Sur un terrain détrempé, une pelouse glissant et un taux d'humidité assez élevé, l'équipe tunisienne a tout simplement et contre toute attente coulé contre le Libéria qui se relance dans le groupe A et compte désormais le même nombre de points que la Tunisie, alors que le Togo vainqueur de Djibouti a pris la tête avec trois points d'avance. Le chemin des qualifications est encore long et la Tunisie garde ses chances intactes, mais nous avons retenu certaines imperfections dans la prestation de l'équipe samedi à Monrovia que nous trouvons indispensable de souligner afin d'éviter de mêmes erreurs qui peuvent s'avérer nuisibles lors des prochains rendez-vous. Situation ambigüe Cette défaite a en effet compliqué la situation du onze tunisien qui ne peut plus se permettre le moindre faux pas ni à Tunis ni à l'extérieur, et doit impérativement battre le Togo à Lomé et à Tunis, le Libéria au match retour et récidiver sa large victoire aux dépens de Djibouti au match retour. Une mission qui ne sera pas facile, mais qui ne sera pas impossible pour les joueurs tunisiens qui ont sorti l'une de leur plus mauvaise prestation à Monrovia, et qui auront tout comme leur entraîneur largement le temps de méditer sur cette prestation et à tirer les leçons afin de redresser la barre et terminer ces éliminatoires de la CAN 2017 en première position. Défaillances tactiques Pour revenir à la rencontre de samedi, disons que les joueurs choisis pour figurer sur la liste de départ ont été dépassés par la tournure du match, et que les choix d'Henry Kaspaeczak n'ont pas été les bons. Jouer en Afrique et face à une équipe technique avec un seul pivot représentait un risque que l'entraîneur national a pris, et qu'il n'a pas rectifié en cours de jeu. il était évident dès le coup d'envoi de la rencontre que Houcine Ragued avec toute sa bonne volonté et sa disponibilité ne pouvait à lui seul faire face à des joueurs physiquement forts et rapides en plus. Chikhaoui qui était appelé à prêter main forte à son coéquipier et à couvrir sa zone en phase défensive a failli à sa mission et n'a pas eu l'énergie suffisante pour faire un double travail. En attaque également le capitaine de l'équipe de Tunisie s'est montré trop brouillon et incapable d'assurer l'animation offensive avec à ses côtés un Youssef Msakni en manque de compétition et qui le gênait sur le couloir. En défense, l'entraîneur national n'a pas été également heureux dans ses choix, et la titularisation de Slim Ben Jemia en latéral droit et Hamdi Nagguez sur le flanc gauche, a privé l'équipe de Tunisie de deux joueurs capables de créer le surnombre en attaque et de bloquer les montées des joueurs du couloir libériens. C'est que Ben Jemia sans expérience, a joué dans un poste qui n'est pas le sien. Du coup il s'est limité à son rôle défensif mais a trouvé beaucoup de difficultés à contenir ses vis-à-vis et s'est fait prendre plus d'une fois. Sa contribution au jeu offensif a été presque nulle car il n'a pas eu le temps de déserter sa zone de peur de se faire prendre par derrière. Sue l'autre côté, Hamdi Nagguez a été plus heureux, mais la titularisation d'Ali Maâloul au poste de latéral gauche aurait été plus adéquate car le sfaxien est un habitué des terrains d'Afrique et sa longue expérience pouvait l'aider à bien fermer son couloir et à effectuer des percées pour soutenir le compartiment offensif. De ce compartiment seul le gardien Eymen Methlouthi a tiré son épingle du jeu et a évité de prendre au moins deux autres buts qui paraissaient certains. Entrejeu dépassé A l'entrejeu, le milieu tunisien a presque perdu tous les duels face à des joueurs athlétiquement robustes, techniquement bon et doté d'une rapidité d'exécution et d'un échange de balles fluides qui a dérouté nos joueurs et leur a fait perdre la bataille du milieu du terrain. Ainsi les hamza Lahmar, Aleya Brigui et Yacine Chikhaoui ont été incapables de donner du rythme à leur jeu. En procédant par de longues balles, ils ont donné l'occasion aux grands défenseurs libériens de se mettre en évidence, au point que Sabeur Khelifa se trouvait dans l'obligation de décaler d'un cran pour prendre le ballon, mais à lui seul il était incapable de bousculer les défenseurs locaux. Choix contesté A ce niveau les choix de l'entraîneur national n'ont pas été les meilleurs, car en l'absence de Wahbi Khazri qui a déclaré forfait pour ce match pour raison de nlessure pas très évidente, il aurait été préférable d'aligner Fakhreddine Ben Youssef plus compétitif que Youssef Msakni, surtout que le néo espérantiste avait des arguments solides pour rivaliser sur le plan physique avec les solides défenseurs libériens. La Tunisie a failli samedi à sa mission, mais aura jusqu'au mois de mars prochain, date de sa prochaine confrontation à Tunis contre le Togo, pour rectifier le tir et remédier aux imperfections afin de ne pas hypothéquer ses chances.