Le temps presse et le CA est confronté à maints défis. Un petit mois pour construire un collectif. C'est la lourde tâche qui incombe à Marco Simone et ses collaborateurs. Comment s'y prendre? Décryptage. Le mercato bat son plein et le CA est confronté à des problèmes d'ordre conjoncturel et structurel. Tout d'abord, l'environnement clubiste n'est pas propice pour entamer le job comme on dit. Pourquoi ? Parce que le président a les mains liées et que les soutiens se font rares, d'autant plus que la concurrence, elle, ne se fera pas prier pour prendre de l'avance à tous les niveaux. Cependant, il y a quand même de bonnes raisons d'espérer suite à un certain répit accordé par ceux qui ne reconnaissent plus la légitimité de l'exécutif en place. De là à parler d'accalmie, il n'y a qu'un pas à franchir, particulièrement par les ex-présidents du Club Africain. A ce propos, l'on semble se diriger vers une assemblée élective qui permettrait de sortir de la crise et ficeler l'agenda de la saison à venir. Pour revenir au mercato estival, le CA s'active pour renforcer et dégraisser son groupe. Volet départs, Kader Oueslati et Farouk Ben Mustapha ont mis les voiles. Quant aux flux entrants, après avoir enrôlé Fabrice Ondama et Lartey, le CA s'active, mais butte tout de même sur certaines pratiques, loin de servir les intérêts du club. Il faut comprendre que la dissidence clubiste n'a pas fait les choses à moitié, mettant même des bâtons dans les roues quand le CA cible un joueur. Et au CA de se rabattre uniquement sur les filières continentales actuellement, sachant qu'à Tunis, il est provisoirement « grillé » ! Les dirigeants téléphonent, les agents prospectent (Ridha Dridi précisément) et les recruteurs (cellule technique) établissent des short lists en vue de dénicher à terme la perle rare à un prix raisonnable. Mais rien n'y fait quand toutes les forces vives ne regardent pas dans la même direction. C'est pourtant cela la recette de la réussite. Courir plusieurs lièvres à la fois ! Maintenant que l'horizon semble déblayé, c'est une course contre la montre à laquelle va se livrer le CA pour renforcer le groupe de joueurs. A ce propos, force est d'avouer que l'exécutif a joué avec le feu en enrôlant Marco Simone. Pourquoi ? Parce que le temps presse et que le CA est confronté à maints défis. En clair, la rentrée sera chargée. Et, généralement, la cellule de recrutement, après en avoir discuté avec dirigeants et entraîneurs, sait très rapidement sur quels postes les besoins sont les plus importants. Les pistes, quant à elles, sont étudiées plusieurs mois à l'avance. Et cela permet de savoir où l'on va. Tout se prépare presque un an auparavant! Il arrive même que les premiers contacts soient établis dès le mois de septembre, pour une transaction réalisée fin août ! Cela permet de bien «enquêter», en apprendre davantage sur une personne et son profil. Or, quand on travaille dans l'urgence, le résultat n'est pas toujours à la hauteur des espérances. Qu'à cela ne tienne, il y a encore de belles opportunités sur le marché des transferts. Il s'agit juste de ne pas se tromper de cible. L'autre souci maintenant, c'est le salaire. Beaucoup d'écuries peuvent montrer leur intérêt, cela fait monter les enchères. Ce fut le cas pour Ondama. Mais ce dernier en vaut assurément la chandelle. Ne pas oublier de regarder plus bas aussi. Le CA a tout intérêt à ratisser large. Par le passé, plusieurs grands noms ont été repérés dans l'antichambre de la Ligue 1, dans des clubs moins huppés. Enfin, ne pas oublier qu'on arrive à faire de belles choses à force de patience et de longue énergie. En clair, les 10 derniers jours du mercato sont souvent synonymes de bonnes affaires. Mais attention tout de même, le dernier jour du mercato, c'est aussi le moment parfait pour faire... n'importe quoi !