En stage au centre de Hammam-Bourguiba depuis le 10 juillet, Métlaoui découvre la méthode de Ghazi Ghrairi. Après presque trois saisons de règne de Mohamed Kouki, le club du Bassin minier ouvre un nouveau cycle tout en s'employant à conserver les fondamentaux qui consistent en une intelligente exploitation d'un potentiel humain plutôt moyen. Le club du Sud-Ouest n'a pas les moyens du big four. Pourtant, au niveau des performances, il arrive au classement juste derrière ce quatuor quasi intouchable. Les précieux subsides de la Compagnie des Phosphates de Gafsa aident d'une certaine manière le club à se maintenir à un certain standing. Toutefois, les difficultés financières connues la saison précédente invitent les dirigeants à observer la plus grande prudence. Zahou, retour au bercail C'est ainsi que les renforts arrivent. Le latéral gauche, «Monsieur remise en touche», Mourad Zahou, réintègre l'ESM après un crochet par l'Union Sportive de Ben Guerdane. Il a signé pour deux ans. Mohamed Ali Salem (OBéja) figure également au rayon des recrues. Il a signé un bail de trois ans. On parle actuellement de la possibilité du recrutement de Youssef Khemiri quand bien même le club a démenti cette perspective. Les renouvellements de contrat ne se comptent plus: Bilel Souissi, Marwane Braiek, Aymen Ayari, Mohamed Jemaâ Khelij, Atef Mezni, Mohamed Ali Ben Hamouda, Ahmed Ben Salah, Bassirou Bamba, Foued Kheraifi, Borhane Lahkimi (nouveau prêt de la part du Club Sportif Sfaxien)... Quant à Khemais Maâoauni, il débarque tout droit de l'Espérance Sportive de Tunis sous forme de prêt, rejoignant ainsi son frère Fehmi. Un attaquant ivoirien serait par ailleurs dans le viseur du club de Boujelel Boujelel. Tout ce beau monde rentre ce dimanche de Hammam-Bourguiba à la conclusion du premier rassemblement bloqué. Ghrairi a soumis son effectif à un intense travail physique sans le tester dans aucun match amical. Gharsellaoui sera-t-il remplacé ? Pourtant, certains joueurs partants paraissent difficiles à remplacer tant leur poids dans le jeu paraît immense. Le cas du régisseur Khaled Gharsellaoui qui donne le ton de la manœuvre offensive, servant idéalement les Ben Hamouda, Baccouche, Kheraifi ou Lahkimi. Son aisance technique, sa force de percussion et son dynamisme en ont fait le maître à jouer au rayon offensif. Ghazi Ghrairi risque de lui trouver un remplaçant avec les mêmes caractéristiques. On n'oubliera pas non plus Saddam Ben Aziza qui a signé deux ans pour l'Avenir Sportif de Gabès. Le défenseur central a régulièrement montré une grosse présence physique et énormément d'engagement. Milieux de couloir et avant-centre La reconstruction sera longue et délicate. Ghrairi possède suffisamment d'expérience pour préserver les acquis. Déjà, en optant pour la reconduction des trois-quarts de l'effectif, le club sang et or du Sud a raccourci le chemin, évitant de se compliquer l'existence. Même si à certains postes, il faut consentir un effort en allant chercher de nouveaux renforts. Si la défense garde ses structures, Zahou relevant Zouaghi, les postes de demis de couloir et d'avant-centre ont besoin d'un sang neuf. Le club poursuit la recherche de solutions, notamment à l'étranger. En effet, il ne compte plus qu'un seul joueur étranger, à savoir le milieu défensif Bassirou Bamba. Les sempiternels soucis financiers Le 31 juillet à 10h00 au siège du club, l'ESM procédera à l'évaluation de la dernière saison aussi bien au niveau des résultats que du bilan financier, et ce, à l'occasion de l'assemblée générale évaluative. Les fans ne peuvent en fait que se réjouir pour le palier auquel est parvenu le représentant du Bassin minier. La cinquième place représente un petit exploit, comparaison faite avec les moyens insuffisants dont il dispose. La CPG apporte certes régulièrement près de 1,5 million de dinars par an, mais les exigences de la Ligue 1 restent lourdes à satisfaire, d'où l'appel récurrent lancé par le président du club, Boujelel Boujelel, en direction des supporters et des mécènes pour apporter leur contribution. Que de fois, les copains de Khelij ont boycotté les entraînements durant le dernier exercice pour protester contre les gros retards de versement des salaires et primes. De l'aveu même de Kouki, ces grèves ont beaucoup pesé sur le rendement et la motivation de l'effectif au play-off. La fin de saison a été ainsi truffée de contre-performances, y compris à domicile alors que l'ESM aurait pu briguer la troisième ou quatrième place. Dans l'immédiat, le trésorier du club, Mohamed Dinari, a exprimé le vœu de se retirer. Le duo Ammar Akouri-Tarak Brahmi a été chargé de gérer les finances.