Les pluies diluviennes qui se sont abattues dernièrement dans certaines régions ont causé des inondations. Les interventions de l'Onas pour le curage des oueds et des canaux sont nécessaires pour assurer une évacuation normale des eaux pluviales Chaque fois que des pluies s'abattent, en grande quantité dans certaines villes ou régions de la Tunisie les habitants de ces contrées connaissent les mêmes scènes de désolation : celles des inondations. Même dans la capitale, les artères sont alors submergées d'eau qui s'infiltre même dans les maisons comme ce fut le cas à Raoued au cours des derniers jours. Ces averses montrent bien que l'infrastructure mise en place est très fragile et ne permet pas de protéger les villes des inondations. Dans certaines zones, cette infrastructure d'évacuation des eaux pluviales est inexistante. Dans certaines régions du Nord-Ouest comme Jendouba, toute l'activité socio-économique a connu une stagnation à cause de ces pluies diluviennes qui ont porté atteinte même aux terres agricoles. C'est dans ce cadre que l'Office national de l'assainissement (Onas) sous la tutelle du ministère de l'Environnement et du Développement durable a arrêté un programme semestriel relatif à l'entretien des oueds et des cours d'eau en vue d'atténuer un tant soit peu les effets néfastes des pluies en assurant leur bonne évacuation. Dans le gouvernorat de Tunis, les interventions ont concerné, depuis le 8 décembre 2014 à la fin du mois de janvier 2015, dans le cadre du programme ordinaire de l'entretien des cours d'eau, plusieurs zones. Actuellement, les interventions intéressent les zones où se trouvent les déchets, et ce, pour assurer l'évacuation des eaux normalement. Des déchets dans les oueds Il est regrettable que les déchets soient jetés partout même dans les oueds et les cours d'eau, ce qui empêche l'écoulement des eaux pluviales. D'où la nécessité d'enlever ces déchets en utilisant les grands moyens. Parmi les oueds ciblés par les interventions dans la région de Tunis, citons ceux d'Ezzouhour, de Guériana, de Khaznadar, El Hadiqa... Le gouvernorat de l'Ariana est connu, lui aussi, pour ses inondations répétées pendant la saison hivernale. Les travaux de curage ont été effectués totalement dans le canal Abderrahmane Mami, le canal de la zone industrielle Charguia 2 et dans celui de la GP 8. Dans les autres canaux ou oueds, les travaux ont commencé le 1er et le 16 avril et le 12 février. Le gouvernorat de La Manouba est exposé, de son côté, aux inondations suite aux fortes intempéries. Du 10 octobre au 15 décembre 2014, l'Onas est intervenu pour exécuter des travaux prévus par le programme ordinaire d'entretien des cours d'eau. Les points noirs caractérisés par un amas de déchets ont été traités pour assurer l'écoulement de l'eau. Les oueds ciblés par les interventions sont ceux de Sfar et de Guériana ainsi que le canal de Ksar Saïd. Dans la région de Ben Arous dont les zones industrielles comptent plusieurs entreprises tunisiennes, les travaux de curage sont terminés dans les canaux de Ben Arous-Mégrine et de Bir El Kassaâ-Sidi Rézig. Par contre, l'état d'avancement de ces travaux est estimé à 70% dans le canal d'Ezzahra-20 mars. D'autres canaux sont ciblés comme ceux d'El Mourouj 3, 4 et 5. Lors des pluies, les artères dans la banlieue sud deviennent impraticable aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons. Les habitants se débrouillent comme ils peuvent pour pouvoir se déplacer d'un lieu à un autre. Rappelons, par ailleurs, que les opérations de curage ont concerné d'autres gouvernorats comme Kairouan, Nabeul-Hammamet, Bizerte, Sousse et Sfax. L'objectif de toutes ces interventions est d'assurer une évacuation normale des eaux pluviales et d'améliorer les conditions de vie des citoyens. Ces interventions constituent une étape importante dans la lutte contre les inondations, mais du chemin reste encore à parcourir en vue de mettre en place une infrastructure solide de nature à préserver nos villes. Le rôle des habitants ne doit pas être négligé dans cet effort, eux qui sont appelés notamment à éviter de jeter les déchets dans les cours d'eau et les canaux.