Hafedh Loussaif n'a pas encore digéré la relégation de son club en Ligue 3. Il garde espoir de voir son club, comme tous les autres relégables, repêché suite à l'affaire du match ASKasserine-EGSGafsa «Je crois que les choses n'étaient pas allées de façon claire et transparente. Comment peut-on reléguer d'un seul coup six clubs ? Cette hémorragie vous paraît-elle admissible d'autant que la saison prochaine, on ne va pas condamner autant de clubs ? On aurait pu procéder à cette réduction des effectifs de la L2 sur deux saisons, et non sur une seule. Qui a discuté de cette formule adoptée unilatéralement ? Qui a apporté un avis contradictoire ? On est comme toujours dans le registre de la pensée unique. La procédure n'a pas été transparente. Elle n'a été précédée d'aucun débat, d'aucune réflexion approfondie. Ajoutez-y l'affaire du match ASK-EGSG qui jette une ombre sur la crédibilité du championnat de Ligue 2. Ce n'est pas du FC Hammamet seulement dont on s'est moqué, mais aussi de l'ensemble des clubs rétrogradés, dont justement le Stade Nabeulien. «Mesure totalitaire» La formule de la compétition en Ligue 2 est lacunaire, elle comporte un tas de contradictions. Les six clubs relégués directement se trouvent en vacances depuis le mois de février. Cela n'arrive que dans le football tunisien. Du moment qu'il n'y a plus de compétition, tous les joueurs se sont évaporés dans la nature. Bien sûr, cela enlève une épine du pied des dirigeants, du trésorier notamment. On n'est plus obligé de payer ni les joueurs ni le staff technique. Mais question compétitivité et valeur technique, c'est du n'importe quoi. Lors de la saison précédente qui nous a permis d'accéder en L2, le SN a dépensé un montant de 149 mille dinars, trois fois rien. Par contre, cette saison en Ligue 2 nous avons atteint un montant de 400 mille dinars, pour une amère relégation. Bref, une poule unique pour le championnat est préférable. Et surtout, du respect pour les clubs. Condamner la bagatelle de six clubs à la relégation en fin de saison relève d'une mesure «totalitaire». Cela n'arrive que dans notre foot où tout est permis.