A la voir, il est difficile de croire que le cancer s'est emparé de son sein pour attaquer, sévèrement, son ossature, la vouant au stade métastatique ! Le regard pétillant, le sourire radieux, mis en valeur par un rouge à lèvres tendance, Mme Wajida Kalaï indique d'une voix de velours qu'elle devait — selon les prémonitions scientifiques des médecins — être décédée depuis une année. Elle le dit d'ailleurs non sans plaisir, non seulement pour avoir rallongé son espérance de vie, contre toute attente des médecins, mais aussi pour avoir recouvré une santé qui lui permet de mieux savourer sa vie et surtout pour avoir défié et maîtrisé sa maladie en optant pour un mode de vie plus sain et moins favorable à l'évolution du cancer. Cette dame est retraitée d'un laboratoire pharmaceutique renommé. Avisée, elle a toujours pris soin de sa santé. Le cancer du sein, par exemple, elle anticipait sur son déclenchement en s'appliquant, annuellement, aux examens conventionnels de dépistage précoce, à savoir la mammographie et l'échographie mammaire. Sauf que son ennemi lui jouait de mauvais tours. Les médecins ont eu du mal à dépister un cancer du sein dont le nodule se trouvait dans la partie interne du haut du bras, soit légèrement plus loin que l'aisselle. «Après moult examens qui avaient pour but de percer le mystère de mes terribles et insoutenables maux de dos et d'ossature, en général, le médecin m'avait prescrit une scintigraphie osseuse. Cet examen spécifique a révélé la réalité amère : le cancer s'est, en effet, avéré en stade avancé. J'étais déjà en métastase osseuse», relate-t-elle. La descente aux enfers Apprenant l'atterrante réalité, Wajida n'avait d'autre alternative que de suivre les recommandations des médecins. Battante qu'elle est, elle a tout essayé pour recouvrer la santé et continuer à vivre, entourée de ses proches. Chimiothérapie, radiothérapie, puis radiothérapie métabolique, elle a tenté le tout pour le tout, se fiant aux avis d'un cadre médical pourtant désespéré. «Ce que je reproche aux médecins, c'est cette négligence irritante dont ils font preuve face à des patients en stade métastatique ! Comme si ces derniers étaient condamnés à une fin qui devait systématiquement être dégradante. D'autant plus qu'ils n'hésitent pas à se montrer nonchalants quant aux recours à des solutions salutaires, comme si cela ne valait plus la peine. Or, Dieu existe et l'espoir aussi», souligne-t-elle. Et d'ajouter que le médecin lui avait refusé une cimento-plastie qui pouvait soutenir son ossature, sous prétexte que ses os pouvaient résister davantage à la maladie. Un an après, il lui révèle qu'ils étaient vides telle une coquille et que c'était trop tard pour le recours à cette technique ! Pour calmer ses douleurs, Wajida a dû subir les effets de la radiothérapie métabolique, laquelle vise l'atténuation des douleurs. «J'ai dû prendre, contrainte, des traitements antidouleur qui me réduisaient au stade dégradant d'un légume sans pour autant apaiser ma souffrance. Par moments, je n'avais pas assez de force pour résister aux vertiges, aux céphalées et encore moins aux vomissements qui rendaient mon quotidien pénible et déprimant. C'est à ce moment-là que j'ai dit stop ! J'ai en effet interrompu la prise des antidouleurs bluffeurs», poursuit-elle. Une nutrition anticancer Pour reprendre les choses en main, elle a opté pour une alimentation saine et parfaitement adaptée à la lutte contre le cancer. Il faut dire que le rapport causal entre la nutrition et les maladies cancéreuses s'avère être plus qu'évident. Néanmoins, il demeure mis en sourdine, faute d'un plan d'information et de communication spécifique. «Le régime alimentaire constitue le secret d'une bonne maîtrise de la maladie. Le sucre, le gras, les viandes rouges — autant d'aliments qui devraient être strictement interdits aux cancéreux — continuent pourtant à faire partie des plats quotidiens des malades. J'ai donc effectué des recherches et décidé d'aider mon corps dans sa lutte contre le cancer en s'abstenant de manger tous les aliments qui risqueraient d'engraisser mon ennemi», renchérit-elle. Par ailleurs, elle a reçu un présent de la part d'une amie, des feuilles de «moringa», une plante riche en vitamines divers et dont les vertus sont incontestables, qu'elle infuse et consomme journellement. Grâce à sa foi et à sa détermination, Wajida recouvre peu à peu la santé. Active, pleine de vie, elle adhère à l'association en tant que bénévole pour aider ses semblables dans leur lutte contre le cancer. Elle saisit toutefois l'occasion pour attirer l'attention sur un leurre que commettent certains chimiothérapeutes et qui risque, dans bien des cas, de coûter la vie aux patients. «L'implantation des cateters doit impérativement et strictement relever des prérogatives des oncologues. Les chimiothérapeutes ne sont pas habilités à placer ces implants-sites. Certains malades ont eu des infections qui leur ont coûté la vie», insiste-t-elle.