Calendrier du championnat établi seulement pour les sept premières journées et un démarrage de la saison en pleine canicule : il y a tant de choses à revoir dans notre football La FTF ne doit-elle pas s'inspirer de la CAF qui vient de faire son mea-culpa sous l'égide de Ahmad Ahmad ? Fraîchement élu, le nouveau patron de la CAF n'a pas hésité une seconde à s'attaquer aux grands dossiers qui envenimaient le football africain durant les trois dernières décennies. Les réformes déjà entreprises par le Malgache sont énormes, car elles réconcilient le football africain d'abord avec son environnement local. Fini le calvaire des clubs de l'Afrique du Nord engagés dans les compétitions africaines. A partir de 2019, la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération se dérouleront à partir du mois d'août et jusqu'au mois de mai, alors que la Coupe d'Afrique des nations se tiendra désormais au mois de juin. Un réajustement de calendrier qui doit mettre fin aux tracas des fédérations affiliées qui, chaque saison, doivent s'adapter et se réadapter au gré des dates fixées par la CAF. Maintenant que les tracas du calendrier vont disparaître du côté de l'instance africaine de football, le temps est venu pour que la FTF en tire profit pour établir, à l'avance, un calendrier complet de la saison. Car, franchement, le moment est propice qu'on ait un calendrier complet et non pas seulement les dates des sept premières journées du championnat, sous prétexte qu'on attend que la CAF fixe ses propres dates pour s'y aligner en conséquence. Au jour le jour Dates de la CAF ou pas, notre instance fédérale a toujours pris la fâcheuse habitude de gérer les affaires de notre football au jour le jour. Au fait, il n'y a pas de vision sur le long, voire le moyen terme. La preuve en est : on n'a toujours pas un calendrier complet de la saison 2017/2018. C'est qu'il y a cette vieille manie de faire dépendre le calendrier du championnat des résultats de l'équipe nationale. Or, les règles de la gestion de la compétition sont claires : on fait jouer les matches de rattrapage du championnat en milieu de semaine pour les clubs engagés dans les compétitions africaines, les mercredis quand ils évoluent à domicile et les jeudis quand ils disputent des matches à l'extérieur. Concernant les réajustements du calendrier en fonction des engagements et des résultats de la sélection nationale, c'est bel et bien une spécificité tunisienne. Chez nous, quand l'équipe nationale joue, la Ligue 1 se met au chômage. Et même si on veut arrêter la compétition de la première division lorsque la sélection nationale a des engagements, on peut toujours établir un calendrier complet à l'avance. Bref, le temps est venu d'avoir un calendrier complet du championnat. Car si on sait quand la nouvelle saison démarrera, le 15 août, on ne connaît toujours pas la date de la dernière journée du championnat de Tunisie, saison 2017/2018. Concernant la date du démarrage de la nouvelle saison, choisir le 15 août, en pleine canicule et alors que tout le monde est soit en vacances, soit au bord de la plage, c'est une aberration en soi. Chez nous, on n'a pas suffisamment de stades équipés en éclairage pour faire jouer tous les matches en nocturne. D'ailleurs, on n'a pas cette tradition, outre que notre climat est trop chaud pour faire jouer des matches de football l'après-midi. L'arbitrage, en quête de réhabilitation S'il y a un chantier auquel doit s'attaquer en urgence la Fédération tunisienne de football, c'est l'arbitrage, un corps qui a perdu de sa crédibilité aux yeux des autres acteurs sportifs. On ne veut pas parler de l'arbitrage de la honte, mais il est temps que nos hommes en noir gagnent en crédibilité, pour leur bien, mais aussi pour le bien de la compétition nationale. Une refonte de l'arbitrage tunisien s'impose, car il serait dommage que tous les efforts entrepris par nos clubs, notamment ceux de la deuxième moitié du tableau qui ont beaucoup investi en matière de recrutements, se dispersent à cause de la prestation des arbitres. Au vu des effectifs dont elles disposent et surtout des ambitions nourries par les quatre grosses cylindrées du championnat, mais aussi les clubs de la deuxième moitié du tableau, les équipes de la Ligue 1 sont en mesure de livrer un championnat de belle facture.