Maâloul a, tout le temps, les moyens et les joueurs pour pouvoir préparer le match décisif contre la Libye. Pas de surprises à annoncer Pour les yeux de la sélection et du sélectionneur national, le championnat a marqué un coup d'arrêt spécial avec les clubs qui ont des joueurs en sélection mis au repos, alors que les autres clubs dits «petits» jouent régulièrement. Pour les yeux de la sélection et du Mondial russe qui reste à un petit point, le bureau fédéral a chambardé le calendrier du championnat et a mis à la disposition de Nabil Maâloul tout ce dont il a besoin pour réussir le match déterminant contre la Libye le 11 novembre. Tabarka est désormais le lieu de stage préféré pour le staff technique national au lieu de Hammamet ou Monastir. L'objectif n'est pas caché : fuir toute sorte de pression de la part du public ou des médias. Les joueurs locaux ont entamé il y a deux jours la deuxième phase de péparation pour le match contre la Libye. Une phase qui se termine demain avant la 3e et dernière partie de préparation qui commence le dimanche. Une question : un match où nous jouons la Libye à Tunis vaut-il la peine de programmer trois stages ? Du côté de Maâloul et de son staff, oui. L'idée est de trouver le cadre idéal de préparation pour éviter tout imprévu qui puisse «déranger» cette sélection lors du match contre la Libye. Avec plus de deux semaines de préparation et des joueurs «épargnés» et mis en repos actif, on ne peut trouver mieux on chercher des excuses pour ne pas gagner et bien jouer. Ali Maâloul retenu ! Plus de 11 joueurs expatriés ont été appelés pour rejoindre les joueurs locaux qui s'entraînent actuellement à Tabarka. Parmi eux, on trouve Ali Maâloul blessé, mais qu'on préfère garder dans le groupe (n'est-ce pas une opération pour le récupérer à la dernière minute ?), ainsi que Seliti, lui aussi touché. Sinon, Ben Mustapha, Msakni, Haddadi, Ben Youssef, Brown, Khazri, Srarfi, Moncer et Touzghar sont là. Ils représentant tous les choix de Maâloul quant aux joueurs qui évoluent à l'étranger. Pas de surprise. Dans ce groupe, des joueurs cadres sont sûrs de jouer d'entrée tels que M'sakni, le véritable leader de cette équipe de Tunisie, ainsi que Syam Ben Youssef. Pour les autres, ils n'ont pas confirmé, aux yeux du sélectionneur national, des qualités qui leur permettent de postuler à des places de titulaires. Deux points préoccupent le sélectionneur national : trouver l'entente et l'homogénéité entre locaux et expatriés, et ensuite consacrer assez de temps pour les exercices de transmission rapide de la balle. Jouer court à une et deux touches de balle, changer de rythme et harceler l'adversaire, c'est ce qui préoccupe le plus le staff technique. Pas question de se faire surprendre par l'adversaire comme ce fut le cas contre la RDC et la Guinée. Challenge exaltant Beaucoup de temps est consacré à ce travail tactique en profondeur qui devra permettre à notre sélection de préserver sa solidité offensive (8 buts des trois derniers matches). En même temps, et vu cette longue période de stage, on ne devra pas oublier le dosage de la préparation mentale. Trop de concentration rendrait le match «difficile», et une légèreté le rendrait encore plus difficile. Ce match contre la Libye est une étape-clé de la vie de la sélection : on joue très gros et, du coup, la mission du staff technique n'est pas aussi facile comme certains ont tendance à le croire. La manne financière qui attend la sélection en cas de qualification, estimée à plus de 25 millions de dinars (la Fifa a augmenté les dotations pour les sélections qualifiées), vaut la peine de tout laisser tomber pour donner à la sélection les moyens de se préparer comme il faut. Même si le camp de la sélection se trouve à Tabarka, loin des yeux et les regards encombrants, la sélection est suivie par tout le monde. Nabil Maâloul dispose d'une dizaine de jours pour arrêter ses choix. Des joueurs locaux, qui ont eu l'occasion de vivre l'ambiance de la sélection, vont devoir quitter, vu la qualité de la concurrence. Les autres, qui ont plus de métier, vont rentrer à partir de dimanche dans la dernière ligne droite avant le match tant attendu face à la Libye.