Les dirigeants s'évertuent à respecter un cahier des charges très précis Comparé aux saisons précédentes, le CA n'a pas consenti des efforts financiers importants sur le marché des transferts estival. Alors que le club doit se serrer la ceinture, et que la dotation de base a été revue à la baisse, le CA n'arrive cependant pas à acquérir des joueurs à fort potentiel de plus-value. C'est d'ailleurs pour cela qu'il va encore réguler sa masse salariale. Avec un créneau de salaires encore élevé, place désormais à la réalité du terrain (détermination du traitement selon l'évaluation et non l'appréciation). Actuellement, trois dossiers semblent prioritaires. Néanmoins, il semble acquis que le CA ne devrait pas réaliser de gros mouvements, en dépit du fait que l'effectif laisse à désirer à de nombreux postes. Gros plans sur ces postes où le CA se retrouve dépourvu. Si Ben Mustapha multiplie les parades autant que les bourdes, le CA ne dispose actuellement d'aucune autre alternative. En l'absence de Atef Dkhili blessé et Seïf Lahouel prêté, le jeune Yeferni a même été lancé dans le grand bain sans vraiment rassurer. Cependant, quand on regarde de près le pré- bilan de cette phase 1 du championnat, l'on note que Farouk Ben Mustapha a rapporté bon nombre de points . Un excellent gardien, c'est capital ! Ben Mustapha n'est peut-être pas parmi les tout meilleurs portiers, mais il n'a pas à rougir non plus. Il est tout à fait à capable de gérer la pression inhérente à ce poste d'ultime rempart. De plus, le CA a bien d'autres chantiers où il est davantage à la traîne... comme sur les flancs ! Les plus grosses «punchline» des observateurs, ces derniers jours, concernent ainsi les postes de latéraux. A gauche tout d'abord, avec un Haddedi qui joue comme s'il devait simplement dépanner à un poste qu'il ne maîtrise plus ! Pour un capitaine d'équipe, c'est limite acceptable ! Quelle autre solution dans l'effectif à ce poste? Il n'y a personne, quoique la piste menant au Cabiste Slimane Kchok a de nouveau été réactivée ! A droite, c'est encore pire. L'international Belkhiter se porte trop vers l'avant et Agrebi n'a pas encore récupéré de sa vilaine blessure de la saison passée. Dans l'axe, il faut s'attendre à du mouvement ! A ce jour, le CA n'a pas encore trouvé sa paire idéale. Ifa, Fakhri Jaziri, Seif Tka et même le milieu Khlil ont alterné sans succès; sans oublier l'énigmatique départ de Bouslimi au CSHL, un choix surprenant. Bref, le CA doit récupérer un élément majeur à ce poste capital. Serait-ce Sami Hammami, sociétaire du FC Hammamet? Plus haut, c'est le grand chantier de l'effectif clubiste. Rien n'est sûr. Ce qui est certain, c'est que plus d'un joueur se trouve sur un fil d'équilibriste. Quant aux doublures, ils n'ont pas levé les doutes quant à leur niveau de jeu. Un bon joueur dans ce secteur ne serait pas du luxe ! Certes, avec Khlil et Oueslati, le CA a une «moitié de paire» de haut niveau. Reste à la compléter. En attaque, en l'état actuel des choses, le CA n'a qu'une pointe de haut niveau, Chenihi et d'autres avants qui brillent par leur inefficacité (les Khelifa, Srarfi, Meniaoui et Seif Jaziri). L'hypothèse de recruter un autre élément capable de jouer sur les ailes et aussi de dépanner en pointe peut être une bonne idée. Recruter un ultime élément offensif polyvalent, c'est ce à quoi s'active actuellement le CA en tentant de convaincre le Gabésien Ahmed Hosni. Cela dit, dans les conditions actuelles, la ligne offensive a tout de même fière allure, mais seulement sur le papier. Aussi, au rayon des jeunes, c'est dans ce secteur que le CA doit donner plus de temps de jeu à certains. Des salaires indexés sur la performance !? Entre les joueurs en fin de contrat qui n'ont pas pu être conservés faute d'un salaire à la hauteur de leurs ambitions (Belaïd, Nater, Dhaouadi, Mikari, Nouioui, Djabou, Touzghar) et les transferts des éléments avec encore un peu de valeur marchande, le CA a clairement dégraissé depuis quelques mois. L'exécutif en place a fait les comptes, et cela se répercute de manière spectaculaire sur la masse salariale des joueurs. Outre les économies faites, même les deux techniciens intronisés depuis l'été, Kais Yâacoubi et Chiheb Ellili, n'ont pas vu leur fiche de paye suivre leur promotion. En clair, globalement, le CA ne peut plus réaliser de mercato flamboyant. Les dirigeants s'évertuent à respecter un cahier des charges très précis qui ne prévoit pas l'attribution de salaires importants comme en atteste le niveau de la grille des salaires. C'est donc un CA qui surveille de près son porte-monnaie, afin de présenter des comptes équilibrés à terme. Cependant, il s'adapte et cherche les astuces qui lui permettent de ne pas passer pour le mauvais élève ! C'est un souhait pour ne pas dire un vœu pieux : un traitement au mérite via la dialectique «travailler plus pour gagner plus». Car, au CA, rares sont les joueurs dont les salaires comptent une part variable, indexée sur les résultats de l'équipe. Cette politique «de la carotte» devrait pourtant être clairement assumée par les tenants et aboutissants clubistes. Exemple : un salary-cap assumé sans ambiguïté avec un complément versé en fonction du rang de l'équipe. Autre pratique fréquente ailleurs, la prime au nombre de matchs disputés. Le nombre de sélections internationales peut aussi être intégré dans la négociation. En revanche, les salaires sont très rarement indexés sur les performances individuelles (nombre de buts, passes décisives) puisque cela pousserait les joueurs à des comportements égoïstes !