeux universitaires mondiaux de Budapest (Hongrie) en 1965.
Après mon passage à la Zitouna, de 1964 à 1971, j'ai reçu plusieurs propositions venant de clubs huppés tels que l'EST ou l'ASPTTS, mais j'ai finalement opté pour un petit club, la Jeunesse Sportive de Bougatfa, dans le but de mieux faire parler mon savoir-faire et d'être mieux mis en évidence. Avec feu Rached Zahi et l'organisateur Fadhel Moussa, la JAB s'est illustrée en remportant haut la main la coupe de Tunisie en 1974».
Le grand passage à l'EST
D'ailleurs, il aura suffi de ce grand coup d'éclat pour que l'Espérance Sportive de Tunis arrive à convaincre «Monsieur panier» d'être enrôlé par elle et de partir pour un long et beau périple avec les «Sang et Or».
«L'Espérance a toujours été mon équipe du cœur, ce qui a boosté davantage mon désir de donner le meilleur de moi-même et de contribuer à la réalisation des multiples succès traduits essentiellement par le gain de six coupes de Tunisie (de 1977 à 1994), de deux titres de champion de Tunisie (1977 et 1978) et deux doublés pour les mêmes années. C'était la belle époque où les sports, autres que le football, pétaient la santé et drainaient la foule un peu partout dans notre pays».
Rien que par ces quelques phrases qui sont d'apparence ordinaires, l'on revit les savoureux moments où la Tunisie, dans tous ses états, était belle comme le jour puisqu'une simple rencontre sportive ou un quelconque événement culturel suffisaient pour donner la joie et le sourire, même si on n'avait pas le sou comme on dit».
Aujourd'hui, le football, comme une algue envahissante, n'a laissé que des miettes aux autres sports. «Cela fait vraiment mal au cœur car on aurait pu beaucoup mieux faire avec le basket-ball ou les autres sports laissés pour compte et qui regorgent de talents susceptibles de ramener à la Tunisie d'innombrables consécrations et de lui servir d'ambassadeurs éloquents. Rien que pour ce qui concerne le basket-ball, il suffit de mettre en place une politique claire avec des objectifs concertés entre les clubs, la fédération et la tutelle pour faire de ce sport l'un des meilleurs en Tunisie, car la matière ne manque pas. On a la taille, on possède les salles qui ont poussé comme des champignons à travers la République, etc. Mais la volonté de bien faire les choses fait péniblement et énigmatiquement défaut».
«Entraîneur-joueur»
Mais l'idylle de Mustapha Bouchnak avec l'EST va connaître plusieurs séparations, à l'amiable, pour d'autres clubs en Tunisie et aux pays du Golfe.
Quelques saisons avec l'Etoile Olympique de La Goulette-Kram avec laquelle il remporte la coupe de Tunisie en 1992 et le championnat en 1991.
Et avec l'équipe nationale, Bouchnak épingle à son tableau de chasse la médaille de bronze, «même si le cinq tunisien méritait la médaille d'or, n'eût été l'injustice arbitrale commise à nos dépens pour favoriser l'Egypte qui jouait chez elle à Alexandrie (1974). C'était pour moi le plus amer souvenir de ma carrière. Mais une année auparavant, nous avons glané la médaille d'or à Lagos. Le meilleur souvenir personnel reste pour moi ma consécration cinquième meilleur sportif d'Afrique à Kinshasa (Zaïre) en 1974, juste après la glorieuse reconquête du titre mondial de Mohamed Ali Clay face à Foreman. C'étaient des moments inoubliables».
Ce qui est bien particulier dans le parcours de ce champion exemplaire, c'est que le plus clair de sa carrière, il l'a passé en tant qu'entraîneur-joueur. C'est on ne peut plus significatif pour Bouchnak qui respire le basket-ball.
Nostalgique, mais tout à la fois optimiste, il espère «qu'un jour, notre basket-ball retrouve son lustre d'antan et qu'on puisse revoir de nouveaux Taoufik Bouhima, Ali Karabi, Kaïs Mrad, Habib Belhassen, Khaled Zahi et compagnie, fouler de nouveau les parquets».


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