Création de trois nouveaux mécanismes de collaboration, à savoir un document de référence pour la recherche scientifique, un pôle national pour le même objectif et un dispositif qui permet d'effectuer des études personnalisées à court terme et dont la durée ne dépassera pas 6 mois L'Institut national du travail et des études sociales (Intes) organise depuis hier et jusqu'à demain, avec le concours de la fondation allemande Hanns-Seidel et l'Association tunisienne de service social, le premier congrès international scientifique, pour débattre des «défis sociaux en Tunisie postrévolutionnaire : gouvernance et intervention sociale ». Ouvrant ce congrès hier à la Cité des sciences, à Tunis, Khalil Laamiri, secrétaire d'Etat chargé de la Recherche scientifique, a indiqué que «les anciennes politiques ont échoué. Pour relever les défis économiques et sociaux auxquels la Tunisie est aujourd'hui confrontée, l'intervention sociale et économique de l'Etat est plus que jamais nécessaire. Elle consiste à déployer de nouvelles politiques efficaces qui seraient le fruit de la recherche scientifique», a-t-il encore insisté. Le secrétaire d'Etat a souligné le rôle crucial que joueront la recherche scientifique et les chercheurs dans la résolution des problèmes socioéconomiques et dans l'instauration et le suivi continuel des nouvelles politiques générales. Ces dernières sont tributaires d'un diagnostic pertinent de la situation économique et sociale, réalisé par des chercheurs en la matière. « Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis à la disposition des chercheurs tunisiens de nouveaux mécanismes qui leur permettront d'élaborer des stratégies et des études pour les divers ministères. Des projets qui réconcilient le chercheur avec le politique ont été, également, mis au point», a annoncé, Khalil Laamiri. Une nouvelle dynamique Il a en outre expliqué que le ministère s'est penché sur la création de trois nouveaux mécanismes de collaboration, à savoir un document de référence pour la recherche scientifique, un pôle national pour le même objectif et un dispositif qui permet d'effectuer des études personnalisées à court terme et dont la durée ne dépassera pas 6 mois. Pour sa part, le président de l'Association tunisienne de service social, Fathi Jarray, a mis en exergue le rôle de la société civile dans cette nouvelle dynamique, non seulement au niveau de la réflexion mais aussi dans l'exécution de ces nouveaux programmes dédiés à l'intervention sociale. «Libérée de toutes les entraves induites par la bureaucratie administrative, la société civile contribuera efficacement à la création de nouvelles approches de l'économie sociale et solidaire et du développement communautaire », a-t-il encore indiqué.