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Saber El Ghoul (ancien défenseur central du ST) : «Un seul souci, donner de la joie au public»
SOUVENIRS, SOUVENIRS...
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 02 - 2017

A l'image de Mohieddine Sghaïer, Ahmed Mghirbi et Mohsen Jendoubi, c'était le grand défenseur axial par excellence. Dans cet entretien, Saber El Ghoul retrace les étapes qui ont jalonné une belle carrière à laquelle il manqua malheureusement la joie d'un titre.
Quand on dit rigueur défensive, tacle glissé ou détente impressionnante malgré sa taille loin d'être très grande, on pense tout de suite à Saber El Ghoul, le stopper remarquable du Stade Tunisien qui a brillé de mille feux, notamment dans les années quatre-vingt aux côtés des Hergal, Tounsi, Khemiri, Draoui, Ben Jaballah et consorts.
Malgré la longue disette qu'avait connue le Stade Tunisien après les belles années soixante dominées par les couleurs de la baklawa, Saber El Ghoul a quand même pu savourer le grand bonheur lorsque l'équipe du Bardo avait remporté haut la main la Coupe arabe des clubs, en Arabie Saoudite, en 1989.
Ce défenseur trapu dont la taille dépassant de peu les 1,70 m était un vrai rempart de sécurité dont les véloces et viriles interventions empoisonnaient la vie des attaquants adverses.
Sa rigueur sur le terrain ne reflète guère sa vraie nature. C'est un homme jovial et plein de vie qui aime parler sans façon de son parcours et de ses souvenirs avec le Stade Tunisien, et de ses anciens coéquipiers auxquels il voue des sentiments très forts.
Natif de 1959, Saber El Ghoul a commencé sa carrière parmi les minimes et les cadets de l'ASAriana avant de débarquer au Bardo.
«J'ai eu l'opportunité d'apprendre les principes de base du football des mains de l'illustre entraîneur des jeunes, feu Skander Mdelgi, qui a su me mettre sur le bon chemin pour une bonne carrière de défenseur efficace au poste de stopper. Après, c'est avec Ezzeddine Bazdeh et Ahmed Mghirbi que j'ai pu peaufiner ma technique défensive à tel point que j'ai été propulsé à la catégorie seniors à l'âge de 18 ans sous la houlette du coach yougoslave, Dietscha. J'ai tapé dans l'œil de cet entraîneur et j'ai vite arraché ma place de titulaire à part entière. Il y a lieu de vous raconter une anecdote à propos de mon jeu qualifié d'un peu trop viril. Ce fut lors d'une séance d'entraînement quand j'ai taclé Naceur Kerrit sans trop le ménager, lui qui était à l'époque la vedette du Stade Tunisien avec Néjib Limam et Mohsen Jendoubi. Et Naceur Kerrit de proférer des propos véhéments à mon encontre et de me jurer que je ne remettrais plus les pieds au Stade Tunisien. Mais il n'en fut rien, car cette réaction m'a galvanisé davantage pour relever le grand défi de m'affirmer et de devenir moi aussi l'une des pièces maîtresses de l'équipe-fanion de la Baklawa. Par ailleurs, Naceur Kerrit est, depuis, devenu l'un de mes meilleurs potes !».
«Enneïfer et Nagy, deux noms inoubliables»
Le jeune Saber El Ghoul a connu plusieurs satisfactions personnelles tout au long de sa carrière, dont notamment la convocation en équipe nationale à maintes reprises. Seulement, sur le plan collectif avec la Baklawa, sa carrière est restée à court de consécration.
Et pour bien dépeindre l'amère frustration des Stadistes, l'on rappelle que ce qui leur faisait le plus mal, c'était lorsque leurs détracteurs scandaient à chaque rencontre le fameux chant amer : «Depuis le temps des Beys, ils n'ont rien remporté».
«En effet, le Stade Tunisien était une grande équipe et souvent un sérieux outsider capable à la fois des meilleures prestations comme des pires résultats. On a loupé la consécration à plusieurs reprises au cours des années 1980. On était à deux doigts de remporter le championnat en 1987/88 et en 1988/89. Heureusement qu'en cours de route, nous avons sauvé notre honneur par la consécration en coupe arabe, en Arabie Saoudite, en 1989. Ce sacre nous a permis de sauver la face pour la suite de notre carrière, mes coéquipiers et moi-même».
En fait, le Stade Tunisien, tout comme le CSS ou le COT, était de ces équipes qui donnaient beaucoup de plaisir aux spectateurs grâce à leur beau jeu ouvert et à la pléiade de valeureux footballeurs dont leurs rangs regorgeaient. Seulement, quand on joue toujours de malchance on n'y peut rien.
D'un autre côté, Saber El Ghoul se réjouit d'avoir eu affaire à plusieurs hommes formidables tout au long de son parcours au Stade Tunisien.
«En effet, des hommes d'exception, j'en ai connu pas mal au cours de ma carrière. Mais quelques noms resteront gravés dans ma mémoire à vie. Je ne vais quand même pas les citer tous. Toutefois, deux d'entre eux m'ont marqué en particulier. Il s'agit de feu Hédi Enneïfer et feu André Nagy. Le premier était de très loin le meilleur président que le ST ait jamais connu. La bonté de cet homme n'a pas d'égale. Une fois, j'ai dû être hospitalisé suite à une blessure. A mon réveil, je vois Hédi Enneïfer à mon chevet, les yeux pleins de larmes. C'était un deuxième père pour moi et pour tous les joueurs du Stade Tunisien. Il se souciait de notre avenir plus que nous ne le faisons nous-même. Il embauchait à tour de bras les joueurs dans les meilleures entreprises, non seulement pour qu'ils se donnent à fond dans leur rendement sportif, mais surtout pour voir le bonheur et la sérénité dans leurs yeux. L'autre brave monsieur, c'était le coach André Nagy que je considère personnellement comme le meilleur entraîneur de football ayant exercé en Tunisie. Avec lui, et en dépit de l'absence des juteuses récompenses et rémunérations que connaissent les joueurs professionnels, on se considérait vraiment comme tels. Le travail qu'il faisait était tellement beau et efficace qu'il nous donnait des ailes à chaque match. Nagy est pour moi l'entraîneur que la Tunisie n'a pas su exploiter à bon escient pour en faire le fondateur d'une vraie école de formation. En plus de son savoir-faire, Nagy était un homme qui imposait le respect par son sérieux et son esprit à la fois professionnel et affable. Auprès de ces deux hommes, on ne pouvait que se sentir transcendé».
Bien évidemment, Saber El Ghoul n'oublie pas Mghirbi, Dietscha, le président Mohamed Achab et d'autres personnalités ayant laissé de très bonnes impressions auprès de la large famille du club du Bardo. Pour lui, «ce serait de l'ingratitude que d'éluder les noms de tous ceux qui ont servi avec loyauté le Stade Tunisien. Ce club qui, pendant un long bail dans les années soixante, était considéré comme la fine fleur du football tunisien. Malheureusement, sa situation actuelle rend les cœurs meurtris car il n'y a rien qui fait plus mal que de connaître la décadence après la grandeur».


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