Autant les étudiants sont satisfaits du prix peu cher des repas universitaires, autant ils voudraient que ceux-ci soient de meilleure qualité. Les étudiants, qui sont obligés de se rendre aux restaurants universitaires pour prendre leur déjeuner, doivent se contenter de ce qu'on leur met dans leurs assiettes sans pouvoir se plaindre de la qualité des aliments qu'on leur sert. La semaine dernière, à midi dix minutes, les étudiants des trois facultés du technopôle de Borj Cédria se sont dirigés, en groupe et en duo, vers le restaurant universitaire. Ils doivent attendre encore quelques minutes avant de pouvoir entrer. Mais une fois au restaurant, ces derniers doivent passer tout d'abord par le guichet pour prendre leur ticket de repas qui se vend à seulement 200 millimes. Leurs tickets en main, ils doivent juste après entrer dans une grande salle et faire la queue : les chefs cuisiniers leur ont préparé un menu de jour composé de macaronis, une cuisse de poulet, deux portions de fromage et un yaourt ! D'emblée, l'accueil n'était pas très chaleureux et les étudiants avaient l'impression qu'ils n'étaient pas les bienvenus, surtout lors de cette dernière journée avant la fermeture du restaurant pendant les vacances universitaires. Ni salade, ni fruit ! C'est donc dans cette grande salle que les étudiants s'installent pour « savourer » tranquillement leur repas avant de reprendre leurs cours de l'après-midi. Samar et Malek, deux étudiantes inscrites en première année, viennent presque tous les jours au restaurant pour manger. «Nous sommes obligées de le faire quotidiennement, parce que nous n'avons pas d'autres alternatives ! Ici, dans cette zone, il n'y a ni fast-foods ni épiceries. De ce fait, nous nous rendons au restaurant universitaire même si nous savons que le menu n'est pas très savoureux », dévoile l'une des étudiantes, alors que sa copine estime que la quantité et la qualité des aliments servis laissent vraiment à désirer. Presque insatisfaite de la qualité du repas, Malek nous a même avoué qu'elle a trouvé un petit vers de terre dans son assiette. Dégoûtée, elle en a fait part au chef cuisinier, sauf que ce dernier lui a proposé de changer de plat sans pour autant avertir le responsable du resto U. Ahmed, étudiant en terminale a, quant à lui, choisi de prendre place tout seul dans le restaurant, de manger rapidement son plat et de partir pour reprendre ses cours de l'après-midi. Ce dernier pense que la qualité du repas servi dans le restaurant correspond à son prix ! Il explique que ce n'est pas un repas très équilibré, du fait qu'on les prive parfois de fruits et qu'on leur sert presque le même menu la plupart du temps. Des plateaux pas trop cleans ! Mais qu'en est-il de l'hygiène des plateaux et des couverts? Pour répondre à cette question, nous étions obligés de faire un petit tour dans tout le restaurant. Et c'est à côté de la porte de sortie du restaurant, que l'on a découvert une petite salle réservée au nettoyage des plateaux. Un personnel composé de deux agents ramassent les plateaux vides que les étudiants leur ramènent, les passent dans la machine à vaisselle, les récupèrent ensuite pour les ranger à leur place. L'un des employés précise même qu'ils utilisent un produit spécial pour le nettoyage des plateaux et couverts ! Grosso modo, le service dans les restaurants universitaires est satisfaisant pour certains étudiants, alors que d'autres pensent que les responsables doivent faire plus d' efforts pour améliorer la qualité du service et la valeur nutritive des aliments servis dans les restaurants universitaires. En attendant, 700 étudiants prennent quotidiennement leurs repas dans ces espaces et essaient tant bien que mal d'avoir une alimentation saine et équilibrée.