De toute façon, le football est devenu une véritable industrie où les intérêts sont monstrueux. Les paris sportifs, la publicité, les injections d'argent faramineuses, les conséquences régionales et politiques et bien d'autres arguments ont considérablement accéléré ces changements où la technologie supplante l'humain. Peut-être aux dépens du spectacle, mais assurément pour limiter autant que possible les manipulations humaines qui ont tout faussé par soif d'autorité et de pouvoir. Ce dossier arrive sans aucun doute au bon moment. La polémique et les contestations qui ont émaillé les rencontres, ces deux dernières semaines, l'ont en fait imposé. En effet, indépendamment des « erreurs « d'arbitrage, que les referees commettent sur le terrain, ce qui fait partie du jeu lorsque la bonne foi est incontestable, c'est la fédération qui est, depuis bon nombre de saisons, interpellée. Pour appeler les choses par leur nom, et loin de toute polémique qui pourrait être engagée par les uns et les autres, c'est le président de la fédération qui est mis en cause et qui, semble-t-il, a « fait fuir tous les arbitres honnêtes » par son comportement et ses agissements. Cette déclaration n'est pas celle d'un homme de la rue, mais elle émane bien d'un ancien de la boite qui a préféré partir et qui l'a faite, pas plus tard que lundi dernier, à notre confrère «Echourouk» dans sa livraison du 4 décembre 2017. Ils sont partis... Nous n'avons aucunement l'intention de prendre partie pour l'un ou pour l'autre, mais ces arbitres qui rendent leur sifflet se multiplient. Et comme ils figurent parmi les meilleurs, c'est-à-dire qu'on a mis des années à former, la question se pose : pourquoi sont-ils partis ? Soit dit en passant aucun arbitre tunisien n'est convoqué pour le Mondial. Le président du CSS a qualifié le championnat de compétition de la honte parce que faussée, où la droiture et le fair-play sont absents. Celui de l'Etoile n'a pas été en reste et nous en oublions. Le fameux penalty accordé la semaine dernière a encore une fois alourdi l'atmosphère et seules les circonstances imposées ont limité la portée des réactions. Imaginez ce qui se serait passé si l'entrée du public était libre comme jadis. C‘est dire que pour lever toute équivoque et mettre un terme à bien des doutes et des contestations, l'utilisation de la vidéo est un bon moyen «d'épurer» ce milieu. De toute façon, le football est devenu une véritable industrie où les intérêts sont monstrueux. Les paris sportifs, la publicité, les injections d'argent faramineuses, les conséquences régionales et politiques et bien d'autres arguments ont considérablement accéléré ces changements où la technologie supplante l'humain. Peut-être aux dépens du spectacle, mais assurément pour limiter autant que possible les manipulations humaines qui ont tout faussé par soif d'autorité et de pouvoir. La CAF l'a prévu Les prochaines compétitions africaines enregistreront l'application de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) qui a enregistré une véritable expansion cette saison. Ce système a été expérimenté dans un certain nombre de pays. Les échos divergent, mais tout le monde s'accorde pour avouer que cela a mis fin à bien des polémiques et évité des confusions inutiles. Cette innovation technologique pourrait bien révolutionner le déroulement du jeu. En France, la saison passée s'est terminée sur une note d'espoir, avec l'utilisation de l'arbitrage vidéo (VAR) lors des barrages de Ligue 1 et de Ligue 2; il faudra encore attendre un peu pour voir son élargissement à l'ensemble des deux championnats. L'instauration de la «goal line technologie» ne sera donc pas suivie dans l'immédiat par un développement de l'assistance vidéo. Mais rien n'est remis en cause. Les dirigeants français sont convaincus de ses bienfaits, mais préfèrent attendre les résultats observés chez leurs voisins. En Allemagne, la Fédération allemande a confirmé que 306 matches de Bundesliga seront visionnés simultanément, par des arbitres assistants positionnés devant des écrans et susceptibles d'intervenir dans plusieurs cas de figure (but, penalty, expulsion ou mauvaise identification), si l'arbitre principal sollicite leur aide. En Espagne, l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) aurait dû être lancée cette saison en Liga, mais la lourdeur de la procédure a retardé sa mise en application. Seules la Super coupe d'Espagne et la Coupe du Roi bénéficieront dans un premier temps de cette nouvelle aide technologique. Une fois les formalités administratives remplies, la VAR ,devrait ensuite être étendue en Espagne la saison prochaine. Le Portugal, les Pays-Bas et la Belgique, à l'instar de l'Allemagne et de l'Italie, pourront mesurer l'apport de la vidéo dans leur championnat cette saison. En Australie, aux USA et au Brésil, le développement de l'assistance à l'arbitrage vidéo (VAR) se poursuit également. Le recours à la vidéo Une semaine après son élection, Gianni Infantino faisait valider par l'International Board de la Fifa le recours à la vidéo. Une « révolution » réclamée par de nombreux observateurs qui n'en finissent pas d'enregistrer les problèmes qui s'amoncellent dans tous les pays du monde. Le principal argument avancé par les partisans du recours à la vidéo est celui de l'équité et de la « justice ». Avec la vidéo, fini les polémiques, fini les erreurs d'arbitrage et la place laissée à l'interprétation humaine. Qu'est-ce que la VAR ? Au niveau logistique, la configuration se présente ainsi : un arbitre central, deux arbitres assistants et un quatrième arbitre. Exit donc les arbitres de surface, dont l'efficience et l'utilité sont sujettes à débat depuis leur généralisation. Dans un car équipé en matériel technique et électronique, prennent place deux assistants vidéo. Ils sont en communication directe et permanente avec l'arbitre central, qui lui ne peut enclencher le processus d'assistance vidéo que dans des cas de figure précis. La première est le recours à l'assistance vidéo après un but. L'arbitre central peut faire appel aux assistants vidéo pour vérifier que le but n'est entaché d'aucune « infraction » préalable : un hors-jeu non repéré ou signalé à tort par l'assistant, une faute non sanctionnée ou un ballon sorti des limites du terrain. Le deuxième cas où l'appel à la vidéo est possible est celui du penalty. En cas d'incertitude de la faute, l'arbitre est susceptible d'y avoir recours. Enfin, l'arbitre a la possibilité d'interpeller son assesseur vidéo pour déterminer si un joueur mérite ou non un carton rouge direct ou pour avoir la certitude que le bon joueur a été averti. La FTF a les moyens La fédération, si elle a sincèrement le souhait de mettre un terme aux allégations et autres polémiques et rien que pour prouver sa bonne foi aux yeux de tous ses détracteurs, doit accélérer la mise en place de ce système. Les entrées d'argent enregistrées à l'occasion de la qualification de l'équipe nationale au Mondial pourraient offrir le moyen d'y aller sans problème aucun. D'ailleurs, il n'est pas dit que la CAF, qui l'a officiellement demandé, et la Fifa qui entend le développer, ne feront pas un geste pour encourager cette généralisation. La seule question qui se pose est bien celle qui est en relation avec la perte de bien des pouvoirs par ceux qui en usent pour asseoir leur autorité. Mais là c'est un tout autre problème.