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Quand le mercantilisme a pignon sur rue !
Education — Retour en force des cours particuliers
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 10 - 2017

La tendance haussière des prix des séances de cours particuliers se confirme dès le début de l'année scolaire. Un clin d'œil au ministère pour le rappel à l'ordre des enseignants.
Les élèves ont à peine repris les cours que déjà les premières factures douloureuses des cours particuliers commencent à tomber en cascade. Maths, physique, électricité mécanique, philo, arabe..., et rien ne semble échapper à la machine à sous que l'on a créée dans nos institutions scolaires, le plus souvent à l'insu des parents, pour les pousser, la mort dans l'âme, à souscrire à cette loi du talion imposée par certains enseignants avides de gain et qui contraignent leurs élèves à fondre dans le système.
C'est en tout cas une pratique qui refait nourrir, à chaque année scolaire, le criaillement des parents au sujet de ces fameux cours particuliers, devenus, malheureusement, un mal inévitable, tant le salut des élèves passe, parfois, voire souvent, par les fourches caudines de la soumission à la tyrannie imposée aux parents par des enseignants pour lesquels gagner de l'argent est un droit inaliénable, quitte à l'imposer subrepticement à leurs élèves.
Délectation ou crispation sur l'ego ce n'est plus le crissement de la craie sur le tableau qui énerve certains enseignants mus par l'esprit du gain facile, mais plutôt le manque à l'appel pendant les cours particuliers.
Certains enseignants font même du lobbying en se passant les élèves les uns vers les autres dans le but d'échapper à la loi et de contourner les contraintes qu'elle leur impose. Et du coup, c'est le principe majeur de «passe-moi la rhubarbe, je te passerai la série» qui régit les rapports entre eux.
Autant dire que le phénomène est devenu une pratique courante et répandue dans le pays où malheureusement encore rien ne semble pouvoir mettre fin à cette plaie qui enfle nos bourses et inhibe notre vie, en ce que l'on débourse de nos poches, en monnaie sonnante et trébuchante, trop d'argent pour assurer la réussite à nos enfants.
Déjà, depuis le début du mois d'août, beaucoup d'élèves se réveillent tôt le matin pour rejoindre un enseignant chez lui, pour les préparer à la rentrée, réviser les cours et les connaissances acquises et introduire les nouvelles notions à acquérir pour la nouvelle rentrée, notamment pour les élèves en classe terminale qui ont passé l'été à réviser les cours et à se préparer sur le plan cognitif aux premiers cours dans diverses disciplines.
Dans cette même optique coercitive, c'est le fameux absolutisme cornélien qui sous-tend certains esprits mercantiles : «il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde». Advienne que pourra, crie un homme d'un certain âge du Kef pour lequel les cours particuliers n'ont point de secret. Et même si le secret existe, ce serait bien celui de Polichinelle.
Car la réalité de ces cours saute aux yeux, au primaire comme au secondaire, et elle semble même gagner les étages du supérieur.
A quelques exceptions près, l'on peut parler d'une véritable règle qui s'impose incontestablement à tous les parents. Et pourtant, certains élèves ont échappé l'année dernière à ce marasme des cours particuliers. C'est ainsi que le lauréat du lycée pilote du Kef (19,28/20) nous a déclaré qu'il n'a suivi aucun cours particulier dans sa vie. Il est issu d'une famille défavorisée relevant du gouvernorat de Siliana. Mais ce cas demeure pratiquement isolé, tant la quasi- totalité de l'effectif de sa classe est passé par le canal obligé des cours particuliers, tant encore à longueur de l'année scolaire que lors de la période de la révision que les enseignants apprécient à sa juste valeur en ce qu'elle est juteuse et rapporte gros en peu de temps. Un ancien responsable d'administration centrale nous a confié qu'il a réussi à bonifier les résultats du bac de son fils, l'année dernière, grâce à des cours intensifs et à une révision appropriée diligentée par des enseignants qui ont acquis la réputation de passer maîtres en l'art de réviser, tellement ils donnent à leurs «clients» tout leur cœur et leur savoir-faire.
Mais il a avoué que la note était réellement salée, au point qu'il est passé au régime sec trois semaines durant, dit-il, l'air quelque peu indigné et mélancolique. Il s'est tout de même ressaisi quand il a appris que son rejeton a obtenu 16,75/20 à l'examen final du bac. Il ira poursuivre des études en pharmacie à l'étranger. Mais pour les ouvriers soumis à cette loi d'airain, qui limite le salaire de certains employés au minimum vital, le passage au cours particulier n'a rien d'une sinécure et, à moins d'un rappel à l'ordre pour les enseignants, pour les obliger à se conformer aux lois en vigueur interdisant les cours particuliers à domicile, rien ne pourrait mettre fin au comportement blessant de certains d'entre eux, voire à leur dérapage moral contraire aux lois en vigueur. A bon entendeur, salut!


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