Effectif riche en individualités, la sélection qui partira demain n'a pas droit à l'erreur dans ce match décisif Nabil Maâloul et ses joueurs continuent leur préparation à Hammamet pour le déplacement à Conakry (prévu jeudi). Un lieu calme et discret, loin du bruit de la capitale et des entraînements qui se déroulent au stade annexe de Radès, pas loin donc du lieu de résidence de la sélection. Les entraînements sont quotidiens (une séance l'après-midi) en présence d'un groupe de joueurs où il y a les lieutenants qu'on connaît et quelques joueurs locaux qui espèrent gagner une place parmi le groupe, à l'image de Hichri et Aouadhi. La lutte va être intense et acharnée entre les joueurs retenus pour ce stage, même si vers la fin, il ne devrait pas y avoir de surprises. Les joueurs d'expérience sont ceux qui vont se déplacer pour affronter la Guinée. Et à un ou deux éléments près, ce sera le même groupe qui a affronté en aller et retour la RDC. Le lieu d'hébergement de la sélection a connu un mouvement de va-et-vient des joueurs, avec l'arrivée dimanche soir de Touzghar, Haddadi, Khazri et Seliti, après avoir joué avec leurs clubs en France. Avant eux, M'sakni, Ben Mustapha et Akaïchi, joueurs qui évoluent au Qatar et en Arabie Saoudite, ont débarqué dimanche en début d'après-midi. Ensuite, les joueurs de l'ESS et Ali Maâloul ont rallié le lieu de stage le lendemain du match ESS-Al Ahly en Ligue des champions. C'est à partir de la séance du lundi que Nabil Maâloul a pu compter sur l'effectif total qu'il a retenu. A noter que Khelil n'a pas été retenu à cause du retard qu'il devait prendre pour rentrer d'Afrique du Sud (décision sévère communiquée juste une heure avant un match important en Coupe de la CAF pour ce jeune joueur et avant lui, Ali Kalaï, Amdouni, Jelassi et Mechmoum ont été écartés, alors que Gaâloul, le sera ce soir). Abondance Le staff technique de la sélection composera avec un groupe de joueurs qui se connaissent bien et qui ont franchi un pas considérable vers la qualification en Russie. L'abondance est sûrement le point qui va aider le staff de la sélection à bien aborder le déplacement à Conakry. En milieu et en attaque, les cartes restent fort valables et à chaque poste, on a deux joueurs de qualité. L'équipe est bien nantie avec Msakni, Khazri, Seliti, comme joueurs de création, et où Khenissi, Akaïchi et Touzgar se disputent la place de l'attaquant de pointe. C'est donc l'embarras du choix pour le sélectionneur. Toujours au milieu, les cartes pour le poste de milieu récupérateur sont elles aussi intéressantes avec Sassi, Ben Amor, Chaâlali, Aouadhi et Meriah. Bref, Nabil Maâloul a une abondance qu'il faudra bien gérer pour trouver le meilleur onze. Après la «petite» prestation contre la RDC à Kinshasa (heureusement qu'on a ramené ce nul miraculeux), l'équipe de Tunisie doit se racheter et ramener une victoire qui pourrait nous qualifier directement pour Moscou en cas de faux pas de la RDC face à la Libye. Résultat et manière, c'est la résultat qui compte toujours, mais quand on voit la qualité des joueurs présents, on est en droit d'exiger une prestation appréciable. Au moins, pour nous éviter les frayeurs du match de la RDC. Le 4-3-3 ? Maâloul va-t-il encore une fois chambarder ses plans et «inventer» un nouveau plan de jeu tel qu'il l'a fait contre la RDC à Kinshasa ? Ce jour-là, la sélection a sombré dans un 3-5-2 flou qu'il a dû changer un quart d'heure après le début raté. Contre la Guinée, les indices tendent vers un 4-3-3, schéma privilégié par Maâloul. Dans ce match, l'objectif n'est pas de ramener un nul ou de jouer la carte prudence, mais surtout de piéger l'adversaire et de gagner. Pour ce faire, l'intention devra être offensive, sans perdre l'équilibre général. Khenissi, Msakni et Seliti devront être les armes offensives dans ce match. Peut-être bien que le sélectionneur jouerait une autre carte offensive comme Khazri. Ça va être un ballottage entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1, tout dépendra de la titularisation ou pas de Chaâlali, joueur qui a toujours la confiance du sélectionneur. En tout cas, notre sélection joue gros. C'est le match le plus important de ce groupe, tout comme celui livré contre la RDC. Dans ce genre de matches, on a besoin de beaucoup d'application et de maturité pour s'en sortir. On ne peut pas gérer ce match comme on l'a fait contre la RDC. La chance, ça ne peut pas vous sourire toujours !