Cinq écoles primaires ont fermé leurs portes dans le gouvernorat du Kef à cause du manque d'écoliers Cinq écoles primaires relevant du gouvernorat du Kef ont été fermées au cours de la rentrée 2017-2018 pour manque d'élèves. C'est, en tout cas, la triste réalité qui caractérise le monde rural dans cette région où, il est vrai, le solde migratoire est largement négatif, en raison des difficultés de la vie et surtout de la persistance du chômage et de la pauvreté. La décision de fermeture a été, en effet, dictée par l'absence d'élèves dans certaines écoles où leur nombre a sensiblement baissé avec, par exemple, deux élèves seulement à Dlaïla, au Kef, et cinq élèves à Sfaya dans la délégation de Sakiet Sidi Youssef. Idem pour trois autres écoles situées dans les délégations de Dahmani et de Sakiet à cause de cette baisse significative du nombre d'élèves dans ces écoles ciblées. C'est dire à quel point le monde rural est en train de se dépeupler dans nombre de contrées où la précarité et la misère imposent de plus en plus leur diktat, entraînant inévitablement une migration vers les zones côtières où l'emploi est plus propice et plus disponible, d'autant plus que les années de vaches maigres engendrées par la sécheresse et la fermeture de plusieurs unités industrielles ont sensiblement accru l'exode rural de la population vers les cités urbaines où les conditions de vie sont plus clémentes. La rentrée 2017 a été aussi marquée par la réouverture des internats dans tous les établissements fonctionnant avec ce régime, quoique tardivement, en raison des travaux de réaménagement de certains internats, leur équipement en matériel de cuisine et la fourniture des denrées alimentaires nécessaires à l'alimentation des élèves ayant souscrit au régime interne et qui, généralement, relèvent des zones rurales éloignées. Cela dit, si dans les écoles primaires la situation est assez calme avec un effectif élèves acceptable variant entre 20 et 30 écoliers dans les classes en fonction des cités, des villes et de la densité populaire, la situation dans les collèges et les lycées demeure, quant à elle, à surveiller, car l'on fonctionne au régime complet avec généralement un effectif de 30 élèves par classe, un palier à ne pas dépasser selon la circulaire du ministère relative à la constitution des effectifs élèves par classe. Mais ce qui est à relever comme un bon signe pour le déroulement normal de l'année scolaire, c'est surtout l'affectation du personnel éducatif requis dans tous leurs établissements scolaires, que ce soit au niveau du primaire ou encore du secondaire ou des collèges. Selon la commissaire régionale à l'éducation, aucune lacune n'a été relevée à ce niveau, contrairement aux années précédentes où les rentrées scolaires étaient généralement émaillées d'un manque cruel d'enseignants. Côté transport, un effort a également été déployé sur le plan régional pour assurer l'acheminement des élèves et même des étudiants vers leurs villes ou leurs localités rurales, avec près de 64 voyages au niveau universitaire et 90 au niveau scolaire, ce qui a calmé un tant soit peu les appels à l'augmentation des dessertes vers de nombreuses localités, notamment à Sakiet Sidi Youssef, une région connue pour ses contrées forestières éloignées et ses reliefs escarpés et où le transport scolaire connaît parfois quelques perturbations, d'autant plus que certaines zones forestières sont à risque du fait de la présence de groupes terroristes. Mais cette situation n'est plus qu'un mauvais souvenir et la région est de plus en plus sécurisée par l'armée et les forces de sécurité.