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Mohamed Jouirou (ex-directeur technique de l'USM) : «Penser aux jeunes talents et tout ira bien»... Dossier : Transferts de joueurs : A-t-on encore les moyens de faire des folies ?
«Lors du mercato d'hiver qui a été cette année des plus calmes, voire pauvre, on n'a rien enregistré d'exceptionnel au niveau des transferts hormis les deux recrutements réalisés par l'ESS qui vient d'engager le pivot d'El Kadissia (Arabie Saoudite) Mohamed Methnani dont on dit beaucoup du bien. Et le CSS qui a enrôlé l'avant-centre nigérien Kingslay, le buteur du championnat de son pays. Pour les autres équipes, c'est le vide absolu dans la mesure où elles se sont contentées de recruter des joueurs locaux en fin de contrat ou qui viennent de résilier leur engagement et ceci afin de combler le vide laissé par certains joueurs partants. Donc c'est une question de besoins urgents dans la mesure où ces clubs manquent le plus souvent de doublures dans des postes clés. L'exemple de l'EST, actuel leader de la compétition, reste à mon avis la parfaite illustration puisque les «Sang et Or» ont recruté pendant le mercato d'hiver un seul joueur, à savoir l'excentré droit Derbali de retour à son ancien club pour remplacer tout simplement Mbarki, victime d'un ligament croisé et qui sera indisponible au moins pour six mois. L'EST qui a certainement au sein de son effectif très riche un remplaçant valable parmi les jeunes a misé dans son choix sur l'expérience et le métier de Derbali pour donner très vite le plus escompté. Si l'EST n'a pas effectué d'autres renforts puisqu'elle dispose d'un effectif riche et étoffé, les autres clubs de la Ligue 1, dont les résultats lors de la phase aller n'ont pas été à la hauteur des attentes, se sont empressés pour renforcer leur effectif mais avec quels moyens et avec quels joueurs disponibles sur le marché? Concernant les moyens ils sont désormais dérisoires, voire inexistants, vu la crise financière qui sévit dans la majorité des clubs, y compris les plus huppés. Quant aux joueurs, ils sont tout simplement moyens et pourtant ils mettent haut la barre. Dans ce cas, comment les clubs pauvres font-ils pour subvenir à leurs besoins urgents en joueurs ciblés? Pour sortir de dilemme, ils sont obligés d'aller chercher des joueurs valables dans les catégories des jeunes, ce qui n'est pas souvent assuré. C'est pour cela d'ailleurs qu'ils optent le plus souvent pour combler le vide pour un prêt de six mois, histoire de calmer les esprits des supporters mais aussi de diminuer les charges qui ne cessent d'augmenter ces dernières années. Pour remédier à cette stratégie, à mon sens précaire, il faut absolument que nos clubs pensent à leur avenir dans un paysage footballistique où l'argent est devenu un élément déterminant en crééant par exemple leur propre centre de formation.