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Mokhtar Tlili (entraîneur) «Un étranger, pour faire taire les mauvaises langues» Dossier : Arbitre tunisien ou étranger pour la finale du championnat EST-ESS ?
Pour notre interlocuteur, quel que soit le nom du Tunisien qui dirigera le prochain classico EST-ESS, les critiques fuseront de partout. «Dans ce genre de match, il vaut mieux désigner un arbitre étranger. La finale du championnat qui opposera l'Espérance de Tunis à l'Etoile du Sahel est un match très important, car décisif pour l'octroi du titre. Si on veut éviter d'entrer dans la sphère interminable des spéculations, désigner un arbitre étranger est, à mon avis, la meilleure solution pour qu'au coup de sifflet final, tout le monde accepte sans discussion le résultat acquis sur le terrain. Même en commettant des erreurs d'appréciation, l'arbitre étranger emmène dans ses valises toutes les critiques à son égard. Dans le contexte actuel, un étranger ferait l'affaire à cause de tous les événements extrasportifs qui ont secoué notre championnat depuis le début de la saison. Pourtant, bon nombre d'étrangers venus officier dans notre championnat par le passé ont faussé des matches ô combien importants et décisifs. L'exemple le plus récent est celui de l'arbitre allemand qui a faussé la finale de la Coupe de Tunisie en 2008, qui a opposé à l'époque l'EST à l'ESS. Je me souviens aussi d'un autre exemple frappant, celui du Gambien qui a officié un match comptant pour la Ligue des champions entre l'EST et Enyimba en 2004. Il a privé l'Espérance d'un but régulier. Le match s'est soldé par un nul, un but partout, qui a permis à Enyimba de se qualifier au prochain tour. Même dans les années 1970, nous avions le cas d'un arbitre étranger qui a changé la physionomie d'un match. C'était l'Autrichien Erich Linemayr qui avait officié à l'époque un match de la Coupe de Tunisie lors de la saison 1975/1976. Malgré tous ces exemples, je persiste à dire que la désignation d'un étranger pour la finale du championnat entre l'EST et l'ESS fera taire les mauvaises langues. Bref, quel que soit le nom du Tunisien qui dirigera le prochain classico EST-ESS, les critiques fuseront de partout, même s'il sort un match correct».