Dirigeants, entraîneurs, joueurs, ministère de l'Intérieur, arbitres, FTF et toutes les autres parties doivent intervenir pour nous épargner un énième drame Cette gabegie lors du match ESS-EST et les tristes incidents de violence dans la main courante entre joueurs et dirigeants des deux camps ont renouvelé les polémiques et le débat autour de la gestion de l'aire comprenant le terrain et ses alentours, y compris les deux barres jusqu'aux vestiaires. La main courante, ce concept que les férus de football connaissent est aujourd'hui au centre d'une polémique non seulement à cause de ce qui s'est passé à Sousse, mais pour la succession des événements de violence qui deviennent monnaie courante sur nos stades. La main courante est-elle si accessible par n'importe qui lors des matches? Pourquoi tout ce laxsisme de la part des arbitres qui savent bien qu'il est obligatoire de «nettoyer» la main courante de tous les intrus? Quelles sont les mesures urgentes à concevoir et à appliquer pour mettre fin à tout ce désordre dans la main courante? Des questions d'actualité sur un sujet brûlant et des solutions apportées par nos invités dans le dossier de cette semaine. Appliquer la loi Le main courante est sous l'autorité claire et nette de l'arbitre qui, en vertu des textes, a tout le pouvoir pour évacuer le terrain de toute personne qui n'a rien à voir avec le match. Sauf qu'ici, et bien que la plupart des arbitres effectuent le contrôle avant les matches, on a une autorité juste sur les bancs des remplaçants. Autour des deux barres, au bord du terrain et dans toutes les autres composantes de la main courante, on a alors des personnes qui, au cours du match, s'imposent au bord du terrain sous le regard de l'arbitre et des forces de l'ordre. Qui sont ces personnes? Dans la plupart des cas, ce sont des accompagnateurs, des supporters qui mangent à toutes les sauces et qui se mettent au service du président du club. Et généralement (dans les stades de l'intérieur), les présidents de clubs et les dirigeants sont des VIP dans leurs stades. Ils sont cinq-dix personnes à se balader, à rentrer sur chaque action, et bien sûr à provoquer et déclencher des événements de violence au cours et surtout après le match. Les arbitres se trouvent parfois débordés, tout comme les forces de l'ordre. La main courante est aussi la responsabilité des forces de l'ordre qui restent les premiers concernés pour assurer la sécurité du public, des joueurs et affronter n'importe quelle violence dans cette zone. Effectif de plus important et des moyens qui se sont améliorés par rapport au passé, malheureusement que nos forces de l'ordre ne savent pas gérer la main courante et anticiper les tentatives de débordements. Ils fournissent un grand effort, mais, souvent, ils sont eux-mêmes débordés par le nombre important des intrus autour du terrain. Quand ça dérape et que les scènes de violence se déclenchent, les forces de l'ordre interviennent, oui, mais parfois ils adoptent des méthodes trop musclées, parfois ils mettent tout le monde dans le même sac et lèsent des parties non concernées. Et parfois aussi, et de peur qu'on leur reproche les méthodes violentes, ils ne font rien contre l'arrogance de certains dirigeants et joueurs fautifs. Appliquer la loi en ce qui concerne la main courante et bloquer dès le départ toute tentative de débordement reste la première solution à envisager. On n'a pas besoin de dirigeants au bord des vestiaires et qui mettent de l'huile sur le feu, on n'a pas besoin d'arbitres frileux qui ont des textes exigeants qui les protègent, on n'a pas besoin de fédération «complaisante» avec les clubs protégés et qui ne fait rien pour sévir et appliquer la loi. Le culte des titres, la provocation gratuite, l'excès de concentration et d'envie de gagner restent des stimuli à la violence dans la main courante, mais au départ, ce sont les dirigeants indisciplinés et récidivistes qui «tuent» cette main courante. Qu'on mette de l'ordre et qu'on sanctionne sévèrement sans pitié ceux qui ont faussé cette compétition et ébranlé nos stades.