Vu la conjoncture du début de saison, l'on peut forcément conclure que le CA revient de loin, de très loin ! Il a même fallu se pincer pour y croire ! Quel retournement et quel « remontada » au classement ! Une merveille de frappe de Ghazi Ayadi, un placement payant, puis une anticipation de Khelifa qui en disent long sur son sens du but. La messe était dite. Le CA a fini par clouer le Stade Tunisien au pilori. Symbole d'un CA ressuscité depuis peu, Saber Khelifa a de nouveau enfilé l'habit du renard des surfaces, alors que derrière, précisément dans l'axe, un certain Seif Tka a, quant à lui, sauvé le CA d'un retour en force des Bardolais en de partie. Mais le triomphe du CA au Bardo, c'est d'abord celui d'un collectif. Les Clubistes ont affiché une détermination, une concentration et une solidarité de tous les instants pour concrétiser le plan de Bertrand Marchand. A la transition et au cœur du jeu, le Stade Tunisien n'a pas vu le jour. A l'image de Jouini et Hammami surtout. Ces deux-là n'ont pas existé. Harcelés par Khelil, Ayadi et Ouedhrfi par la suite, ils n'ont pu s'exprimer au milieu comme ils l'entendaient. Indépendamment des sueurs froides de fin de match, ce CA-là a encore le mérite de réciter sa partition jusqu'au bout. Son abnégation, illustrée par le novice Philippe Okan. Sa cohérence défensive et son implication axiale ne l'ont pas empêché de continuer à jouer tous les coups à fond en attaque. Ce faisant, si Ghazi Ayadi, plus que déterminé dans sa tâche défensive qui consistait à harceler l'intenable Youssef Fouzai, a fini par trouver la récompense idéale à son remarquable travail via ce chef-d'œuvre de frappe ponctué par un but de Saber-goal. Zouheir Dhaouadi et le revenant Tijani Belaid ont complété l'artifice, alternant les rushs, le jeu en déviation et même tantôt les combinaisons dans des espaces réduits. Oui, c'était la copie parfaite lors des temps forts clubistes. D'ailleurs, sans un but du Stade Tunisien, pour laisser planer un semblant de suspense avant le coup de sifflet final, le CA aurait pu tenir son second match référence de suite. Le renvoi providentiel de Seif Tka Les astres étaient donc alignés pour que cette après-midi soit parfaite jusqu'au bout pour un CA, sauvé par un renvoi providentiel de Seif Tka en fin de match. Maintenant, vu la conjoncture du début de saison, l'on peut forcément conclure que le CA revient de loin, de très loin ! Il a même fallu se pincer pour y croire ! Quel retournement, quel « remontada » au classement ! Du point de vue caractère et cran, ce CA-là est en démonstration. Il a prouvé aux puristes de tout bord que quand le projet est fédérateur, le rendement est concluant à terme. Projet de jeu, discours porteur et cohésion d'ensemble. Des ingrédients qui conduisent au succès. Cependant, beaucoup reste à faire pour mesurer le chemin parcouru. Au Bardo, et c'était attendu, les Clubistes n'ont pas été supérieurs de bout en bout. Ils n'ont pas donné la leçon à des Bardolais nullement réduits au rang de simple faire-valoir (encore heureux!). Non, loin de là. Le match a tenu ses promesses du point de vue engagement, rythme et duels. Une première mi-temps conjuguée au plus-que-parfait. Des Stadistes volontaires mais manquant de suite dans les idées. Un CA qui observe mais qui ne laisse rien transpirer. Dès le début de la partie, les hommes de Nabil Kouki ont tenté de tenir le CA en respect, sans pour autant franchir le dernier rideau des visiteurs. Des visiteurs qui ont remonté le terrain progressivement, multipliant les décalages, les projections rapides et les services dans la profondeur vers Dhaouadi et Khefifi. L'ouverture du score clubiste est par la suite venue récompenser l'équipe la plus entreprenante quoique le Stade méritait un meilleur sort, du moins en première période. Après le break clubiste, l'on s'attendait forcément à une logique baisse de régime des hommes de Marchand. Sauf qu'en dépit du retour stadiste, le CA a poursuivi son entreprise de démolition jusqu'à la fin, pour couler définitivement le bateau bardolais. Les dieux du stade étaient clubistes! Reste maintenant à confirmer tout cela cet après-midi face à une JSK en net regain de forme depuis peu.