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Le sport entre en jeu
Lutte contre la corruption
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 09 - 2017

Alors que le gouvernement Chahed fait de la lutte contre la corruption une priorité nationale, le sport lui emboîte le pas, épouse sa cause et s'emploie à réaliser des pas décisifs en la matière
Aussi bien au niveau du ministère de tutelle, des fédérations nationales, des associations sportives que du secteur de l'arbitrage, ce ne sont pas les cas de corruption qui manquent. Par le passé, on a souvent fermé les yeux sur des dossiers aussi gênants qui ont souvent bénéficié de la loi du silence. Et cette omerta-là a favorisé inévitablement le développement de pratiques manquant de transparence et par conséquent de crédibilité. C'est plutôt un immense embarras et une gêne que produisaient toutes ces affaires vite étouffées.
Que la Tunisie ait accueilli mardi dernier des spécialistes mondialement reconnus dans le cadre de la Conférence nationale sur la lutte contre la corruption dans le domaine sportif , cela souligne la volonté d'installer la transparence et de rompre avec certaines pratiques en appliquant la loi et en traitant les dossiers de soupçon de corruption avec tout le sérieux requis.
Les congressistes étaient unanimes à considérer que la création d'une instance indépendante pour la lutte contre la corruption dans le sport, une sorte d'observatoire national capable de rendre compte de tous les cas et en même temps un levier capable de dénoncer et de poursuivre les pratiques frauduleuses devant la justice demeure le passage obligé pour faire gagner cette guerre contre un fléau sournois et qui ronge le sport tunisien à tous les niveaux. Du département de tutelle jusqu'aux clubs sportifs en passant par Promosport. Les participants à la conférence ont également appelé à la création de comités d'éthique au sein de toutes les structures sportives et au recrutement de jeunes spécialistes dans le domaine par le ministère de la Jeunesse et des Sports et par les commissariats régionaux au sport. Par ailleurs, la plus grande vigilance doit être observée par la société Promosport contre les paris clandestins. L'organisation de manifestations sportives peut générer des cas de corruption avérée si on évite de recourir à des spécialistes, ont également reconnu les participants à la conférence.
Le développement de la culture de la transparence reste un long processus qui engage l'ensemble de la société civile, et plus particulièrement les structures éducatives. D'autant plus que le phénomène est mondial. La corruption dans le sport aux quatre coins de la planète intéresse un fabuleux «trésor de guerre» de l'ordre de 500 milliards de dollars. 70% de ce micmac se produit en Asie, notamment en Thailande où les paris clandestins battent tous les records.
En Tunisie, où la corruption sportive est à 90% relative aux paris clandestins, ceux-ci génèrent un manque à gagner de l'ordre de 500 millions de dinars, de l'aveu même de Makram Chouchène, président-directeur général de la société Promosport.
«Le Cnot s'en tient à la règle de la bonne gouvernance»
«Voilà pourquoi on ne peut vraiment parler de corruption dans le domaine sportif, s'insurge Mehrez Boussayène, président du Comité national olympique tunisien (Cnot). Ce sont des fonctionnaires qui sont concernés par la gestion de Promosport, et non des sportifs. La lutte contre la corruption exige une approche réfléchie, et non des manifestations et des colloques. Je renouvelle mes félicitations à la ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdouline Charni, pour sa ferme détermination à faire de cette cause commune une de ses priorités. Seulement, je dois reconnaître que nous souffrons en Tunisie d'une inflation de colloques et conférences. Le plus important, c'est l'action».
L'instance olympique nationale prend d'une certaine manière ses distances par rapport au contenu et à la façon de préparer cette conférence sans y être associée.
«Oui, nous n'avons nullement été associés, déplore Boussayène. Nous préférons d'ailleurs parler de règles de bonne gestion et de bonne gouvernance qui restent le meilleur remède plutôt que de lutte contre la corruption qui est de l'ordre de la sûreté et de la justice. Autrement, nous ne serions plus dans le domaine sportif. Le Cnot est attaché à la procédure de la bonne gestion et de la bonne gouvernance édictées par le Comité international olympique (CIO) et qui s'impose aux comités nationaux olympiques nationaux et aux fédérations sportives internationales. Nous avons du reste adressé une lettre en date du 8 août dernier à toutes les fédérations nationales du pays pour leur rappeler l'obligation de s'en tenir à cette procédure de bonne gouvernance et pour mettre en place les mécanismes y afférents», relève pour La Presse le président du Cnot. Lequel considère que les recommandations de cette conférence n'engagent pas le Comité national olympique tunisien.
«On ne va pas aujourd'hui sacrifier à la mode et commencer à parler de corruption sportive, de corruption commerciale, de corruption industrielle, et tutti quanti..., martèle-t-il. Cette inflation ôte à la bataille tout son sens. Au sein du Cnot, à l'occasion de la dernière assemblée générale du 5 février dernier, nous avons créé une commission d'éthique dont la présidence a été confiée au juge Mohamed Salah Ben Hassine, ancien vice-président de la Cour de cassation. Au sein du CIO, savez-vous qui a été élu dernièrement président de la commission d'éthique? Rien de moins que l'ancien secrétaire général des Nations unies, le Sud-coréen Ban Ki-moon. Nous restons attachés aux recommandations de la plus haute instance olympique et sportive dans le monde. D'ailleurs, le Cnot reste opposé à une éventuelle organisation par notre pays d'une conférence africaine ou internationale de lutte contre la corruption sportive parce que, ce faisant, c'est l'image du sport tunisien qui serait souillée. Au lieu de celle de Gammarth, il aurait du reste mieux valu tenir une conférence groupant le ministère de tutelle, le Cnot, les fédérations nationales et, si nécessaire, l'Instance nationale de lutte contre la corruption. D'autant plus que nous n'avons pas de leçons à prendre de ce qu'on appelle pompeusement l'Union internationale de lutte contre la corruption sportive, invitée à l'occasion. En cherchant, nous avons découvert que cette instance, qui ne représente qu'elle-même, est composée d'adhérents individuels, et non d'organismes gouvernementaux ou non-gouvernementaux. Présidée par l'Algérien Mourad Mazar, elle n'est pas reconnue par les instances internationales, notamment le CIO. Son président prétend que lors de sa dernière AG, 34 pays étaient présents. Mais que peut bien valoir ce chiffre par rapport aux 206 pays représentés au sein du CIO?», souligne le premier responsable de l'organisme olympique national qui trouve qu'un guide de procédure serait le moyen idoine pour mener efficacement, et loin de toute démagogie, la lutte contre la corruption dans le sport.


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