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Le stratagème naïf d'Obama
Chronique du temps qui passe
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 10 - 2010


Par Hmida BEN ROMDHANE
On sait qu'Israël n'a pas de politique étrangère, mais seulement une politique intérieure. Les trois piliers de l'Etat israélien, le politicien, le soldat et le diplomate, sont mobilisés pour la concrétisation de deux objectifs : maintenir au pouvoir le plus longtemps possible la coalition qui gouverne le pays d'une part, et absorber arpent après arpent les terres palestiniennes à travers le programme commun à tous les gouvernements israéliens, c'est-à-dire la colonisation, d'autre part.
Israël n'a pas besoin de politique étrangère parce qu'il ne demande l'approbation de personne avant de décider ce qu'il a à faire, et ne cherche à convaincre personne du «bien-fondé» de ses actions ni avant d'agir ni après. C'est un pays qui a toujours agi comme bon lui semble, faisant peu de cas des réactions de la communauté internationale, y compris de son membre le plus puissant, qui se trouve être en même temps le plus grand allié de l'Etat hébreu. D'ailleurs qu'un Moldave ayant émigré en Israël à l'âge de 20 ans et qui, après une carrière de videur de boîte de nuit, arrive à décrocher le poste de ministre des Affaires étrangères, en dit long sur l'importance de ce secteur aux yeux du public et des politiciens israéliens.
Qu'Israël mène des guerres dévastatrices contre les Palestiniens ou s'engage avec eux dans un processus de négociations stériles, en ayant en tête seulement des considérations de politique intérieure, cela n'étonne personne, puisque c'est la nature même du régime israélien. C'est tout autre chose quand les Etats-Unis, puissance qui se veut médiatrice dans le conflit du Proche-Orient, interviennent dans le processus de paix pour des raisons de politique intérieure. On vient d'en avoir la preuve, bien que la Maison-Blanche, très embarrassée après les «fuites», multiplie les démentis.
La bombe a été lancée par un certain David Makovsky du Washington Institute for Near East Policy, proche collaborateur de Dennis Ross, lui-même conseiller en chef du président Obama pour les affaires du Moyen-Orient. Il s'agit d'une lettre qu'Obama aurait écrite à Netanyahu dans laquelle il lui fait des propositions époustouflantes dans le vrai sens du terme, au regard de ce qu'offre la Maison-Blanche et ce qu'elle demande en retour.
Commençons par l'offre. Netanyahu se voit proposer un veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU contre toute résolution relative au conflit du Proche-Orient qui ne plairait pas à Israël; celui-ci serait autorisé à rester dans la Vallée du Jourdain, même après la création de l'Etat palestinien et à contrôler les frontières de celui-ci pour empêcher le trafic d'armes; Washington fournirait à Israël un système d'armement sophistiqué et augmenterait son aide annuelle qui s'élève déjà à trois milliards de dollars; last but not least, un pacte régional de sécurité contre l'Iran serait créé.
Que demande Washington en contrepartie de tout ça ? Une prolongation du moratoire israélien sur la construction des colonies de deux mois seulement. On aurait pensé à un canular si la lettre et son contenu n'avaient pas été confirmés par des sénateurs juifs américains avec lesquels Dennis Ross s'était réuni mercredi dernier, probablement pour les informer de cette offre extravagante et de les exhorter à utiliser leurs bonnes relations avec les Israéliens pour les convaincre d'accepter le marché.
Le contenu de cette lettre ne fait pas honneur à la Maison-Blanche, et il n'est pas étonnant que l'administration Obama soit profondément embarrassée et multiplie les démentis.
L'offre d'Obama à Netanyahu n'est pas motivée par une détermination américaine à faire tout, y compris les choses les plus extravagantes, pour résoudre le conflit israélo-arabe. Celui-ci est la dernière chose à laquelle pensaient Obama et ses collaborateurs au moment où ils rédigeaient leur lettre au Premier ministre israélien. Le motif fondamental de la démarche américaine est de faire en sorte que le moratoire sur la construction des colonies dans les territoires occupés se prolonge jusqu'à la tenue des élections législatives du 2 novembre prochain qui verraient le renouvellement de l'ensemble de la Chambre des représentants et du tiers du Sénat.
Avec une baisse record de popularité jamais atteinte par aucun président au terme de deux ans d'exercice, avec la perspective de perdre la majorité au Congrès, l'équipe Obama semble déterminée à faire flèche de tout bois, y compris utiliser la tragédie biblique des Palestiniens à des fins de politique intérieure, dans l'espoir de limiter les dégâts électoraux que les démocrates s'apprêtent à subir le 2 novembre prochain.
L'offre extravagante faite à Netanyahu qui, du reste, l'a ignorée, montre le degré de panique et de naïveté de l'administration Obama qui, à deux mois d'une échéance électorale cruciale, ne sait plus à quel saint se vouer. Une chose est certaine : les électeurs américains se soucient comme d'une guigne du fait que les colons israéliens continuent de construire sur les terres palestiniennes ou font une pause temporelle ou définitive. Ce qui intéresse les ménages modestes, c'est de garder leurs emplois et leurs maisons, et ce qui intéresse les riches, c'est de garder les avantages fiscaux que Bush leur avait offerts gracieusement. Obama n'a aucune chance de détourner l'attention des uns et des autres de leurs principales préoccupations en recourant à des stratagèmes qui ne trompent personne.


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