• Il est prévu au cours de la période s'étalant de 2010 à 2014 de construire près de 300.000 logements (pour des investissements estimés à 14.677 MD) dont 284.400 unités avec des investissements de l'ordre de 13.972 MD à la charge des privés (particuliers et promoteurs immobiliers) • Option pour les constructions verticales pour optimiser l'exploitation des réserves foncières. • De nouvelles villes limitrophes aux grands pôles urbains et aux environs des routes Devenir propriétaire d'un logement constitue un objectif pour de nombreux employés travaillant en Tunisie ou à l'étranger. Ils essayent ainsi d'opter pour l'épargne-logement afin d'acquérir un logement ou construire une maison sur un terrain dans un endroit approprié en bénéficiant des mécanismes de financement mis en place. Une stratégie ambitieuse pour la période à venir a été arrêtée afin de consacrer le droit pour chaque citoyen de bénéficier de son logement. Ainsi, le taux de 80% des familles propriétaires de leurs logements sera maintenu au cours de la prochaine étape en augmentant l'offre des logements destinés à la vente. En outre, de nouveaux mécanismes de suivi et d'observation du développement urbain entreront en vigueur pour bien maîtriser la situation de l'habitat dans le pays. Evidemment, les autorités publiques favorisent toujours les constructions verticales pour utiliser de façon rationnelle les réserves foncières destinées à la construction. Les incitations proposées seront liées à la construction verticale, notamment dans les grands pôles urbains, et ce, pour limiter les constructions horizontales et augmenter la densité des habitations. En fait, l'exploitation de l'espace urbain et rural sera optimisée. Du point de vue financier, la stratégie en question vise à atténuer l'augmentation du coût de construction, notamment lors du recours aux financements destinés aux couches ciblées. Conséquences négatives sur la structure des villes Afin de limiter la densité dans le tissu urbain déjà existant, de nouvelles villes limitrophes seront aménagées aux environs des grandes villes et proches des routes structurées. C'est que la densité urbaine peut avoir des conséquences négatives sur la structure des villes et la gestion de l'espace. D'ailleurs, la stratégie de l'habitat en vigueur fera l'objet d'une évaluation pour en tirer les points forts et les points faibles. Les situations immobilières litigieuses des anciens quartiers d'habitation aménagés par les promoteurs immobiliers seront régularisées. Parallèlement, le cadre réglementaire du Fonds de promotion des logements des salariés (Foprolos) sera développé davantage en élargissant ses interventions pour englober l'acquisition des lotissements collectifs destinés à l'autoconstruction et aux logements sociaux anciens. Par ailleurs, des études seront élaborées pour définir les spécificités architecturales des différentes régions en plus des cartes de villes. L'objectif recherché à travers les études consiste, entre autres, à définir l'augmentation de la densité urbaine dans les quartiers existants. Un intérêt est donné aux réserves foncières qui sont entretenues et protégées à la faveur des mécanismes de financement des anciens bâtiments. Une autre étude concerne le développement du cadre institutionnel et financier pour l'intervention dans les anciennes villes. Conformément au programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis», il est prévu au cours de la période s'étalant de 2010 à 2014 de construire près de 300.000 unités d'habitation (pour des investissements estimés à 14.677 MD) dont 284.400 unités avec des investissements de l'ordre de 13.972 MD qui seront à la charge des privés (particuliers et promoteurs immobiliers) et 15.100 unités avec des investissements de près de 705 MD à la charge des promoteurs immobiliers publics. D'après les prévisions établies, la Société nationale immobilière de Tunisie (Snit) est chargée de 11.306 unités dont 3.210 logements sociaux individuels, 3.253 logements sociaux verticaux, 176 logements sociaux développés, 4.192 économiques et 475 de standing. La part de la Société de promotion du logement pour les salariés (Sprols) est de 2.740 unités dont 1.310 logements sociaux verticaux et 1.430 économiques. L'Agence de réhabilitation et de rénovation urbaine prend en charge 184 unités économiques, alors que les offices de logements ont une part de 900 logements. Les privés, à savoir les particuliers et les promoteurs, ont à leur charge 284.870 unités. A noter que les besoins en terrains destinés à la construction sont estimés à près de 5.250 ha, compte tenu du fait que 30% des besoins seront satisfaits dans les quartiers existants en se basant sur une densité d'habitation de 40 logements par hectare.