La réorganisation de l'administration par la réallocation des ressources, le basculement du mode de gestion par fonction au mode de gestion par métier et la mise en place d'un nouveau système de rémunération font partie des principaux thèmes ouverts à la discussion. L'Iace organise la 3e édition du Tunisia Economic Forum, sur le thème «La Réforme de l'administration publique : pour une meilleure performance», le jeudi 6 avril, à la Maison de l'Entreprise. Tunisia Economic Forum est un évènement international qui réunit des experts, économistes, chefs d'entreprise, politiciens, acteurs de la société civile et des organisations internationales autour d'une problématique au cœur des préoccupations. Cette année, et dans la continuité des éditions précédentes, l'Iace se focalise sur l'administration publique, car elle représente le mécanisme via lequel l'Etat fonctionne, elle est donc le premier acteur concerné par l'adoption des réformes et l'application des politiques. Partant de cette réalité, nulle autre réforme ne pourrait être pensée ni adoptée avant que la réforme administrative ne s'enclenche et commence à prendre effet. Il s'agit de la réforme la plus attendue et la plus sollicitée tant elle touche à toutes les parties prenantes et tant son application permettra de résoudre des problématiques afférentes autant au secteur privé qu'au secteur public. Cette troisième édition sera donc l'occasion d'évoquer les points clés pour la réussite de la réforme administrative en Tunisie. La grande question de la performance de l'administration sera abordée, tant elle pèse en termes de ressources, sans réellement l'apport de valeur ajoutée, mais une dégradation indéniable de la qualité des services fournis et une inflation des métiers de support au détriment des métiers techniques, alors que l'expérience internationale réussie montre le schéma inverse. M.Taoufik Rajhi, ministre-conseiller auprès du Chef du gouvernement, M. Hedi Larbi, ancien ministre de l'Equipement, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Durable, et M. Mongi Rahoui, président de la commission des finances de l'ARP, seront les invités du premier panel. La réorganisation de l'administration par la réallocation des ressources, le basculement du mode de gestion par fonction au mode de gestion par métier et la mise en place d'un nouveau système de rémunération attirant et maintenant les meilleurs profils sont les défis que la nécessaire modernisation de l'administration impose et seront les axes soulevés dans le cadre du second panel : «La gestion de l'administration : réaffectation des ressources et motivation des managers ». Mme Nathalie Tournyol Du Clos, directrice de la formation à l'ENA de Paris, interviendra pour présenter l'expérience de l'ENA de Paris dans la formation et l'insertion professionnelle des hauts cadres de la fonction publique et quels sont les systèmes de motivation déployés. L'après-midi sera consacrée au renouveau du management public pour accompagner la réforme de l'administration : quelle relation pourrait lier l'administration locale et centrale ? Quelle relation entre l'administration locale et les nouvelles autorités locales ? Nous tenterons de répondre à ces questions dans le cadre du premier débat : «Pour une administration décentralisée performante». La relation entre le gouvernement et l'administration est également une question de première importance : à quel point l'autorité ministérielle de tutelle devrait être impliquée dans l'adoption de décisions à l'échelle de chaque ministère? Quel est le rôle du directeur général et quelles attributions à chaque direction relevant des différents ministères ? Toutes ces questions seront débattues dans le cadre du deuxième débat : «Pour une nouvelle relation gouvernement- administration». De même, l'administration, en Tunisie, dispose de multiples établissements publics allant des entreprises publiques aux offices, aux caisses. La question du mode de gouvernance sera donc soulevée, dans le cadre du troisième débat : Pour une meilleure gestion des entreprises publiques. Ministres, conseillers, hauts cadres de la fonction publique, experts internationaux de la Banque mondiale, de l'Ocde et de l'AFD exposeront leurs expériences et points de vue. Les représentants de la haute fonction publique, politiciens, économistes, chefs d'entreprise et sommités nationales seront présents pour débattre, partager et proposer des solutions concrètes à l'une des problématiques les plus urgentes et vitales pour réconcilier le pays avec la croissance et le développement économique et social.