Behkabad et Planteur : les chefs de file des français Huit concurrents formeront le contingent français dans ce Prix de l'Arc de Triomphe 2010. Lauréat du Grand Prix de Paris (le 14 juillet) et du Prix Niel (le 12 septembre), Behkabad sera le porte-drapeau des français dans ce tournoi. Ce concurrent de 3 ans entraîné par Jean-Claude Rouget est actuellement le favori des bookmakers. Planteur, le meilleur ennemi de Behkabad, représentera l'entraînement d'Elie Lellouche et tentera d'inverser la tendance face au fils de Cape Cross. Planteur sera aidé dans sa tâche par la présence de Pouvoir Absolu, son leader. Lauréat de cette épreuve en 2003 et 2008, Alain de Royer Dupré comptera cette année sur Sarafina. La lauréate du Prix de Diane 2010 vient certes de se montrer décevante dans le Prix Vermeille, mais il serait imprudent de négliger sa candidature. Lauréate du Grand Prix de Saint-Cloud devant l'incontournable Youmzain et dauphine de Midday dans le Prix Vermeille, Plumania tentera de porter haut les couleurs de la casaque des frères Wertheimer. Vient ensuite le cas des supplémentés : Lope de Vega la surprise du chef André Fabre et Marinous, concurrent entraîné par Freddy Head. Des irlandais et des britanniques aux dents longues L'Irlandais Aidan O'Brien alignera pour cet Arc 2010 Fame and Glory et Cape Blanco qui seront aidés dans leur tâche par un ou plusieurs leaders. Troisième du Prix de l'Arc de Triomphe 2009, Cavalryman retentera sa chance en 2010. Mais le fils d'Halling a du mal à recouvrer son niveau de l'an passé depuis qu'il est passé sous l'entraînement de Saeed Bin Suroor et représente la casaque Godolphin. Lauréat surprise du Prix Foy, Duncan défendra logiquement ses chances. Workforce, vu en piste à seulement quatre reprises avec une victoire avec autorité dans le Derby d'Epsom, sera également présent. Enfin, l'inusable Youmzain participera pour la quatrième année consécutive à l'épreuve reine des pur-sang. Le fils de Sinndar qui a terminé à trois reprises à la deuxième place de ce tournoi tentera d'atteindre enfin la consécration. Reining : médaille d'or pour les Etats-Unis Les Etats-Unis ont sans surprise raflé la médaille d'or par équipes comme ils l'ont toujours fait depuis que le Reining a été introduit en 2002 aux Jeux Equestres Mondiaux. C'est l'américain Shawn Flarida sur son quarter horse RC Fancy Step qui réalise le meilleur score (227 points). Avec un cheval parfaitement aux ordres il réalise des « spins » (pivot sur le postérieur interne) d'une précision remarquable, des cercles où les transitions du galop allongé au galop rassemblé se font naturellement, sans aucun désordre, et des arrêts glissés (les « sliding stops ») de plus de 15 m qui restent dans l'alignement, les postérieurs toujours au sol. Le podium sacre donc les Etats-Unis devant la Belgique puis l'Italie. Jeux Equestres Mondiaux : l'argent pour le cheikh Mohammed en Endurance Grand absent des ventes de yearlings de Keeneland, qui se sont conclues la veille et où son investissement (2,75 millions de dollars) n'a représenté que le vingtième de ses enchères quatre ans plus tôt, le cheikh Mohammed a décroché la Médaille d'Argent des championnats du monde d'endurance, en ouverture des FEI World Equestrian Games qui viennent de s'ouvrir sur le même site de Lexington (Kentucky). Associé au pur-sang arabe d'origine française Ciel Oriental, il a devancé d'une marche son fils Hamdan, au terme du raid de 160 kilomètres. Tous deux ont concédé la Médaille d'Or à l'espagnole Maria-Mercedes Ponton, qui a donné naissance à une fille il y a sept semaines seulement et dont le mari, Jaume Punti-Dachs, n'est autre que l'entraîneur du cheikh et de son fils... La Princesse Haya de Jordanie, épouse du cheikh Mohammed, Présidente de la FEI (Fédération Equestre Internationale), brigue la reconduction de son mandat en novembre prochain à Taïwan, dans un climat incertain (majorité aux deux tiers) de match à trois avec son actuel Vice-Président, le Suédois Sven Holmberg et le Néérlandais Henk Rottinghuis. L'Arc au féminin Elles ont été seize à remporter cette illustre course, de Pearl Cap à Zarkava, en passant par Allez France et Urban Sea. C'est en 1931 que, pour la première fois, une demoiselle passe le poteau d'arrivée de l'Arc en tête. Soit onze ans après la création de la course. Il s'agit de Pearl Cap, une pouliche d'exception qui a réussi l'exploit de remporter la célèbre Triple Couronne « Poule d'Essai - Diane - Vermeille ». Un exploit qui ne sera réitérer que par Zarkava, près de 80 ans plus tard... Marcel Boussac recordman du Prix de l'Arc de Triomphe avec 6 victoires, a remporté son premier Arc de Triomphe en 1936 avec une certaine Corrida... qui récidiva en 1937. Il s'adjugea l'édition de 1946 avec Caracalla, puis celle de 1949 avec Coronation. Allez France qui portait la célèbre casaque bleue de Daniel Wildenstein, s'est illustrée dans l'Arc de Triomphe dès l'âge de 3 ans, étant deuxième de l'épreuve. Présente au départ de l'édition 1973, cette jument au caractère bien trempé a enfin décroché la consécration tant espérée, offrant par ailleurs un premier succès dans l'Arc de Triomphe à son illustre propriétaire. Elle sera cinquième de l'épreuve à l'âge de 5 ans. Que dire d'Urban Sea ? Tous les superlatifs semblent ne pas pouvoir décrire cette superbe gagnante de l'Arc de Triomphe en 1993. Grande voyageuse (France, Angleterre, Japon), Urban Sea aura marqué l'histoire des courses, non seulement grâce à ses fantastiques victoires, mais aussi grâce à sa prodigieuse descendance. Elle n'est autre que la mère de l'étalon superstar Galileo et du phénomène Sea The Stars ! Zarkava est la dernière demoiselle à avoir remporté l'Arc de Triomphe. Le souvenir est encore frais dans les mémoires, puisque c'était en 2008. Zarkava, la diva, la flèche, le phénomène, qui n'avait qu'à allonger ses foulées pour déposer les plus grands chevaux de course. Zarkava, gagnante de la Triple Couronne, invaincue pour toutes ses sorties, et que l'on aurait aimé voir encore plus longtemps en course. A noter que le Prince Karim Aga Khan avait remporté son premier Arc de Triomphe en 1982, avec une autre demoiselle, Akiyda. Parmi les autres gagnantes non citées précédemment, mais qui mérite aussi leur part de gloire : Nikellora, La Sorellina, San San, Ivanjica et Gold River (appartenant toutes deux à Jacques Wertheimer), et Three Troikas. En 2010, Sarafina et Plumania tenteront de faire aussi bien que leurs illustres aînées. Allez, demoiselles, haut les cœurs ! Le Japon à la recherche d'une première consécration Depuis plus de dix ans maintenant, le turf japonais rêve de faire sien le Prix de l'Arc de Triomphe dans lequel il aura pour la première fois deux représentants, avec Nakayama Festa et Victoire Pisa. En 1999, une demi-longueur anéantit la première tentative japonaise d'El Condor Pasa confié à Masayochi Ebina qui sera battu de haute lutte par Montjeu. Après les tentatives décevantes de Manhattan Cafe et de Tap Dance City, le Japon a vibré pour son grand champion Deep Impact associé à Yutaka Take qui a terminé à la 3e place, mais qui a été distancé suite à un contrôle antidopage positif. Dimanche 3 octobre 2010, des millions d'yeux asiatiques seront rivés à l'endroit des deux représentants nippons : Nakayama Festa et Victoire Pisa. Le turf japonais a depuis longtemps acquis la respectabilité sur la scène internationale, mais l'absence du Prix de l'Arc de Triomphe à son palmarès blesse sa dignité tant cette épreuve de prestige est riche de signification pour lui. Il existe un début à toute chose, et arrivera bien le jour où un concurrent japonais fera sien le Prix de l'Arc de Triomphe...