Ouverture en grande pompe lundi dernier du festival international du film de femmes de Salé organisé sous le haut patronage du Roi Mohamed VI. Une sélection de films qui représentent des regards et des points de vue de femmes venues des quatre coins du monde partager leur langage cinématographique très personnalisé. L'ouverture de cette 11e édition (25-30 septembre) a eu lieu en présence d'une pléiade d'artistes et de personnalités du monde de l'art et de la culture au Maroc et a été marquée par un hommage posthume au directeur de la photographie Abdallah Bayahia, à travers la projection d'un film retraçant la vie de ce grand homme qui a servi la profession du cinéma dans le Centre cinématographique marocain (CCM) pendant plus de 37 ans et dont la disparition a affecté la communauté du cinéma marocaine. L'actrice égyptienne Rogina a également reçu un hommage en reconnaissance de sa riche carrière artistique. Un autre hommage a été rendu à l'actrice turque Defne Halman, qui a remporté 12 prix d'interprétation. S'exprimant à cette occasion, le président de l'Association Bouregreg, initiatrice de cette manifestation culturelle du festival en questions, Noureddine Chamaou, a souligné que ce festival se positionne à l'échelle internationale en tant que manifestation consacrée spécialement au «cinéma féminin» : «D'édition en édition, ce festival veille à préserver les acquis et à s'ouvrir sur de nouveaux horizons en quête de nouvelles amitiés, de personnes et d'artistes de cultures différentes et qui ont fait de l'art en général et du cinéma en particulier le fer de lance de leur lutte pour un monde meilleur», a ajouté celui qui est également le président du festival. Douze longs métrages fiction et cinq films documentaires sont en compétition officielle. Une sélection qui met en avant des cinémas d'Afrique, d'Europe, d'Amérique latine, d'Asie et du Monde arabe. Ainsi sept femmes seront au jury du long métrage de fiction présidé par Dominique Cabrera, scénariste, réalisatrice, productrice et actrice (France), et trois femmes au jury du documentaire présidé par Fatoumata Bintou Kandé, réalisatrice (Sénégal). Les films sélectionnés sont produits entre 2016 et 2017. La projection d'ouverture à été cette année consacrée à six courts métrages portés à l'écran par de jeunes réalisatrices marocaines. Selon les organisateurs, il s'agit de «mettre en exergue des œuvres de jeunes talents marocaines, réalisatrices de cinq courts métrages, empreints d'un imaginaire cinématographique au féminin en devenir au Maroc». Cinq films de femmes turques seront projetés en hors compétition, puisque le cinéma turc est l'invité de cette année.