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Modernité et traditions culinaires
AId el idha
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 08 - 2017

En dépit des idées reçues sur une génération vivant la modernité, branchée et superficielle, celle-ci est loin d'être détachée de son patrimoine. En effet, les jeunes Tunisiens confirment leur attachement aux plats traditionnels préparés à l'occasion de la fête du Sacrifice. Pour eux, les mets traditionnels de Aïd El Idha reflètent un art culinaire raffiné qui devrait se transmettre de génération en génération.
Nonobstant la baisse du pouvoir d'achat des ménages, les Tunisiens s'acharnent à trouver la bonne formule pour passer une fête d'Aïd typique. Acheter un mouton par facilités, le partager entre deux, voire trois foyers ou passer la fête avec la grande famille sont les solutions couramment envisagées. L'essentiel est de faire son plat de grillade (méchoui) le jour du sacrifice et de goûter à l'incontournable couscous au ‘osban'.
Ce dernier est une spécialité purement tunisienne préparée le jour de l'Aïd en se servant principalement des tripes ovines. Sa confection nécessite une minutie ainsi qu'une grande habileté et beaucoup de patience. La réussite de la recette est tributaire d'un secret qui se transmet de mère en fille. Imen, une jeune mariée de 28 ans, architecte, affirme son goût pour la cuisine tunisienne traditionnelle. « Oui, théoriquement, je peux faire le osban. Mais je ne l'ai jamais préparé toute seule. En fait, je fête l'Aïd chez ma belle-mère ou chez ma mère. De toutes les façons, mon mari et moi, nous aimons bien le couscous au osban. Il est indispensable. Quant à la viande boucanée (qadid), je ne peux pas m'en passer. Je m'en sers durant l'hiver lorsque je suis fauchée ou quand je me trouve à court d'idée lors de la préparation du déjeuner ».
«Une zone interdite»
Pour Mouna, jeune fille originaire de la région du Sahel, la façon avec laquelle se prépare le osban du Sahel est très distinguée. Raison pour laquelle cet art culinaire doit être sauvegardé. « Bien sûr que je sais parfaitement le faire, et à notre manière. Au Sahel, on a une manière de préparer le osban très spéciale.» Même les garçons montrent leur attachement pour les mets raffinés de l'Aïd El-Idha. «J'adore le osban. Les bonnes choses ne disparaîtront jamais. Surtout lorsqu'il s'agit de bouffe. Pour les Tunisiens, la préparation des bons plats constitue une zone interdite aux amateurs! », confirme Moncef, âgé de plus de vingt ans, qui travaille dans une banque. Ahmed, 29 ans, célibataire, trouve que la fête du sacrifice tire son charme de l'ambiance chaleureuse vécue. « Chez moi, la préparation du couscous le jour de l'Aïd est un véritable travail d'équipe. Tout le monde y participe. Une ambiance sans égale règne ce jour-là ».
Selon les coutumes ancestrales, une fois le mouton égorgé, on procède à son dépeçage. Chaque partie ovine est dédiée à un usage spécifique. Rien ne doit se perdre et surtout pas de gâchis. On se sert de tout pour concocter une large variété de saveurs. Tête d'agneau grillée, des saucisses à la tunisienne (merguez), de la viande boucanée, les pattes pour faire la «hargma»... et la liste est vraiment longue.
De surcroît, les variétés des mets diffèrent d'une région à l'autre. Toutefois, la préparation de ces plats à l'ancienne nécessitent autant de savoir-faire que de temps. Pour beaucoup de filles trentenaires et même moins, notamment les mariées, les recettes d'antan sont difficiles et un peu compliquées à réaliser. C'est pour cela qu'elles apportent leurs propres modifications aux recettes traditionnelles qui ne sont plus appliquées à la lettre.
Secret familial
Pour elles, certaines parties ovines sont à jeter. Elles essayent d'adapter les traditions culinaires tunisiennes à leurs modes de vie accélérés. Histoire de gagner du temps et de s'épargner les tracas et les désagréments de la cuisine de grand-mère. « À vrai dire, je n'ai pas assez de temps pour réussir la recette traditionnelle du couscous au osban.
Pour moi, les abats et les intestins de l'agneau sont absolument à jeter. Je me sers seulement de l'estomac pour en faire une poche farcie. Mais j'utilise la même formule épicée et savoureuse que celle de ma mère. C'est notre secret familial», nous confie Dorra, employée dans une société privée et mère d'un enfant de 8 ans.
Pour ces jeunes Tunisiennes, il est indispensable de sauvegarder nos traditions culinaires, parce que cela fait partie de notre identité. Toutefois, moderniser les recettes traditionnelles s'avère indispensable pour beaucoup d'entre elles. Ces dernières réussissent à allier modernité et savoir-faire culinaire ancestral pour préparer des plats succulents.


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