Gazoduc Transmed vient de tout faire pour réunir les conditions propices à la continuité de l'exploitation de l'ouvrage. Ceci à travers la reconduction des accords actuellement en vigueur et arrivant à terme à la fin de l'année 2019, comme déjà dit. Les quantités de gaz transportées depuis le mois d'août 1983 et jusqu'au mois de novembre 2017 s'élèvent à 636,067 milliards de mètres cubes contractuels. Selon les accords conclus, les installations réalisées et financées par TTPC sont cédées à l'Etat tunisien dès leur mise en exploitation. Comme promis, nous vous proposons aujourd'hui le second épisode de notre présentation du Gazoduc Transmed dont les caractéristiques, l'intérêt, les atouts et le profit que nous en tirons, ne nous semblent pas assez médiatisés. C'est dire que les hommes, participant d'une manière ou d'une autre à la bonne marche de l'entreprise concernée, ont toujours cherché à œuvrer dans l'ombre, s'assignant comme objectif l'atteinte des meilleurs résultats à divers niveaux, dans le souci constant de prolonger le plus longtemps possible la durée d'exploitation de ce grand ouvrage. Rappelons que le premier épisode publié le 6-12-17 et intitulé «Vers la reconduction des accords» a eu à donner un aperçu général sur ce Transmed. Tout en cherchant à déterminer le rôle de chacune des cinq parties prenantes, à savoir la Trans Tunisian Pipeline Company (TTPC), la Société tunisienne de gazoduc transtunisien (Sotugat), la Société de service du gazoduc transtunisien, la Société Transméditerranéenne Pipeline Company (TMPC). Nous avons également évoqué les bons indices et signaux révélateurs et laissant entendre que Transmed continuera à être exploité au-delà de l'année 2019, moyennant la mise à jour et l'actualisation des accords en vigueur jusqu'à ladite échéance. Les installations, une propriété tunisienne Cela dit, nous nous proposons aujourd'hui de nous attarder sur d'autres volets du même sujet afférents, cette fois-ci, au sort des investissements consentis par notre pays dans le cadre du Gazoduc Transtunisien, la composition des infrastructures mises en place, les résultats de l'exploitation, l'évolution de la capacité de transport, les actions entreprises jusqu'ici, préparant un terrain propice au renouvellement des accords (dont l'échéance vient à terme en 2019) et, partant, à la continuité de l'exploitation de l'ouvrage. Côté investissement, disons d'emblée que les accords accordent la propriété des installations réalisées et financées par notre société TTPC à l'Etat tunisien dès lors qu'elles deviennent opérationnelles. Ceci moyennant notamment : — La cession exclusive de la capacité du Gazoduc Transtunisien. — Le paiement d'un forfait fiscal proportionnel aux quantités livrées à la frontière tuniso-algérienne. La fiscalité servie en nature et/ou en espèces Il est à préciser qu'en vertu des accords conclus, la Tunisie opère un prélèvement fiscal global forfaitaire, fixé à un pourcentage de chacun des volumes contractuels. Cette fiscalité est servie en nature et/ou en espèces (en substitution des quantités de gaz non prélevées en nature). Une infrastructure colossale Les prix sur la base desquels se fait la facturation du forfait fiscal en espèces sont certifiés, au maximum une fois par an, à la demande de l'Etat tunisien, par une société de renommée internationale, basée en Tunisie. Ceci évidemment d'un commun accord avec les différents acheteurs. Côté infrastructure, pour assurer la continuité et la régularité du transport du gaz naturel depuis son point de livraison à la frontière tuniso-algérienne et jusqu'à son point d'enlèvement à Mazzara (en Italie), le Gazoduc Transmed est doté d'une infrastructure colossale constituée essentiellement de : — Gazoduc Transtunisien constitué de : Gazoducs comprenant l'ensemble du premier et deuxième gazoducs et tous les ouvrages et installations complémentaires, y compris les installations de télécommunications, s'étendant sur une longueur de 369 kilomètres. Sachant que la traversée du territoire tunisien est couverte par des conventions de servitude entre la Sotugat et les différents propriétaires. La validité de ces conventions s'étend sur trente ans renouvelables. Stations de compression : elles sont au nombre de cinq, construites pour exercer et assurer la pression requise pour le transport du gaz naturel à travers les deux lignes. Ces stations sont télécommandées à distance par le centre de dispatching. Dispatching : il s'agit là du centre névralgique du gazoduc. Il est doté d'un système de haute technologie et sophistiqué, pour assurer à distance la configuration et la gestion opérationnelles du transport en toute sécurité. — Gazoduc TMPC : ce tronçon est posé au fond de la mer, à une distance atteignant jusqu'à 610 mètres. Au fil du temps, la capacité de transport du Gazoduc Transtunisien a connu une évolution constante. Les quantités de gaz cumulées et transportées de la frontière tuniso-algérienne du mois 8 de l'année 83 au mois 11 de l'année 2017 s'élèvent à 636,067 mètres cubes contractuels. Sachant que le mètre cube contractuel est la quantité de gaz occupant le volume d'un m3 à 15 degrés de température et à la pression d'un bar. Des conditions propices à la reconduction des accords Dans le souci de réunir les conditions propices à la continuité de l'exploitation de l'ouvrage et la reconduction des accords arrivant à terme en 2019, ainsi qu'à de meilleures conditions de négociations afférentes à l'actualisation des accords qui entreraient en vigueur au-delà de l'année 2019, l'on a pris plusieurs initiatives, dont notamment : La réalisation d'une étude portant sur l'état technique du gazoduc et ses ouvrages annexes. Cette étude est complémentaire à celle déjà effectuée et ayant concerné le gazoduc sous-marin. Le renouvellement des installations de télécommunication (nouveaux sites, acquisition de nouvelles installations). Au final, l'on ne saurait clore sans souligner que les sociétés du Gazduc Transtunisien ne cessent de contribuer activement à l'amélioration des conditions et de la qualité de vie ainsi qu'au développement socioéconomique des groupements urbains riverains à ses diverses installations et aux cinq stations de compression de gaz à Fériana, Sbeïtla, Sbikha, Korba et El Haouaria.