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La belle affaire !
Dossier Arbitre étrangers
Publié dans Le Temps le 03 - 02 - 2009

Encore une fois l'arbitrage se trouve dans l'œil du cyclone. Indépendamment de la nationalité de l'homme en noir, c'est toujours la cible privilégiée de l'équipe vaincue et l'abri pour cacher les carences.
Dimanche dernier, à Sousse, l'arbitre suisse Cyriel Zimmermann qui a officié le match de Coupe « ESS-ST » a été l'objet des critiques les plus virulentes de la part des Stadistes. Ces derniers reprochent à l'arbitre helvétique de les avoir frustrés de deux penalties, ce qui aurait pu, d'après les contestataires, qualifier le S.T dans l'épreuve de Coupe.
Or, avant d'arriver à ce stade de contestation, il faut mentionner que ce sont bel et bien les responsables du ST qui ont exigé le recours à un trio arbitral étranger. Ils ont leur raison, en revanche, ils doivent accepter les erreurs commises par les referees « importés », car, aucun arbitre n'est infaillible. Souvenez-vous de cette cabale orchestrée par le président stadiste à l'encontre de l'arbitre Issam Rahmouni qui a décrété un penalty (on ne peut plus flagrant) lors du match « EST-ST » (2-1).
Il faut imaginer, alors, la réaction du responsable stadiste si le match de Coupe à Sousse était dirigé par un arbitre tunisien.
Voici, donc, deux exemples récents qui illustrent cette crise de confiance, qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Il est temps pour que la FTF prenne les devants et s'assume en tant qu'autorité suprême dans la gestion de notre football qui veille au bon déroulement de la compétition. Malheureusement, l'instance fédérale s'est laissée se faire marcher sur les pieds, en ouvrant la porte des contestations devant les clubs, à telle enseigne que ces derniers donnent l'impression d'être les décideurs, quand il s'agit de désigner les arbitres. Sous d'autres cieux, aucun club quelque soit son rang, n'a le droit de s'opposer ou même de contester le referee qui lui a été désigné.
A l'évidence certains pourraient percevoir dans ce remue-ménage, des signes de faiblesse de la fédération. Celle-ci n'étant pas capable de défendre ses arbitres ou même d'imposer ses directives aux clubs. Alors, le recours aux « sifflets étrangers » devient absolument un choix inaliénable, dans les moments chauds soit du championnat soit de l'épreuve Coupe. En un mot, il s'agit d'un mal nécessaire que nous aurons cherché... et... voulu !!
Raouf CHAOUACHI

***

Ceux qui ont sifflé « la colère » chez nous
Parmi les nombreux arbitres étrangers appelés à "secourir" leurs collègues tunisiens, certains ont commis des gaffes qui ont faussé le score d'un match et souvent l'octroi du titre.

L'Autrichien Linnmayer
Les premières de ce genre sont venues du Yougoslave Iovanovic venu en Tunisie tenir des conférences et auquel a été confié le derby tunisois du retour 1965-66 : le premier penalty inexistant accordé au CA a été paré par le portier Mokhtar Gabsi sur tir de Gattous, le second encore imaginaire a été réussi par Mohamed Salah Jedidi qui a égalisé à la 90'. Heureusement que les Espérantistes étaient classés au milieu du tableau, mais le leader étoilé espérait un faux-pas de son dauphin clubiste.
Le second fameux cas a été commis par l'Autrichien Linnmayer qui a dirigé la finale de la Coupe de Tunisie, encore un derby, en 1975-76. Le referee a refusé, lors de la seconde édition, un but de Tarak : le ballon ayant nettement franchi la ligne : le titre est revenu au CA grâce aux tab.

L'arbitrage de l'Egyptien Ali Abdessatar (CA ≠ ST : 3-1 aux huitièmes de 1995-96) était également jugé très faible aussi bien sur le terrain (penalty accordé aux clubistes sous les protestations des stadistes) que lors des déclarations d'après match en citant ses joueurs idoles parmi l'ancien effectif du CA et les liens amicaux qu'il tient avec certains d'entre eux.

Le titre faussé en 1998-99
L'Algérien Karim Kabou a été accusé par les sfaxiens de partialité lors EST ≠ CSS (1-0) des 1/8 de la Coupe de Tunisie 1998-99.
En refusant un but régulier au Marocain de l'EST Mohamed Badraoui, l'arbitre italien Nicchi a faussé la suite du parcours en championnat : l'ESS a gardé ses 4 points d'avance qui lui ont permis de remporter le titre 1996-97, le referee, de son côté, a été placé hors, liste pour la suite de la saison.

La bourde de Farina
Aux 1/8 de la coupe 2004-05, l'Italien Farina a fermé les yeux sur une flagrante main en pleine surface de réparation de l'espérantiste Mourad Melki qui méritait également le carton rouge. Par contre il n'a pas hésité à expulser l'étoilé Imed Mhedhbi jour protestations suite à l'action précitée. L'EST s'est qualifiée grâce aux tab.

Après plusieurs erreurs d'appréciations en faveur de l'ESS, l'Italien Pasquale Rodomonti expulsa Mohamed Guizani (EST), le résultat de la rencontre éloigna les espérantistes de la course au titre 2004-05.
Au cours du même exercice, l'Allemand Wolfgang Stark a fait des siennes au cours du derby tunisois : après avoir sévèrement expulsé deux clubistes, il a écourté le match de quelques minutes outre le temps additionnel, la parité (2-2) l'a soulagé, mais elle a définitivement écarté l'EST du peloton de tête.

Tripolini condamne le C.O.T
En 2005-06 deux arbitres africains ont relativement faussé les jeux en haut et en bas du tableau : le Malien Boubaker Sidibé a privé l'ESS d'un penalty incontestable et... le Gambien Sowe Modon en a accordé un au ST qui a renversé la situation après avoir été mené par l'ASM : égalisation puis succès stadiste par (3-2) qui ont précipité la relégation de l'ESBK.
Mésaventure également pour le COT devant l'OB vainqueur (1-0) après l'injuste expulsion de Jilani Boussif décrétée par l'Italien Mattei Tripolini Les Cotistes ont perdu leurs dernières chances de maintien.

A.BELLAKHDAR

***
Le Suisse Cyril Zimmermann rallonge la liste des bavures
L'arbitrage est, et, reste une pomme de discorde, et cela devient de plus en plus alarmant, pour l'esprit du sport, et inévitablement, pour la stabilité économique des clubs, mués, quasiment, tous en des entreprises en équilibre souvent inconstant. Il sera toujours un roman noir qui n'en finira pas d'étonner, tant que certaines 'règles' ne changeront pas. Celui de M. Zimmermann a offert, en pâture, beaucoup de choses, pas qu'aux chroniqueurs, et avant de parler de quelques épisodes litigieux, il est impératif d'adresser un clin d'œil, à ceux qui l'ont fait venir pour 'la qualité du choix'. Ramener un arbitre étranger, parce que tel, ou tel club, l'a réclamé selon les préceptes en vigueur, cela n'est pas une solution. Qu'avait ce Suisse de mieux que les nôtres ? Si on n'est pas capable de ramener un virtuose du sifflet, comme on le fait couramment dans les pays du Golfe, autant avertir publiquement, que, parce qu'il y a des risques quant à la qualité de l'arbitre proposé par telle ou telle fédération, il vaut mieux opter pour un local. Depuis le 30 juillet 1966, date de cette fameuse finale de Coupe du Monde, qui a opposé, à l'époque, la RFA à l'Angleterre, et qui a été officiée par cet illustre homme de loi en short suisse, Dienst Gottfried, l'arbitrage suisse n'a plus la cote sur le plan international. L'étiquette 'arbitrage maison' lui colle encore au dos aujourd'hui. Les responsables stadistes ont encore en mémoire les bévues de Slim Jedidi arbitre tenu pour responsable de l'élimination stadiste devant cette même Etoile, au stade des demi finales de l'épreuve, la saison passée, et c'est aux fins d'éviter un éventuel 'remake' qu'ils ont sollicité un arbitrage étranger.
Il doivent être réveillés avec un sacré mal de tête, le matin du lundi, car dans la douleur intime de la défaite, ils placent l'arbitrage parmi les facteurs explicatifs de l'élimination. Ils n'ont pas tort au fond.
Comment une équipe qui se voit refuser deux penalties aussi flagrants, aussi nets, peut elle ne pas se sentir lésée et faire comme si rien n'est fait après une élimination qu'elle juge injuste? Comment est ce que cet arbitre, à une époque où la plus haute instance du football, combat farouchement le racisme et tous les actes xénophobes, se refuse t-il, de serrer une main tendue, celle de Khaled Zaâïri? Il reste toujours excusable d'« oublier » un penalty, ou de ne pas voir une faute, mais il est inférieur à sa fonction, et il n'a sûrement rien à faire sur un rectangle vert, quand il est auteur d'un acte aussi grave. Aux dernières nouvelles, la direction stadiste estomaquée et offusquée, comme tout ceux qui l'ont vu, compte saisir par courrier express la fédération suisse de football, tout comme elle entend adresser une copie à la FTF.
Mohamed Ali Ezzine

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Témoignages d'anciens arbitres
Tous unanimes : Il y a de quoi devenir xénophobe
Il est une clause dans nos règlements généraux autorisant les clubs à réclamer un arbitre étranger pour les matches de leur choix. Il leur suffit pour avoir gain de cause d'en aviser les instances une quinzaine à l'avance et bien évidemment appuyer leur requête par un chèque puisé dans des caisses déjà moribondes.
Soit, mais au vu des prestations de ces hommes en noir, l'affaire ne nous paraît pas du tout rentable. Car voilà des « sommités » se déplaçant du côté de chez nous, à quelques exceptions près, avec une mentalité bien particulière, nous prenant de haut, sifflant comme bon leur semble sans la moindre jérémiade de la part de nos troupes, et rentrant au bercail les poches garnies de deniers en devises sonnantes et trébuchantes avec une spoliation terrible pour l'économie nationale.
Les exemples de leurs dérapages ne manquent malheureusement pas, et la dernière prestation du Suisse à l'olympique de Sousse en est la parfaite illustration. Priver le ST, le club à l'origine de son invitation, de deux penalties au moins, est le comble de l'ironie ! Une leçon de plus pour nos décideurs, mais en tiendraient-ils compte ?
La sonnette d'alarme est de la sorte tirée et les clignotants sont au rouge. Il est temps de crier haut et fort : stop !
Voici l'avis des techniciens sur la question :

Younes Selmi : Emboîter le pas à l'Algérie et au Maroc
Au Maroc et en Algérie, ils ont finalement saisi la donne ; plus d'arbitres étrangers à convoquer en dépit de l'intensité des rencontres. Il est temps que nos décideurs emboîtent le pas à nos frères nord-africains.
L'étranger s'amène chez nous se prenant pour le nombril du monde, commet des fautes inadmissibles, fausse le résultat du match, empoche son pactole et rentre chez lui en lésant dans la foulée le football et l'arbitrage tunisiens. Pire, en refusant de serrer la main au joueur stadiste au coup de sifflet final, il nous inflige à tous un camouflet dégradant. Qui est-il pour se permettre pareille indécence ?
Et puis quel apport technique ont-ils ? Je vous renvoie à l'arbitrage du Belge du derby EST-CA sans oublier celui du Suisse de ce scandaleux ESS-ST.
Il est grand temps que nos responsables prennent le taureau par les cornes, frappent sur la table et nous libèrent de ces mascarades. Sinon, la dérive est au bout et nous y allons inéluctablement.

Laaroussi Mansri : Nos arbitres doivent s'imposer
Quand une équipe recrute un joueur étranger, elle le fait dans la recherche du plus et pour que le restant des troupes apprenne de lui. C'est pareil pour les arbitres étrangers, ils doivent nous donner le plus et permettre aux nôtres d'apprendre d'eux.
Mais malheureusement, ceux qui viennent chez nous sont des seconds couteaux, désœuvrés, d'où les bêtises qu'ils commettent. Aucun tunisien n'aurait omis de siffler les penalties de Sousse.
Nos arbitres doivent se défoncer et travailler à fond pour atteindre un niveau supérieur et de la sorte s'imposer comme directeurs de jeu inamovibles et incontournables surtout pour ces rencontres qu'on qualifie de chocs. Les responsables doivent bien les préparer psychologiquement et les suivre de près lors de leurs prestations.

Chamseddine Lamti : Nous avons arbitré des finales continentales !
Le jour où les équipes comprendraient que les compétences tunisiennes sont grandement à la hauteur, il n'y aurait plus de recours à ces étrangers qui s'amènent en villégiature nous prenant pour des incultes dans l'affaire. Nos arbitres ont dirigé avec bonheur des finales continentales, alors pourquoi ne pas nous faire confiance chez nous ? Il est vrai que la devise qui prévaut « nul n'est prophète dans son pays » est encore profondément enracinée dans les esprits avec plein de suspicions.
Il est grand temps que l'on agisse rapidement en barrant la route à ces apprentis directeurs de jeu qui n'ont rein à prouver sur nos aires de jeu. Oui, nous leur sommes largement supérieurs et ils n'ont plus à fausser notre compétition.


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