Proposition de réviser le système de l'endettement à travers l'audit en vue de connaître, d'une façon claire et transparente, le volume des dettes et où elles ont été dépensées La Tunisie a connu depuis la fin des années quatre-vingt, une évolution importante et continue de l'endettement public sans constater pour autant un rendement économique appréciable ni une amélioration des conditions de vie des citoyens, selon un groupe de députés qui ont proposé d'assurer un audit de la dette publique. La collectivité nationale est obligée de prendre en charge le service de la dette qui est coûteux. Ainsi, le taux de l'endettement public a atteint, par exemple, 53,4% du PIB en 2016 contre 40,5% en 2010. Actuellement, ce taux frôle les 70%. Le service de la dette accapare encore une part importante dans le budget de l'Etat dans la mesure où sa valeur a été de l'ordre de 5,13 milliards de dinars au cours de 2016. Ce montant représente les budgets de la santé, des affaires sociales, de la formation professionnelle et de l'emploi, du développement et de l'investissement, du transport, de la culture, de l'environnement et du développement durable, de la femme, de la famille, de l'enfance et du tourisme. Des indicateurs en berne A noter que cet endettement public a évolué aussi avant la révolution même si la transparence et les mécanismes de contrôle faisaient défaut à l'époque. Après la révolution, le rythme de l'encettement s'est accéléré tandis que tous les indicateurs économiques et sociaux ont décliné. On a constaté aussi une instabilité de la situation générale du pays ainsi que des actes de terrorisme qui sont, heureusement, en diminution. La sécurité s'est étendue à toutes les régions, ce qui a contribué à améliorer le climat des affaires. Cependant, certains crédits ont été contractés pour rembourser des crédits contractés avant le déclenchement de la révolution. Si certains pays comme la France et l'Italie ont accepté de recycler une partie des dettes tunisiennes dans des projets d'investissement, question d'alléger le fardeau financier de la Tunisie, d'autres pays, par contre, n'ont pas encore manifesté leur intérêt pour cette solution pertinente. D'où la proposition de réviser le système de l'endettement à travers l'audit en vue de connaître, d'une façon claire et transparente, le volume des dettes et où elles ont été dépensées. Les crédits devraient être consacrés à des projets d'investissement pour créer de nouvelles richesses, recruter une main-d'œuvre dans toutes les régions et consolider la croissance et non pas pour payer les salaires ou acheter des produits de consommation non productifs.