Ouf ! Metlaoui respire. Grâce à un but d'Ayari, le club du Bassin minier renoue avec le succès après onze rencontres sans la moindre victoire. Une éternité... Stade municipal de Metlaoui. Temps printanier. Pelouse en tartan. Affluence nombreuse. ESM bat ASG (1-0). Score acquis à la mi-temps (1-0). But d'Aymen Ayari 26'. Arbitrage de Nidhal Letaief assisté de Yamen Malloulchi et Mohamed Mzid. Avertissements: Nafti 12' et Kouassi 15' (ASG) ESM: Souissi, Mezni, Salem, Abbès, Ayari, Khelij, Niang, Maâouani (Mhamedi), Baccouche (Lakhal), Lahkimi (Abdessalam), Meniaoui. ASG: Ben Saïd, Ben Brahim, Chaouch, Zrelli, Guechi, Nafti, Kouassi (Agrebi), Kacem, Ameur, Zakkar (Jerbi), Mezlini (Attia). On commençait vraiment à s'inquiéter pour la révélation des deux dernières saisons. Onze matches sans le moindre succès ont précipité l'ESM tout près de la zone rouge. Eh bien, Ayari a mis fin hier à cette série noire accentuée par l'élimination de la coupe de Tunisie. Mais malgré les nombreuses absences, la Zliza a su défendre crânement ses chances, passant plusieurs fois à côté de l'égalisation sur des contres meurtriers. Le bureau métlaouien décrète la gratuité de l'entrée au stade afin que les copains de Mohamed Jemaâ Khelij puissent bénéficier du soutien du plus grand nombre de fans. Ceux-ci n'attendent du reste qu'une victoire pour se réconcilier avec leurs favoris suite à la cruelle élimination de la coupe sur la pelouse des divisionnaires de l'AS Rejich, chasser le doute et éloigner la menace de la relégation. Le nouveau coach de l'ESM, Afouène Gharbi, relance le vieux lion Aymen Ayari, alors que son vis-à-vis Mahmoud Morsi préfère Béchir Ben Said à Ali Ayari dans les bois. Toutefois, il doit faire sans les joueurs suspendus au lendemain du derby gabésien, à savoir Nidhal Saïed, Saddam Ben Aziza, Halim Darragi et Marouène Saidi. La première occasion échoit à Lahkimi, servi par Meniaoui, mais le latéral droit de la Zliza, Ben Brahim, sauve d'une tête miraculeuse (5'). Nouvelle frayeur pour la Zliza quand le keeper Béchir Ben Saïd rate complètement sa sortie aérienne, ce dont ne sait pas profiter Niang (13'). L'ESM tient clairement les rênes du jeu et se montre plus entreprenante. Elle sera récompensée de ses débuts sur les chapeaux de roues à la 26e minute lorsque, suite à une remise en touche et à un service en retrait de la tête, œuvre de Baccouche, Aymen Ayari décoche à la limite de la surface un retourné acrobatique sur lequel le portier visiteur, en partie couvert par une meute de joueurs reste pantois (1-0). Ben Saïd assume une part de responsabilité sur ce but, le tir d'Ayari n'étant pas imparable. L'ASG, qui a moins de pression compte tenu de son meilleur classement que les Mineurs est tout près de remettre les pendules à l'heure, mais le heading de Mezlini trouve un Souissi vigilant. A cinq minutes de la pause, le portier métlaouien est imité par son collègue gabésien Ben Saïd qui repousse la tête de Hachem Abbès. Le brio de Ben Saïd Dès la reprise du jeu, Meniaoui s'en va menacer Ben Saïd qui sauve un but tout fait. Puis, la partie est suspendue durant trois petites minutes quand la colère du public local gronde contre le gardien remplaçant visiteur Ali Ayari pour un geste antisportif qu'il aurait commis. Fort heureusement, l'incident est vite circonscrit. En l'absence du head-coach gabésien, Mahmoud Morsi, suspendu et condamné à suivre la partie à partir des tribunes, son assistant Sabeur Sghaier procède à deux changements dans le dessein de booster le secteur offensif, Agrebi et Jerbi relevant Kouassi et Zakkar. La Zliza parvient ainsi à se montrer plus dangereuse, mais à chaque fois, l'expérimenté Souissi est là pour annihiler les tentatives de Slim Mezlini et Lamjed Ameur. A dix minutes de la fin, Lahkimi bénéficie d'une belle opportunité pour «tuer» le match, mais il perd son duel face à un brillant Ben Said (80). Idem pour Baccouche qui manque quelques instants plus tard l'immanquable face à une cage vide avant que Meniaoui, contrarié à deux reprises consécutives par Ben Said ne conclut ce festival d'occasions manquées. L'ESM sort la tête de l'eau et revient sur les talons de sa victime du jour. Elle s'assure surtout neuf bons points d'avance sur le barragiste et sur le premier relégable.