Le retour de la croissance et l'ambition de la porter à des paliers élevés ne sauraient se concrétiser sans l'assainissement de l'économie de toutes les manœuvres de corruption et de pratiques d'enrichissement illicite, ainsi que l'éradication sans réserves de ces dangers. Suite aux récents événements survenus concernant les actions menées par le gouvernement pour lutter contre la corruption, le bureau directeur de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (Iace) a diffusé dans la soirée du vendredi 26 mai un communiqué de soutien à cette action. L'Institut a tenu à saluer les mesures engagées par le gouvernement, ainsi que l'ensemble des représentants des pouvoirs publics pour leur détermination, et exprimé «tout son soutien pour les mesures concrètes prises pour lutter contre la corruption et la contrebande qui gangrènent le pays et son économie» considérant que ces phénomènes «portent préjudice aux entreprises qui agissent dans le secteur formel». «Bien que l'impact de la corruption sur l'économie ne soit plus à prouver», ajoute le Bureau directeur, l'Iace est convaincue que «le retour de la croissance, et l'ambition de la porter à des paliers élevés ne sauraient se concrétiser sans l'assainissement de l'économie de toutes les manœuvres de corruption et de pratiques d'enrichissement illicite, ainsi que l'éradication sans réserves de ces dangers». Une étude de lace-Cipe a montré qu'un assainissement immédiat des pratiques commerciales peut avoir un effet positif sur l'économie, pouvant atteindre 5 points de croissance dans l'année qui suit et un point supplémentaire pendant les 5 années à venir. Les effets de l'amélioration des pratiques commerciales vont engendrer une économie de 13% sur les coûts de l'entreprise. L'Iace, «soucieuse de l'assainissement de notre économie et du climat d'investissement, seule source de création de richesses, apportera son soutien à toutes les actions qui s'inscriront dans cette démarche, qui vise à faire sauter les verrous de la corruption, de la contrebande et du secteur informel, qui entravent l'investissement et la performance de nos entreprises privées», ajoute le communiqué de l'Iace, rappelant que le secteur privé contribue à hauteur de 68% de l'emploi, à 63% des recettes fiscales, 72% des exportations et 63% du PIB, et ce, avec les grandes entreprises comme locomotive de l'économie nationale employant en 2015, 42,29 % de l'effectif total des salariés du secteur privé. L'Iace invite, par ailleurs, les médias à éviter tout amalgame entre les acteurs du secteur informel et de la contrebande, les hommes d'affaires avec les chefs d'entreprise et opérateurs économiques qui contribuent, par leur engagement et leurs investissements, au développement de l'économie du pays. L'Iace rappelle également l'importance de poursuivre cette lutte avec la même détermination et l'implication de toutes les parties prenantes : forces armées, représentants du peuple, pouvoir judiciaire, pouvoirs publics, syndicats, société civile, thinks tank, médias, ainsi que l'appui de la coopération internationale.