Après avoir fait l'essentiel durant la première mi-temps, ils ont réussi à calmer les ardeurs des attaquants clubistes après la pause Stade olympique de Radès. Temps printanier. Pelouse en excellent état. Public nombreux. EST bat CA : 2-0. (Score acquis à la mi-temps). Buts de Khénissi (9') et Ben Youssef (42'). Arbitrage de Karim Khémiri. CA : Ben Mustapha, Belkhither, Kchok (Abdi 46'), Ifa, Jaziri, Ayadi (Haddad 77'), Ghandri, Darragi (Ben Yahia 88'), Chenihi, Khélifa et Rusiké. EST : Ben Chérifia, Mbarki, Chammam, Dhaouadi, Talbi, Sassi (Gasmi 90'+6), Coulibaly, Chaâlali, Badri (Machani 90'+7), Ben Youssef et Khénissi (Zaâbia 90'). Les observateurs les plus avertis vous le diront : le résultat du derby d'hier aura une incidence directe sur la course au titre. Faouzi Benzarti savait qu'il n'avait pas droit à l'erreur et qu'il devait coûte que coûte gagner le derby au risque de perdre le leadership au profit du dauphin étoilé, mais aussi de perdre du terrain au profit du voisin clubiste qui est revenu dans la course ces derniers temps. C'est dire qu'une victoire au derby aurait hisser Chiheb Ellili à un palier supérieur. Sans round d'observation, Oussama Darragi tent de prendre au dépourvu le portier espérantiste, mais Ben Chérifia, plus rapide, lui barre la route (4'). La réplique des « Sang et Or » ne s'est pas faite attendre. Après une première tentative de Badri une minute plus tard mais sans réel danger, les Espérantistes allaient créer la surprise lorsque sur un coup franc direct bien botté par Chammam, Khénissi, d'une petite talonnade, trompe le gardien Ben Mustapha, logeant la balle dans les filets (9'). Un but marqué tôt qui changea la tournure du match. Dès cet instant, les Clubistes tentaient tant bien que mal de revenir dans le match, mais ni Chenihi, ni Khélifa, les deux joueurs les plus dangereux, ne réussissent à déverrouiller une défense espérantiste bien organisée. En témoigne la tentative de Chenihi qui accélère sur la droite, centre pour Khélifa, mais Ben Chérifia, plus rapide, éloigne le danger (22'). Sur une autre contre-attaque, le défenseur central Chamseddine Dhaouadi intervient devant Khélifa et éloigne le danger en sortant la balle sur la ligne de touche (33'). Les Espérantistes ont vite compris qu'il vaut mieux creuser l'écart s'ils veulent se mettre définitivement à l'abri. Khénissi revient à la charge, accélère sur la droite avant de servir sur un plateau Ben Youssef qui n'avait qu'à terminer le travail en logeant la balle dans les filets de Ben Mustapha d'un tir cadré à ras de terre (42'). Rien ne sert de courir... Après le deuxième but espérantiste, les Clubistes n'avaient plus le choix que de jouer l'attaque à outrance. Par ailleurs, ils ont cherché à réduire le score avant de rejoindre les vestiaires, mais Rusiké a raté un but tout fait quand sa balle frôla le montant droit des buts de Ben Chérifia (45'). De retour des vestiaires, le même Rusiké est revenu à la charge et Ben Chérifia d'éloigner le danger de justesse (54'). Et à l'image de la première période de jeu, ce sont les mêmes joueurs clubistes que se montrèrent dangereux. Mais ni Chenihi, ni Khélifa, ni encore Darragi n'ont réussi à trouver des solutions pour déverrouiller la défense de Moez Ben Chérifia. Et au moment où les Clubistes exerçaient un pressing haut qui aurait pu changer la donne, les supporters n'ont pas trouvé mieux que de faire du grabuge sur les gradins, ce qui a amené les forces de l'ordre à user de gaz lacrymogène et l'arbitre du match fut contraint d'interrompre le match durant cinq minutes. Une interruption qui a eu pour effet de couper le rythme des joueurs clubistes. Le temps de retrouver leur vitesse de croisière, c'était déjà trop tard. Et ce ne sont pas les huit minutes de temps additionnel qui changèrent la donne. En bon gestionnaire, Faouzi Benzarti a opéré ses trois changements dans le temps additionnel. C'était justement pour gagner du temps et il s'est même permis le luxe de faire participer à la victoire les joueurs qui manquaient de temps de jeu, Zaâbia en particulier. Chiheb Ellili, quant à lui, a usé de toutes ses cartes, mais sans être efficace pour autant.