La salle le 4e art retrouvera, à partir de demain, 23 décembre, à 15h00, sa vocation cinématographique originelle sous l'intitulé «Cinéma le Paris» . Chaque samedi, une toile sera dressée pour découvrir une programmation radicalement inédite qui se veut l'amorce d'une réflexion sur le cinéma actuel et le monde où on vit. Le programme, ajoute la même source, propose des expériences cinématographiques loin des formes narratives communément admises et acceptées. Un espace polymorphe où les pratiques cinéphiliques sont multiples qui varient d'une semaine à une autre. Pour demain, 23 décembre, les cinéphiles auront rendez-vous avec le film «Tigmi N Igren» (House in the fields), un film de Tala Hadid (production Maroc-Qatar 2017). Le long métrage du genre documentaire de création est une balade dans une communauté rurale amazighe reculée dans la région sud-ouest des montagnes du Haut-Atlas marocain. L'histoire millénaire des Amazighs au Maroc a été, pour une bonne part, recueillie, préservée et transmise par des artistes et des conteurs sous une forme orale au sein des communautés pastorales parlant Tamazight. «Tigmi N Igren» (La maison dans les champs) continue cette tradition de transmission, dans une forme audiovisuelle, afin d'essayer de documenter et de présenter un portrait d'un village et d'une communauté demeuré inchangé pendant des siècles, en dépit du fait d'être confrontée aux réalités du rapide changement sociopolitique du pays. Le film suit la vie de villageois amazighs, en particulier deux sœurs adolescentes, l'une qui doit abandonner l'école pour se marier et l'autre qui rêve d'être juge.