L'Arc de la cité des Potiers a été plongé dans l'obscurité sous les lumières de bougies et le regard curieux et ébahi des citoyens de demain. L'Association d'amitié et d'action sociale (Aaas) a célébré, samedi au pied de l'Arc de Nabeul de 16h00 jusqu'à 21h30 l'événement planétaire «Earth Hour» (une heure pour la planète). A l'image des pyramides d'Egypte, la tour Eiffel, le Kremlin en Russie, l'Empire State Building et le quartier Times Square, le monument en fer forger de la cité des Potiers a été aussi plongé, à 20h30 (heure locale), dans l'obscurité pour sensibiliser les gens et surtout les décideurs sur la nécessité d'économiser l'énergie, souligne Habib Ben Lamine, président de l'Association. «Notre action est purement symbolique. Pour l'édition de 2017, notre association a voulu cibler en premier les enfants. Après tout, ce sont eux les citoyens et les leaders du futur. Et la sensibilisation sur les dérèglements climatiques doit commencer dès le jeune âge», ajoute-t-il. Ainsi, tout au long l'après-midi d'avant-hier, des ateliers de «Face painting» et de danse sous animation musicale étaient au rendez-vous. Les organisateurs ont aussi dessiné avec des bougies le symbole «60'+» en relation avec cet événement international. Lancée en 2007 par le Fonds mondial pour la nature (WWF), l'initiative a su prendre de l'ampleur au fil des années pour devenir en 10 ans l'événement référence en matière de sensibilisation en faveur de l'environnement. En Tunisie, WWF Afrique du Nord a lancé cette action planétaire à partir de 2013 sur l'Avenue Habib Bourguiba, où 3.000 Tunisiens et Tunisiennes avaient pris part à cette événement en plus d'une dizaine de villes de l'intérieur du pays. L'année d'après (2014), c'est au tour du Théâtre romain de Carthage d'accueillir cette action avec plus de 6.000 participants, et, en 2015, sous l'impulsion de WWF Afrique du Nord, l'association «Earth Hour Tunisia» a vu le jour pour piloter ce mouvement climatique dans nos contrées. Depuis, la décentralisation de l'événement a pris forme : Hammamet en 2015, Sousse en 2016 et le Temple des Eaux de Zaghouan en 2017. «Au niveau mondial, l'éclairage correspond à 19% de la consommation d'électricité, avec d'importantes disparités entre les pays. En outre, il consomme chaque année 2.700 Twh et génère 1.150 millions de tonnes de CO2», souligne un communiqué de la WWF. En Tunisie, d'après les données de la Banque mondiale, pour l'ensemble de la période 1971-2013, la consommation moyenne annuelle était de 728,14 Kwh. C'est en 2013 qu'on enregistre la valeur la plus élevée (1.434,62 Kwh) et c'est en 1971 qu'on enregistre la valeur la plus basse (154,18 Kwh), soit une augmentation de 830%. «Sur la base des cinq dernières valeurs disponibles, on peut estimer qu'en 2020 la valeur devrait osciller autour de 1.757 Kwh», lit-on dans le document de la Banque mondiale. Voilà ce qui explique le bien-fondé de la démarche de l'Association d'amitié et d'action sociale (Aaas).