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Nacer kerrit, ancien attaquant du stade tunisien et de l'équipe nationale : «Je suis reconnaissant aux grands hommes que j'ai rencontrés»
SOUVENIRS, SOUVENIRS...
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 08 - 2017

Le Stade Tunisien a toujours été très généreux envers le football tunisien en lui donnant au moins une bonne dizaine d'ailiers de débordement de haut niveau dont Brahim Kerrit, Abdelhamid Hergal, Néjib Limam, Jamel Limam, Rached Tounsi et Nacer Kerrit. Ce dernier, qui sera aujourd'hui l'invité de notre rubrique, a brillé de mille feux avec la «Baklawa» et l'équipe nationale dans les années 70.
Il suffit de voyager un peu dans les souvenirs de nos anciens footballeurs pour constater avec désolation à quel point notre football et tout son environnement sont en train de toucher le fond.
Chaque fois qu'on croise une ancienne gloire de notre football ou qu'on parle avec elle, un défilé de beaux et inoubliables moments se présente à notre esprit comme un bel arc-en-ciel dans un ciel tristement gris.
Nacer Kerrit est de la trempe de ces joueurs qu'il n'est pas facile d'oublier tellement son jeu était à la fois, fantaisiste, spectaculaire et quelque peu provocateur.
Le numéro 7 des «Vert et Rouge» faisait avec Néjib Limam un duo d'attaque qui semait la terreur dans la défense adverse. Son aisance culottée à désaxer un ou plusieurs joueurs lui procurait un style à la Garrincha.
«Cette ressemblance m'honore énormément quoiqu'elle soit un peu exagérée, nous dit-il, mais ce qui compte le plus pour moi, c'est le fait d'avoir donné du plaisir et du spectacle à tous ceux qui m'ont vu à l'œuvre avec le Stade Tunisien et en équipe nationale.
Seulement, le talent d'un joueur peut parfois s'avérer insuffisant pour lui permettre de goûter aux charmes de la consécration avec son club.
Et c'est bien mon cas et celui de presque tous les joueurs de ma génération du Stade Tunisien, qui, malgré la bonne qualité de leur jeu individuel et collectif, ont vécu la cruelle disette des années de vaches maigres du club du Bardo. Cette pénalisation imposée par le destin au grand Stade Tunisien qui était pourtant l'équipe la plus titrée en Tunisie dans les années soixante, éclipsait énormément notre apport donné au football tunisien».
Nacer Kerrit n'a pas du tout tort à ce propos car l'histoire du football ne s'écrit en lettres dorées que si elle est ornementée de trophées.
Toutefois, le Stade Tunisien peut se vanter d'avoir enfanté un nombre incalculable de joueurs de talent dans tous les compartiments de jeu et plus particulièrement des ailiers de débordement à l'instar de Brahim Kerrit, Néjib Limam, Jamel Limam, Abdelhamid Hergal, Rached Tounsi et bien évidemment Nacer Kerrit.
«En effet, le Stade Tunisien est de ces équipes tunisiennes qui font le jeu et qui sont connues pour leur style offensif inné. Mais, à vrai dire, le football tunisien d'antan a toujours été fourni en ailiers de débordement de haut niveau. En témoignent les fabuleuses carrières de Brahim Kerrit, Alaya Sassi, Salah Néji, Abdelmajdi Ben Mrad, Tahar Chaïbi, Témime Lahzami, Slah Karoui (JSK), Mohamed Ali Ben Mansour (COT) et Mustapha Sassi (SRS) pour ne citer que ceux-là car la liste est très longue et personnellement j'en oublie à présent».
Les frères Kerrit et le ST
Aujourd'hui, Nacer Kerrit a 64 ans, lui qui n'est autre que le benjamin d'une fratrie de quatre joueurs ayant tous porté le maillot du Stade Tunisien dont les plus connus sont Brahim Kerrit l'aîné, Mohamed Kerrit le cadet et Nacer Kerrit.
«C'est feu Brahim qui nous a tracé la voie pour faire carrière au Stade Tunisien, notre équipe du cœur dont le local se trouvait à quelques encablures de notre quartier populaire de Jebel Lahmar. C'était une vraie gloire du football stadiste et national grâce à sa rapidité, à son arsenal technique et son sens du but.
De son côté, Mohamed Kerrit était l'un des rares vrais avant-centres de métier qui a marqué beaucoup de buts avec le ST, Belabbès (Algérie), l'Espérance et l'équipe nationale. Bref, les Kerrit sont le ST et le ST est les Kerrit. Du moins, nous sommes une page glorieuse de l'équipe du Bardo que nous chérissons de tout notre cœur. Aujourd'hui, quand je vois la décadence du ST et le fait qu'il vivote difficilement cela me donne un grand coup de blues. C'est, en quelque sorte, mourir un peu».
Le globe-trotter
L'ambition sans bornes de cet attaquant de talent qui a joué en équipe nationale sous la houlette des Ameur Hizem, Abdelmajid Chettali et André Nagi de 1972 à 1997, l'a poussé à tenter des expériences sous d'autres cieux dans les pays du Golfe avec Al-Nasr (EAU) et Arriadh (Arabie Saoudite) avant de débarquer à nouveau à Tunis pour finir sa carrière au Club Africain avec lequel il a joué pendant les saisons 1981/82 et 1982/83.
«Beaucoup de propositions m'ont été faites pour monnayer mon talent loin du Bardo. Et j'ai fini par céder à la tension d'évoluer dans l'un des clubs du Golfe arabe. J'ai fait deux expériences intéressantes aux Emirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite dont je garde de bons souvenirs et qui m'ont permis d'améliorer ma situation sociale à mon retour à Tunis. Et j'ai fini ma carrière avec le Club Africain».
Ironie du sort, ce fut dans les bras du bourreau traditionnel du Stade Tunisien que Nacer Kerrit s'est bizarrement jeté. «Il ne faut pas prendre la chose du côté sentimental car à l'époque l'esprit professionnel commençait déjà à battre son plein. Certes le CA était toujours la bête noire du ST.
Mais le ST l'était, de son côté, pour l'ESS par exemple. Ce sont des phénomènes et des mystères qui donnent au football tout son charme. En changeant d'air, j'étais à la quête de trophées et d'argent. C'est humain je pense. Et sur le plan matériel, je n'ai pas à me plaindre, Dieu merci. Côté titres, je suis resté sur ma faim sans le moindre sacre remporté. C'est très frustrant, je n'y pouvais rien !»
Ce qui met, quand même, du baume au cœur à Nacer Kerrit, cet ailier buteur qui réussissait à marquer jusqu'à 10 ou 12 buts par saison durant les années 70, «C'est le fait d'avoir porté le maillot national et d'avoir atteint le degré de disputer la titularisation avec l'illustre Témime Lahzami. J'ai même réussi à lui ravir la vedette aux Jeux Méditerranéens d'Alger (1977) lorsque Chettali m'avait préféré à lui au long de notre participation. Franchement, je pense dur comme fer que si j'avais évolué au CA, à l'EST, à l'ESS ou au CSS des clubs qui postulaient tout le temps pour les titres, j'aurais été mieux apprécié et jugé à ma juste valeur».
Pour Nacer Kerrit, une carrière de footballeur, c'est aussi des relations humaines, des rencontres et un grand apprentissage avec beaucoup de leçons de vie et des expériences professionnelles très précieuses.
«Je ne peux oublier le grand homme qu'était notre président, feu Hédi Enneïfer, par exemple, qui était un vrai père pour la large famille stadiste.
Des entraîneurs au vrai sens du terme comme feu Ouardi Berbèche, formateur des jeunes de métier au ST, feu Rachid Turki, Ammar Nahali, Nagi, Ameur Hizem et Chettali, resteront gravés dans ma mémoire jusqu'à la fin de mes jours». Comme quoi l'oubli et l'ingratitude épargnent toujours les grands hommes dans tous les domaines.


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