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GHAZI LIMAM, ancien gardien de but international du CAB : «Un rassemblement riche d'enseignements» Dossier : Evaluation du stage de la sélection au Qatar
«Ce cocon qu'est Aspire cadre avec cet impératif de se retrouver et de travailler dans la sérénité et l'allégresse». «Avant d'entrer dans le vif du sujet, et vu les plans de jeu jusque-là prônés par Nabil Mâaloul, je pense que deux formules tactiques se dégagent aujourd'hui assez clairement dans l'esprit du technicien tunisien. Exemple, face à des équipes supposées à la portée quelque peu, il opte le plus souvent pour un 4-4-2. Autrement dit, il aligne à la récupération deux pistons capables de se projeter vers l'avant, deux joueurs dans les couloirs et Khenissi qui jouit d'une liberté totale de mouvement autour de Msakni, voire Badri. Maintenant, et comme aperçu au Congo, contre des équipes huppées qui aiment avoir la possession, à l'image de ce qui nous attend en Russie, il aura forcément tendance à privilégier le 4-3-3. Plus défensif sur le papier, ce système s'appuie avant tout sur un milieu étoffé autour de l'invariable Ferjani Sassi et sur des joueurs dont la faculté à exploser rapidement en contre est l'une des principales qualités. En clair, notre onze national doit faire vivre un calvaire à l'arrière-garde adverse par ses débordements et sa justesse technique. Cela ne signifie pas pour autant que les Aigles misent uniquement sur la vitesse de leurs flèches. Face à Al Duhail, d'après les chroniqueurs présents sur place, la prestation collective a été de bonne facture, marquée par une envie évidente de produire du beau jeu. Maintenant, le terrain n'est pas tout. Et là, je rejoins forcément votre problématique et les interrogations qui vont avec. Sauf qu'il ne faut pas se tromper de sujet en ce moment précis. Le stage d'Aspire, outre les exigences athlétiques et physiques au menu de l'agenda de Nabil Mâaloul, a aussi une portée d'ordre mental et même affectif ! Resserrer les rangs, favoriser le vivre-ensemble, prôner l'union, la solidarité, la cohésion et l'alchimie de groupe. Les bienfaits de ce stage loin de la pression tunisienne seront palpables d'ici peu. Maintenant, il faut avant tout engranger de la confiance. L'équipe de Tunisie doit avoir des certitudes et ne pas douter. Avec le temps, elle saura de mieux en mieux s'adapter à ses adversaires, accepter de souffrir par moments et se lâcher quand elle a le ballon. Bref, volet choix du plateau technique, même si le timonier national risque d'avoir de sacrés maux de tête au moment de composer sa liste des 23 joueurs retenus pour le Mondial, s'il fera face à des embouteillages bientôt, il ne doit s'en remettre qu'à sa propre philosophie et laisser les spéculations aux amateurs » ! Un groupe mobilisé «Pour revenir à l'embarras du choix, ce sera particulièrement le cas au milieu et en attaque, où les réservoirs ont rarement semblé aussi profonds. Dans chacun de ces secteurs, ils sont aujourd'hui près d'une huitaine à être des candidats crédibles pour une place en Russie. Certains sont quasi assurés d'y être. D'autres ont profité du dernier rassemblement de Doha pour marquer des points. Même les latéraux sont sur la bonne voie. Certains, à l'affût, sont en salle d'attente et pas forcément condamnés à être cantonnés au banc. D'autres confirment. Globalement, j'estime que ce stage est actuellement mis à profit pour évoluer et monter en régime à terme. Ce cocon qu'est Aspire cadre avec cet impératif de se retrouver et de travailler dans la sérénité et l'allégresse».