Par Kamel GHATTAS Bien malin celui qui saurait lire quelque chose de concret au niveau des contours futurs de la sélection tunisienne, à l'issue de la dernière rencontre qu'a disputée l'équipe nationale de football face à son homologue iranienne. De toutes les manières, les premiers indices ont révélé quelques bons coups de pioche au niveau de la liste des joueurs convoqués pour la première fois. Il y avait de la qualité et un désir certain de se mettre en évidence, mais l'état de la pelouse, détrempée, n'a pas permis aux joueurs de bien s'exprimer. Soit dit en passant, il faudrait saluer la qualité du terrain de Radès. Peu de terrains auraient soutenu le coup et permis aux joueurs de terminer la rencontre dans des conditions acceptables. Le réseau de drainage et d'évacuation des eaux a tenu le coup et s'est révélé de très bonne facture. Puisque notre dossier hebdomadaire porte sur les installations sportives, cela démontre que l'entretien et les spins dont devraient bénéficier les installations sportives sont des facteurs incontournables dont nous retrouvons les effets positifs au moment où on en a besoin. Peu de terrains auraient tenu le coup après les pluies diluviennes qui ont d'ailleurs duré le temps de la rencontre. Lorsqu'un terrain est conçu et réalisé conformément aux normes fondamentales, reposé, entretenu et soigné, il vous le rend bien et les joueurs sont à l'abri des accidents que pourrait occasionner une pelouse défectueuse. Pour revenir à la rencontre, nous avons vu des éléments sûrs d'eux, mais d'autres qui n'ont vraiment pas leur place. Délicat de citer des noms, étant donné que pour quelques-uns d'entre eux, c'est leur premier contact avec l'équipe nationale, mais notre défense, avec des joueurs complètement et injustement ignorés, aurait pu avoir une allure beaucoup plus pimpante. Les temps du défenseur qui renvoie le ballon, parfois en prenant des risques énormes, faute d'assurance, et qui « tire son épingle » du jeu sont révolus. Un défenseur a maintenant plus de qualités techniques pour devenir le premier attaquant en contrôlant le cuir et en amorçant l'attaque. Certes, la qualité du terrain, détrempé, ne favorisait pas ce genre d'initiatives, mais il y a des indices qui prouvent que l'on pouvait mieux faire. En tout état de cause, nous espérons voir une rencontre de meilleure qualité, à la faveur de la prochaine sortie, surtout que nous avons retrouvé avec plaisir des joueurs qui étaient à l'aise et qui ont démontré qu'ils étaient prêts à relever le défi. Le test était bon dans l'ensemble, et nous a permis de voir à l'œuvre une équipe iranienne pas trop agressive certes, mais qui tenait bien sur ses jambes. Nos hôtes étaient loin d'être ridicules et leur hargne et leur combativité ont poussé les nôtres à aller jusqu'au bout de ce but (heureux quand même !), « conçu » par le capitaine de l'équipe, Khazri, à la faveur d'un incroyable slalom réussi sur un terrain engorgé d'eau. Ce joueur est remarquable pour sa combativité et sa générosité. Son choix en qualité de capitaine est une juste récompense pour lui d'abord, pour l'exemple vis-à-vis de ses camarades qui se sont déployés sans compter pour s'engager pleinement dans cette rencontre amicale, que d'autres ont sautée volontairement ou involontairement. Le sélectionneur saura-t-il tirer les meilleures conclusions de ce test ?