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Une infrastructure de base fragile
Inondations dans le Grand-Tunis
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 10 - 2016

L'un des projets à la charge de la direction de l'hydraulique urbaine (ministère de l'Equipement et de l'Habitat) actuellement en cours de réalisation concerne le recalibrage de deux oueds, à savoir ceux de Gueriana et de Khaznadar qui traversent les zones du Bardo, Mellassine, Hraïria, Ezzouhour. Coûteux, ce dernier va permettre une meilleure évacuation des eaux pluviales en grandes quantités dans lesdites zones.
Les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues dans plusieurs régions y compris dans le Grand-Tunis ont montré la fragilité de l'infrastructure de base notamment dans le domaine de l'évacuation des eaux pluviales. Résultat : plusieurs rues ont été inondées et l'eau s'est même infiltrée dans certaines maisons, endommageant les effets des familles qui ont été obligées de chercher un abri dans un espace plus sécurisé. Certes, des pluies exceptionnelles peuvent causer des inondations même dans les pays développés comme la France, mais cela ne constitue pas une raison pour subir à chaque automne et hiver, des dommages au niveau de l'infrastructure et des commodités particulières et collectives.
D'où la nécessité de prendre les mesures nécessaires en vue d'atténuer, à l'avenir, les effets néfastes que peuvent causer ces pluies à l'origine aussi de décès de personnes emportées par les eaux. En quelques heures, plusieurs zones se sont transformées en véritables lacs où la circulation piétonne et automobile est devenue impossible. Malgré les interventions des différents organismes et départements concernés pour réduire le niveau de l'eau, la grogne des citoyens ne s'est pas apaisée. Ces derniers accusent les autorités publiques de passivité et pointent du doigt une infrastructure qui ne répond pas aux normes et aux exigences de la qualité.
Recalibrage des canalisations
Selon M. Mohamed Abid, chef de département du Grand-Tunis relevant de l'Office national de l'assainissement (Onas), « les grandes quantités de pluie qui se sont abattues récemment dans certaines zones de la Tunisie n'ont pu être évacuées rapidement par les réseaux d'eaux pluviales compte tenu du volume d'eau qui est tombé en quelques minutes. C'est le cas dans plusieurs pays développés appelés à faire face à une telle situation ». D'après ce responsable, le calibrage des canalisations destinées à l'évacuation des eaux pluviales se fait sur la base des quantités de pluie tombées sur une période de 20 à 50 ans. On sait, par exemple, que sur une période qui s'étale de quatre à cinq ans, des pluies diluviennes peuvent survenir. Changement climatique oblige, ces pluies abondantes sont devenues plus fréquentes au cours des dernières années.
Pour ce qui est des canalisations destinées aux eaux usées, il est possible d'effectuer un dimensionnement plus précis en tenant compte de certains indicateurs concernant, entre autres, le nombre d'habitants d'un quartier, le débit d'eau déversé...M. Abid s'étonne que certaines régions comme Mahdia enregistrent en une seule journée un pluviométrie de plus de 200 millimètres. C'est aussi le cas à Sousse, voire dans des régions situées au sud connues par leur climat aride. L'un des projets, actuellement en cours d'exécution et destiné à Tunis-Ouest, concerne le recalibrage de deux oueds, à savoir ceux de Gueriana et de Khaznadar qui traversent les zones du Bardo, Mellassine, Hraïria, Ezzouhour. Ce projet à la charge de la direction de l'hydraulique urbaine (ministère de l'Equipement et de l'Habitat) est coûteux mais va permettre une meilleure évacuation des eaux pluviales en grandes quantités dans lesdites zones.
En fonction du budget disponible
Et notre interlocuteur de préciser que « les différents projets sont réalisés par étapes en fonction du budget alloué. Car l'Etat a plusieurs projets à réaliser et la lutte contre les inondations ne constitue qu'un élément d'un ensemble ».
L'infrastructure déjà disponible en matière d'évacuation des eaux pluviales est en mesure de jouer son rôle dans les meilleures conditions si les pluies étaient étalées dans le temps. Mais elle n'est pas en mesure d'évacuer de grandes quantités d'eau (une vraie rafale) qui tombent en quelques minutes. A noter que le milieu réceptif des eaux pluviales est essentiellement la mer et la sebkha (lacs) comme ceux de Séjoumi et de l'Ariana. Les canalisations évacuent les eaux pluviales vers ces milieux.
M. Abid souligne que le réseau d'évacuation des eaux usées et celui des eaux pluviales sont distincts. Les eaux usées passent par les stations d'épuration avant leur déversement en milieu réceptif, ce qui n'est pas le cas pour les eaux pluviales qui ne comportent pas des déchets organiques et autres impuretés nuisibles.
Au cours de ces derniers jours, tous les intervenants concernés comme l'Onas, la protection civile, le ministère de l'Equipement et même l'armée ont mobilisé les moyens humains et matériels en vue de réduire le niveau de l'eau et sortir d'embarras certains citoyens. L'une des tâches effectuées concerne le débouchement des regards qui sont jonchés de déchets, ce qui empêche un écoulement normal de l'eau. « Cette tâche simple peut être effectuée par les citoyens, constate le chef de département. Certaines personnes ont contribué à déboucher ces regards et ont permis un écoulement normal de l'eau ». Il faut dire aussi que ces pluies diluviennes ont emporté des déchets qui se sont éparpillés un peu partout bouchant, au passage, les regards et même certaines canalisations.
Travaux dans les règles de l'art
Pourtant, le pont Mahmoud El Matri, qui vient d'être inauguré, n'a pas échappé, lui non plus, aux inondations, ce qui a rendu son utilisation impossible. M. Abid tient à préciser que « ce pont dont le diamètre de canalisation est de 120 millimètres a été réalisé dans les règles de l'art. Mais les regards ont été bouchés par les déchets. Il a fallu déboucher les regards pour que l'eau coule normalement ». Certaines maisons situées dans des zones basses, dont certaines construites d'une façon anarchique près des oueds, ont subi aussi les affres des inondations. Certaines personnes n'hésitent pas — face à la difficulté d'accéder à des lots fonciers aménagés et viabilisés — de construire dans des terres impropres à l'habitat.
Ce n'est que plus tard, une fois ces logements anarchiques construits, que l'Etat intervient pour introduire les différentes commodités, équipements collectifs et infrastructures. En cas d'averses, l'eau s'infiltre de partout causant un préjudice aux familles qui y habitent. « Le logement doit être conçu et réalisé par un architecte qui tient compte de plusieurs paramètres et prend ses précautions, rappelle notre interlocuteur. Or, ces constructions anarchiques sont réalisées par les habitants de façon aléatoire. » Certaines zones à Tunis ou ailleurs, bien aménagées, ne subissent pas des dommages importants même si de grandes quantités de pluie tombent. C'est le cas, par exemple, de la zone du lac. L'Agence foncière de l'Habitat dispose aussi de lots viabilisés et qui sont destinés à la construction.
En plus du nettoyage des regards, l'Onas contribue aussi, en collaboration avec les intervenants concernés au pompage de l'eau en renforçant le rendement des stations de pompage pour réduire le niveau.


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