Les dernières pluies torrentielles qui se sont abattues dans certaines zones ont mis à nu les défaillances de notre infrastructure de base et des canalisations d'évacuation des eaux pluviales qui nécessitent une rénovation. En quelques minutes, plusieurs zones dans le Grand-Tunis ont été inondées par les pluies diluviennes. Il est vrai que cette averse qui a eu lieu à deux reprises, les 5 et 6 juin, était peu attendue car cette période se caractérise, d'habitude, par un climat chaud et un degré de température élevé. Changement climatique oblige, on peut désormais être surpris par des pluies et des bourrasques à tout moment et au cours de toutes les saisons y compris en été. Toutefois, ces intempéries ont montré clairement la fragilité et la défaillance de notre infrastructure de base et des ouvrages d'évacuation des eaux pluviales. Suite à ces pluies exceptionnelles, plusieurs voitures ont été emportées par le courant de l'eau dont certaines ont été endommagées. L'eau s'est infiltrée dans les maisons causant des dégâts aux effets et équipements des ménages. Même l'Institut orthopédique Mohamed El Kassab à Ksar Saïd a été dévasté par les eaux qui se sont infiltrées de toutes parts, ce qui a suscité l'inquiétude et l'amertume aussi bien du personnel que des malades. Pour des matériaux de qualité La circulation automobile a été interrompue dans plusieurs axes routiers car les chaussées et les routes sont devenues impraticables. Du côté de Lafayette à Tunis à la banlieue sud (Radès, Ezzahra et Hammam-Lif) le trafic dense a été immobilisé pour un temps. Le déluge a touché presque toutes les zones d'habitation. Pourtant, des sommes faramineuses sont dépensées par l'Etat en vue de consolider l'infrastructure de base et lutter contre les inondations dans toutes les régions du pays. Il s'est avéré aussi que les matériaux utilisés pour l'aménagement de certaines routes sont de qualité médiocre puisqu'ils s'usent rapidement après les intempéries, ce qui exige le réaménagement dans les plus brefs délais. D'où la nécessité d'opter pour des matériaux de qualité afin de prolonger la durée de vie de ces routes très fréquentées par les automobilistes. Par ailleurs, les canalisations destinées à l'évacuation des eaux pluviales sont débordées. Leur diamètre, dimensionné sur la base d'une année pluvieuse normale, n'a pas été en mesure de drainer ces grandes quantités d'eaux pluviales qui se sont abattues en quelques minutes. Il est recommandé de redimensionner ces canalisations pour leur permettre d'absorber les énormes quantités d'eau. Obstrués par les déchets et les restes des matériaux de construction, certains regards n'ont pas pu jouer leur rôle correctement. Certes, les services compétents effectuent régulièrement les opérations de maintenance des canalisations, mais un certain relâchement est constaté pendant la saison estivale où il n'est pas habituel de voir des averses ou des conditions climatiques hivernales. Cette averse accompagnée d'un vent violent a été à l'origine de l'arrachement des arbres et des plantes dans plusieurs zones. Les agriculteurs qui n'ont pas encore moissonné et stocké leur récolte de céréales craignent une altération de la qualité.