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Une situation précaire
Personnes atteintes de VIH
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 12 - 2017

Saisissant l'occasion de leur conférence de presse, tenue hier au siège du SJT, pour la présentation d'une étude sur l'appui aux droits humains des personnes vivant avec le VIH en Tunisie, l'Association tunisienne de prévention positive (APP+) et l'Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli) viennent d'interpeller l'opinion publique quant à la précarité grandissante dans laquelle vit cette population affectée.
«Depuis un certain temps, l'Association tunisienne de prévention positive (APP+) et l'Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli) mènent un projet d'appui aux personnes discriminées car nous regrettons profondément que le VIH-SIDA soit devenu un simple événement promu en décembre», a relevé Wahid Ferchichi, Consultant qui a mené l'étude sur l'appui des personnes atteintes de VIH, financée par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme lors d'une conférence de presse qui s'est tenue, hier, au siège du Snjt.
«Il n'y a que 29% de la population atteinte qui suivent un traitement, les autres continuent à être des vecteurs de contamination et, alors que la courbe de la région Mena est en baisse pour cette atteinte, celle de la Tunisie est en hausse permanente». Et de poursuivre : «En vérité, l'Etat tunisien est relativement démissionnaire et la loi du 27 juillet 1992, 25 ans plus tard, apparaît comme une loi sécuritaire, sans égard aux droits humains et médicaux et les juges font encore l'amalgame entre maladie contagieuse et maladie transmissible. J'ai aussi honte de la loi de 1968 qui régit les étrangers en Tunisie, car elle ne leur octroie pas le droit aux soins».
«Nous avons vu des incohérences incroyables»
Quant à Souheïla Ben Saïd, présidente de l'APP+, elle s'indigne du fait que les personnes atteintes de VIH aient un accès médiocre aux soins et ne bénéficient pas de la totalité de leurs droits en tant que citoyens. «Les responsables ne prennent pas la décision politique pour améliorer la prise en charge de ces personnes, a observé la présidente de l'APP+. Ils n'ont pas compris que plus tôt on les prend en charge, moins lourde sera la facture. L'accord-cadre avec le Fonds mondial de lutte contre sida, tuberculose et paludisme n'a pas été signé. Cela s'est traduit par l'absence de travail sur le terrain. Avec l'association Adli, nous avons vu des incohérences incroyables. Prenons l'exemple d'une famille de séropositifs. Leur transport n'est pas gratuit entre les régions. Ils n'ont pas accès à un domicile social. Par ailleurs, il n'y a que quatre centres de prise en charge en Tunisie (Tunis, Sousse, Monastir et Sfax) et les patients du Nord n'ont pas accès à une bonne observance. Il n'y a que 29% de ces personnes qui ont accès au traitement. C'est trop peu et ce n'est pas tolérable, sans oublier la stigmatisation de certains. Encore en 2017, des femmes et des jeunes filles n'ont pas accès au dépistage à cause de la stigmatisation. Il y a aussi un point important à relever : les migrants doivent avoir le même droit d'accès au dépistage et aux soins», ajoute-t-elle.
«Les députés ne nous ont même pas répondu»
Invité à s'exprimer, Jimmy, doyen des personnes atteintes du Sida, regrette que, depuis 1986, la démarche des personnes atteintes de VIH est entravée par le manque de moyens. «Après 25 ans, nous sommes les derniers par rapport aux autres pays. Nous, patients, sommes indésirables. Les associations ont ramassé beaucoup d'argent, des milliards, mais n'ont rien fait pour les patients à part quelques rares occasions, et de plus elles contribuent à la stigmatisation. Aujourd'hui, attention, le nombre des personnes atteintes de VIH est en train d'augmenter de manière spectaculaire et les enfants atteints sont carrément oubliés».
Cette conférence sera suivie par une campagne sur les réseaux sociaux puis deux ateliers en 2018 avec les députés pour les sensibiliser à la question, confie Mohamed-Ali Rétimi, coordinateur des programmes au sein de l'ATP+. «Le 14 décembre 2017, nous avons organisé un atelier de présentation de l'étude à l'adresse des députés... personne n'est venu. Les députés ne nous ont même pas répondu. Mais nous poursuivrons notre campagne et, en 2018, nous organiserons des ateliers de suivi, de sensibilisation sur terrain qui ciblent les populations-cibles ainsi que des sessions de formation en prévention positive, en éducation thérapeutique et en aide à l'observance».


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