Les Sfaxiens ont joué leur va-tout. Ils sont revenus dans le match et ont failli même crier victoire. Jouer en infériorité numérique pendant près d'une heure n'est pas si aisé. C'était le cas pour les hommes de Lassaâd Dridi qui se sont battus jusqu'au bout pour, au final, concéder une amère défaite. Et s'il y a un joueur auquel on doit imputer la responsabilité de la défaite de son équipe, c'est bel et bien Hamza Mathlouthi. Le latéral droit sfaxien a été averti une première fois au tout début de la rencontre à cause de son jeu agressif, voire un peu violent. Mais le joueur n'en a fait qu'à sa tête et Haythem Guirat était dans l'obligation de l'exclure au bout de trente-trois minutes de jeu. L'expulsion de Mathlouthi a contraint le coach sfaxien à revoir ses plans en décalant Maher Hanachi sur le flanc droit pour suppléer Hamza Mathlouthi. Un choix forcé qui a déséquilibré le jeu de l'équipe au niveau du milieu de terrain. Il ne suffit pas de vouloir Pour pallier leur infériorité numérique, les protégés de Lassaad Dridi ont redoublé d'effort. Leur pressing monstre a fini par s'avérer payant, quand Yassine Meriah trouva la faille, marquant le but d'égalisation à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire. Alors qu'il ne leur restait que 15 minutes à jouer, les Sudistes auraient dû faire preuve de réalisme en pensant à se mettre d'abord à l'abri avant d'aller chercher le deuxième but. Mais le technicien sfaxien a joué avec le feu en se montrant trop gourmand. Lassaâd Dridi ne voulait pas se contenter de faire match nul à Radès. Mais il omit un détail et non des moindres : son équipe joue en infériorité numérique. Il fallait préserver en permanence les équilibres à l'entrejeu pour que le premier rideau défensif ne vole pas en éclats. Par ailleurs, les montées régulières de Dagdoug, outre son ratage monstre au même titre que Louati et Marzouki, n'ont pas apporté le plus escompté, à savoir marquer le but de la victoire. Les ratages à répétition des Sfaxiens et leur obstination à doubler la mise à tout prix, ont mis à découvert leur arrière-garde. Et Khalil Aounallah de profiter des espaces concédés par la défense sfaxienne pour concrétiser l'une des rares occasions qui se sont présentées à l'attaque clubiste durant la deuxième période de jeu. Les Sfaxiens ont dominé, certes, le jeu durant la deuxième mi-temps, mais en football, dominer n'est pas gagner. Lassaad Dridi est un bon coach. C'est un compétiteur-né, mais il est porté par la fougue de la jeunesse. Il est temps qu'il apprenne à tempérer ses ardeurs au risque de perdre des points, comme c'était le cas avant-hier à Radès.