La finale 2017 ne restera pas dans les annales. Elle a laissé le public sur sa faim, son niveau technique étant médiocre. Et cela se justifie en grande partie par la chaleur écrasante Après avoir ouvert le score d'entrée, le CA tergiversa longtemps, donnant rarement l'impression de vouloir en finir malgré une supériorité technique évidente et une suprématie rarement contestée par des Sudistes courageux mais manquant cruellement d'arguments. Pourtant, Rusike aurait pu tuer le match par deux fois (24' et 71') quand il se présenta seul devant Charfi. Mais il rata lamentablement deux buts tout faits. La méforme totale de Brahim Chenihi, transparent depuis plusieurs semaines, et d'Oussama Darragi, quasiment inexistant, a compliqué la tâche des Rouge et Blanc. Côté jaune et noir, Khatoui a beau recourir à Jilani Ben Abdessalam et Seifeddine Jaziri au second half, en vain. Le CA ne retiendra que la victoire qui lui manque depuis 17 ans au palmarès de Dame coupe, laquelle a respecté la logique au terme d'un match terne et haché. Et pour boucler la boucle, deux expulsions gratuites: Sabeur Khelifa et Mohamed Amine Ben Ismail. Un but dès la 2e minute, et toutes les stratégies échafaudées par le coach visiteur Chokri Khatoui tombent à l'eau. Toute la semaine durant, le club jaune et noir a préparé un plan de jeu en bloc bas et en recherche de Khefifi et Harbaoui sur les contres. L'US Ben Guerdane ne pouvait donc pas plus mal débuter la première finale de son histoire. Une combinaison côté gauche Ghandri pour Abdi qui adresse un centre précis pour Khelifa dont la demi-volée fait mouche. A partir de là, les Rouge et Blanc ont maîtrisé le jeu sans toutefois s'engager imprudemment en attaque. Ils pouvaient attendre leur adversaire qui rechignait pourtant à aller porter des banderilles. La différence de qualité technique empêchait les gars du Sud-est de se créer de réelles occasions. Notamment au premier half qu'ils ont conclu sans le moindre tir en direction des bois de Ben Mustapha qui n'intervint que sur des centres (contre cinq tirs pour les Tunisois). Le possession du ballon a été également clubiste dans cette première période: 61% pour le CA, contre 39 pour l'USBG. La reprise a été une intelligente gestion de la suite des débats de la part des Tunisois. Khatoui tenta de secouer l'apathie offensive des siens en incorporant Abdessalam, Mansour et Jaziri., mais il n'y avait rien à faire. Aussi bien sur les balles arrêtées que sur la deuxième balle, la réussite ne fut pas là ni dans un camp ni dans l'autre. Ellili remporte un premier trophée dans sa carrière. Khatoui doit attendre encore. Défense: les absences sudistes ont pesé C'est le secteur le plus affaibli par les défaillances au sein de l'effectif sudiste. Mohamed Amine Ben Ismail a pris la place du capitaine Boufalgha à l'axe, alors que Rami Kheraifi relevait Mourad Zahou. Ce compartiment a dû supporter le poids de la rencontre. Il tira tant bien que mal son épingle du jeu une fois le but de Khelifa inscrit. L'arrière-garde clubiste, elle, n'a été que rarement menacée malgré la vélocité de Khefifi et les rushes de Harbaoui. Les latéraux Belkhither côté droit et Abdi côté gauche évoluèrent en véritables ailiers capables de percuter et de déséquilibrer le bloc adverse. D'ailleurs, le but allait venir suite à une belle percée de Abdi. Milieu: grosse défaillance de Chenihi et Darragi Le club de Bab Jedid établit d'emblée sa mainmise sur ce secteur névralgique grâce à Dkhilelli et Ghandri à la récupération, et Darragi et Chenihi devant. Quand deux meneurs de jeu manquent à ce point au rendez-vous, il est inutile de se demander pourquoi le recordman des finales (25) a dû se contenter d'une courte victoire pour empocher sa 12e coupe. Côté adverse, pris par les tâches défensives de repli et de soutien à l'arrière-garde, les joueurs du milieu concédèrent la maîtrise du jeu au CA. Jacob mit sous l'éteignoir Darragi alors que Samti était complètement transparent. Attaque: le ratage de Rusike S'il y a un joueur malheureux, hier après cette finale, eh bien il ne se situe pas dans le camp des vaincus. Il s'agit au contraire de l'avant-centre zimbabwéen du CA, Matthew Rusike, qui a témoigné d'une incroyable maladresse sur deux occasions immanquables. De con côté, Khelifa combina beaucoup avec Abdi, notamment au premier half, transperçant le flanc gauche de la défense sudiste. Et cela amena d'ailleurs le but de la victoire. Dans l'équipe de Khatoui, Khefifi, qui a réclamé un penalty (49'), a constitué une épine au flanc de la défense adverse, mais il manqua de soutien, Harbaoui, qui opérait sur le flanc, se situant constamment très loin. Ce dernier a raté une reprise de la tête qui aurait pu donner un autre cours à la rencontre